samedi, mars 30, 2024

Chiron au cœur de l’éclipse solaire du 8 avril 2024


« La pensée éclipsée se tapit dans les profondeurs de l’inconscient et attend son heure pour se manifester » 
L’astrologie et la mécanique de la pensée - Les nœuds lunaires 

Si les cycles planétaires sont essentiels à considérer dans le cadre de nos évolutions, leur régularité horlogère tend à nous enfermer dans un devenir psychologique sans cesse en mouvement, fait d’une accumulation de débuts, de culminations, de déclins et de fins toujours renouvelés. Ils sont incapables de pénétrer le présent, c’est-à-dire de saisir ces instants critiques où tout peut basculer, quand le ciel nous surprenant dans ses moments de grâce, ouvre soudainement ses portes éblouissantes à l’intérieur de nos êtres.  

Eclipse solaire à 19°24 Bélier
Le 08 avril 2024
Paris France
Ces moments remarquables s’annoncent par des convergences de situations zodiacales et/ou d’aspects planétaires singuliers, subtils, pleinement signifiants, uniques en ce qu’ils ne seront jamais reproduits. Il semble alors que la géométrie céleste facilite la perception de l’indicible, tandis que les strates les plus mystérieuses de nos êtres, d’habitude hors d’atteinte, se révèlent en pleine conscience. Une telle configuration se présente le 08 avril 2024 sous la forme d’une éclipse de soleil totale, très exactement conjointe à l’astéroïde cométaire Chiron. 

Pour en tirer pleinement partie, certains d’éléments sont à considérer

- Rahu (avidité et insatisfaction) et Mercure (la qualité de la pensée et des choix) se tiennent à grande proximité des luminaires et de Chiron. 

- Mars et Saturne en conjonction et liés à l’éclipse par un parallèle de déclinaison, durcissent le réel et menacent de circonstances adverses. 

- Favorablement disposée envers l’éclipse, la conjonction d’Uranus (la révolution de la conscience) et de Jupiter (l’expansion de la conscience), indique de vraies possibilités de transformation.

De la nature des éclipses 

Inséparables des nœuds lunaires, les éclipses sont des obscurcissements de la lumière : du point de vue mythologique Hindou, celle-ci est dévorée par Rahu, le Nœud lunaire Nord, la tête du Serpent ou du Dragon (1). 

C’est par la lumière que la vie jaillit du Chaos primordial : elle est l’élément créateur du Cosmos, le monde ordonné. Lors d’une éclipse solaire, pendant les quelques minutes où le Soleil reste captif des mâchoires de Rahu, l’obscurité se fait, tout autant dans la nature que dans nos esprits. Privé de lumière, le contenu de la pensée (la Lune) empoisonne alors le psychisme à partir de notre passé et conditionne notre avenir. Des préoccupations mentales, des idées-forces, des obsessions, des mémoires traumatiques capables de se matérialiser à un moment ou à un autre, se cristallisent dans la conscience (le Soleil). Ces graines d’évènements le plus souvent inévitables (Rahu), agiteront l’humanité lors des mois ou encore des années suivantes (2). 

Les éclipses renvoient à des réalités complexes associées à la genèse de la conscience et à la finalité de nos destinées. Si elles nous renseignent sur nos mutations personnelles et collectives, des faits tangibles, quelquefois graves et déstabilisants les concernant ne sont pas à exclure. Retenons pourtant qu’elles nous offrent également la possibilité d’expérimenter une hiérogamie intérieure unissant la pensée (la Lune) devenue silencieuse et la conscience pure (le Soleil). 

L’éclipse du 8 avril 2024

Cette éclipse s'avère singulière parce qu’exactement positionnée à 19°24 du Bélier, réunissant sur ce même degré Chiron, le Soleil et la Lune dans une précision absolue, à la minute d’arc près, c’est-à-dire à un soixantième de degré (3) ! Pour tenter de comprendre le sens de cet évènement, il nous faut, en revenir à la guérison de la conscience, objet de mon dernier article consacré à la conjonction de Rahu et de Chiron

L’hypothèse de départ est que la conscience humaine est malade. Les principaux symptômes des désordres dont nous souffrons étant l’avidité insatiable et l’insatisfaction, tendances que nous attribuons à Rahu, le nœud lunaire nord, le dévoreur du Soleil dont nous venons de parler (4). Non seulement cette maladie empoisonne le tissu social, détruit la planète et menace l’ensemble du vivant, mais elle rend nos existences vides et inconsistantes, c’est-à-dire dépourvues de sens. La question qui se pose est de savoir si la présence de Chiron au cœur de cette éclipse, a capacité à enclencher un processus de guérison devenu crucial. 

Le Soleil et la Lune, Rahu et Chiron

Les éclipses n’ont lieu que lorsque l’un des nœuds lunaires est à proximité

- Le nœud nord, Rahu, figure les circonstances obligatoires, imposées par la vie, ainsi que la poursuite permanente des expériences matérielles, l’avidité insatiable, l’attachement et l’insatisfaction.

- Le nœud sud, Ketu, tire les leçons censées nous amener à la simplicité, à la sobriété et au détachement. Il n’est cependant pas étranger aux compulsions si les expériences liées à Rahu ne sont pas correctement assimilées.  

 Ce 8 avril 2024 Rahu est situé à 03°46’ d’orbe des luminaires et de Chiron :

- Exalté en Bélier le Soleil y brille de tous ses feux, mais le voilà éclipsé : les idéaux, la brillance solaire, la volonté de droiture, la noblesse intérieure sont ternies, entachées par l’obscurité de l’avidité, des vanités et des attachements. 

- La Lune quant à elle indique un contenu mental anxieux, préoccupé, stressé par des mémoires figées ou refoulées, des insatisfactions récurrentes, des dissimulations aux autres ou à soi-même.

Ce tableau est à multiplier par huit milliards de consciences individuelles, dont les orientations (Soleil) et les pensées (Lune) matérialisent le monde dans lequel nous vivons.    

Dans ce contexte Chiron, ou du moins ce qu’il symbolise, s’attèle à la guérison de la conscience. Si l’on s’appuie sur une définition de l’astrologie qui considère que nos destinées se déploient dans le cadre d’une relation entre le sens et la géométrie céleste, il est possible que la présence de Chiron, quoiqu’infime face à l’immensité du système solaire, modifie subtilement cette géométrie du sens dont nous sommes loin de connaître toutes les lois et particularités. Il représenterait un ajout ultérieur (5) rendu nécessaire par le développement de notre maladie, par le fait que malgré d’immenses percées intellectuelles, philosophiques et spirituelles, nous restons fondamentalement captifs de nos instincts destructeurs. 

Cette possibilité de mutation psychique s’inscrit dans chacun de nos thèmes. Nous sommes invités à incarner Chiron, à devenir une lumière pour nous-même, afin d’éventuellement éclairer les autres : un dicton Hindou ne dit-il pas que pour tirer un homme hors d’un bourbier où il s’est enlisé, il faut avoir soi-même les pieds sur la terre ferme ? Nous mettre au travail consiste avant tout à examiner et à comprendre les mécanismes de cette pensée incontrôlable qui occupe l’entièreté de nos consciences. Freiner, ralentir autant que faire se peut ce soliloque permanent qui dresse un mur entre le monde et nous, entre les autres et nous et nous interdit l’accès à nos propres profondeurs. C’est pourquoi toutes les formes de méditation sans exception ont pour but de calmer la pensée, l’idéal étant de la rendre silencieuse, lorsqu’elle n’a pas son utilité. 

L’objectif reste clair : nous défaire de l’avidité (Rahu) par la simplicité, la sobriété et l’austérité que symbolise Ketu. Cela ne signifie pas faire vœu de pauvreté ou de chasteté. La véritable simplicité naît de l’intérieur, naturellement, sans heurts ni contraintes. Guérir consiste à comprendre Rahu : on ne peut pas décider de se détacher (Ketu) mais l’on doit s’atteler à comprendre l’attachement (Rahu). 

Les menaces 

Si nous avons pris l’habitude de d’associer Chiron à la puissance de la guérison, cette énergie envisagée dans le contexte de l’éclipse, pourrait affecter les individus et la collectivité de façon brutale. Des « crises de purification » constituées de conflits, de guerres, d’incendies géants ainsi que d’inondations dévastatrices, sont tout à fait envisageables : les luminaires se rencontrent en Bélier, signe propice aux embrasements, alors que Mars, son maître, se conjoint à Saturne (circonstances adverses) dans le signe d’eau des Poissons souvent lié à la souffrance des populations. Serions-nous « poussés » au changement par une aggravation soudaine de la catastrophe écologique et/ou un envenimement des conflits meurtriers qui ravagent le monde, de l’Ukraine à Gaza, du Congo au Soudan ?

Car si Chiron guérit, il donne également la mort, s’associant alors à une forme de délivrance. On le voit d’ailleurs clairement lié au suicide assisté, au renoncement à la vie par évitement de la souffrance (6). 


Les unions essentielles

Alors que le Soleil et la Lune s’unissent au guérisseur, l’on comprend que la communion du masculin (le Soleil) et du féminin (la Lune) est l’une des nécessités majeures présidant à la guérison de la conscience collective. Rien ne sera possible tant que la moitié de l’humanité subira la domination de l’autre moitié. Il en est de même pour ce qui est de l’animalité et de la cérébralité, dont la réunion est tout aussi nécessaire à réaliser. L’on n’oublie pas que la nature de centaure de Chiron est à la fois animale et humaine. Ces unions sont à réaliser intérieurement et personnellement. 

Des millénaires de conditionnements, de traditions, de croyances, de codes sociaux-culturels et moraux figés sont donc à détruire. Cet assainissement n’est réalisable que par l’intelligence : l’on ne parle pas du raisonnement analytique mercurien, ou de l’introspection saturnienne, mais de la perception directe de la vérité (Uranus). Se manifestant comme une fulgurance brûlante, illuminatrice, cette perception totale incinère en un instant les conditionnements les plus profonds. Celle-ci doit s’appuyer sur Pluton (destruction, mort et renaissance) et sur Neptune (l’empathie en tant que ciment de la conscience collective). Les trois astres semblent d’ailleurs aller dans ce sens : j’avais noté en janvier dans mon article Une révolutionnaire année 2024 que « de l’été 2024 à l’été 2029, Uranus, Neptune et Pluton composent ensemble une configuration d’harmonie mutuelle, sous la forme d’un triangle isocèle de 120° de base (trigone) et de 60° de côtés (sextiles). Ces poids lourds de la géométrie céleste dans les domaines du corps (Pluton), de l’esprit (Uranus) et du cœur (Neptune) pourraient ainsi collaborer pendant plusieurs années à un moment où nous en avons vraiment besoin ».  


Obstacles et tremplins 

Si cette éclipse entrouvre des portes généralement closes, des obstacles obstruent encore le passage. Ils font fonction de tremplins : l’énergie générée par l’acte de les écarter permet la pénétration complète de l’intériorité. 

Les obstacles sont nécessaires au processus de guérison : la compréhension de ce qu’ils représentent permet de franchir le pas : le Soleil, la Lune et Chiron sont au parallèle de déclinaison de Mars et de Saturne, lesquels sont en conjonction. Cette configuration évoque des circonstances tendues, parce que le désir et l’action (Mars) se heurtent à des blocages inscrits dans la durée (Saturne). Il en résulte de graves tensions et des frustrations qui affectent les individus et la collectivité. Nous parlons de conflits et d’affrontements dangereux (Mars), sur fond d’isolement, de craintes et de durcissements (Saturne). 

Les solutions sont cependant à notre portée : « Le travail sur soi, la réflexion et la sagacité́ sont ici obligatoires, car seuls la renonciation et le service corrigent cette affliction. (...) Il ne s’agit pas de refuser l’effort ou le combat, mais de reconnaitre l’origine et la nature du désir et d’apprendre à y renoncer en cas de nécessité. L’intelligence transforme la renonciation en action : par ce biais, l’obstacle saturnien se dissout (...) » (7). 

Renoncer n’est pas se résigner mais savoir éteindre le désir, sans conflit intérieur, lorsque les circonstances s’y opposent ou qu’il s’avère particulièrement négatif ou destructeur. « Parallèlement à la renonciation, la voie du service permet à Saturne de remplir son rôle envers Mars, qui n'est pas d'interdire mais de construire, qui n'est pas de frustrer mais de délimiter et de canaliser » (8). Le service consiste à transformer le Mars guerrier en serviteur, ce qui est la signification de son exaltation en Capricorne dans le signe de Saturne.

Les frustrations, les craintes, le durcissement occasionnés par la conjonction Mars-Saturne nourrissent Rahu bien évidemment, cette part de nous-mêmes recherchant la réalisation dans la consommation et les gratifications sans fin. Mais grâce à ces obstacles nous nous tournons vers la sobriété et la simplicité (Ketu), quand nous comprenons que la recherche perpétuelle de gratifications mène à la catastrophe à laquelle nous sommes confrontés, tout en nous interdisant de comprendre le sens de la vie, de la changer en histoire, c’est-à-dire en destinée. 

Mercure, le penser juste et les choix décisifs

Rétrograde à 05°24 d’orbe de l’éclipse, Mercure nous force à réfléchir à la notion de choix. Cet astre figure le comment penser. Représentant la clarté mentale, l’ordre, le discernement, il entretient des liens subtils avec l’ascendant (9), lequel symbolise le gouvernail de nos thèmes : nos choix (Mercure) et nos comportements (Ascendant) décident de la concrétisation ou de la destruction des promesses qu’ils contiennent. 

La proximité de Rahu, qui décrit bien ce que nous traversons, n’aide pas à bien penser : «L’éloquence, l’art de convaincre et de communiquer, l’exagération, la ruse, l’astuce, le secret, l’opportunisme, le mensonge et d’éventuelles manipulations assistent l’accomplissement matériel. L’intelligence mercurienne (analytique, logique, explicative, ingénieuse, clarificatrice) est brillante. La capacité d’adaptation et le sens du commerce sont particulièrement développés. Les choix sont axés sur la survie et l’intérêt personnel sans tenir compte de la moralité (...)» (10). 

Appliqué à la collectivité, il est évident que le gouvernail de l’humanité est cassé : nous dirigeons notre navire droit sur des récifs sans dévier de notre route, alors que toutes les alarmes retentissent. Il en va de même pour les individus : beaucoup d’entre nous jouent contre leur camp, sont eux-mêmes leur pire ennemi. 

Mercure doit ainsi être soigné : penser juste nécessite de comprendre les motivations profondes et les désirs secrets qui nous guident, souvent inconsciemment. Qu’est-ce qui me fait agir se demande-t-on ? L’audace ou la peur ? L’amour ou l’intérêt personnel ? La bravoure ou la recherche de la sécurité ? Mieux encore, il s’agit de comprendre que seul un esprit confus croit avoir le choix : un esprit qui connaît ses motivations n’a pas le choix, il sait exactement ce qu’il doit faire. 

La mystique de l’ancienne Égypte, souvent plus subtile que ce que l’on croit en connaitre, invitait à penser avec le cœur, puisque la pensée uniquement cérébrale, sèche, aride, captive du passé et du devenir, guidée par la poursuite des intérêts personnels est par nature calculatrice et provoque en conséquence des actes mauvais. Penser avec le cœur équivaut à ne pas laisser nos actes dépendre des habitudes, des conditionnements, des craintes et des croyances. 

Le décryptage astrologique nous entraine sur le choix nécessaire pour chacune et chacun d’entre nous de devenir des guérisseurs : de laisser Chiron féconder nos esprits et nos cœurs afin que la pensée juste nous aide à guérir. 

Pour terminer : l’emboîtement avec la conjonction de Jupiter et d’Uranus

Toutes les analyses qui précèdent sont en interaction avec la conjonction Jupiter-Uranus, exacte le 21 avril 2024, dont le potentiel de transformation de la conscience est immense. Nous en parlerons bientôt. Harmonieusement placé au demi-sextile (30°) exact de Chiron et de l’éclipse, Jupiter, l’astre de l’expansion de la conscience, des opportunités et de la sérendipité nourrit cette énergie de guérison d’autant qu’Uranus, qui représente la révolution de la conscience, se voit amplifié par sa proximité. 

Les deux astres favorisent la compréhension des mécanismes de la pensée (la Lune) dans ses moindres détails, ce qui idéalement, nous permettrait de desserrer l’emprise (Rahu) de l’ego identitaire sur nos choix (Mercure) et nos destinées. 

Si cela semble utopique au niveau collectif, il n’est pas impossible, alors que le Soleil et la Lune se conjoindront à Chiron, qu'un certain nombre d’individus profitent de cette énergie particulière et franchissent ainsi, au moins en partie, le portail entrouvert. 

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 (1) Caput draconis, la tête du Dragon dans la terminologie occidentale ou Rahu, la tête du Serpent, dans l’astrologie védique représente le nœud lunaire nord. La queue du Dragon ou du Serpent, appelée Cauda draconis ou Ketu, représente le noeud lunaire sud . 

 (2) On considère parfois que les conséquences d’une éclipse solaire cessent à la suivante. Certains auteurs convertissent sa durée en minutes en mois, ou même en années. C’est un sujet de recherche. Pour plus d’informations sur les liens entre éclipses et évènements, cf. : Tremblement de Terre, éclipse solaire, Turquie et Burkini - Éclipse, Mars et destinée de l’humanité - Éclipse de Lune en Scorpion et révolution de la conscience  -  Le texte Les nœuds lunaires et le nectar d’immortalité raconte la genèse de Rahu et Ketu, auteurs mythologiques des éclipses et intimement lié au nectar d'immortalité.  

(3) 19°24 est le degré exact de la nouvelle Lune. La précision en longitude, c’est-à-dire Est/Ouest, se retrouve à peu de choses près dans les déclinaisons, lesquelles sont des coordonnées Nord/Sud mesurées à partir de l’équateur céleste 

(4) Se concentrer sur Rahu permet de simplifier la problématique. D’autres symptômes majeurs des désordres dont nous souffrons et qui lui sont corrélés sont le matérialisme (Pluton), la peur (Saturne), la violence (Mars) ou encore l’addiction aux plaisirs (Vénus) 

(5) Cf. la notion d’Avatar développée dans La conjonction Rahu-Chiron et la guérison de la conscience

(6) Ibid. Cf. la note 7 pour des exemples. 

(7) L’astrologie et la mécanique de la pensée - Mars et Saturne en aspects

(8) Ibid. 

(9) Cf. mon article Mercure et la notion de choix paru dans L’écho d’Hermès (Hiver 2023-2024), le magazine gratuit de l’Association Astrologie Aquitaine 

(10) L'astrologie et la mécanique de la pensée - Les aspects des noeuds lunaires - Mercure et Rahu


Images :

Eclipse : Matt Nelson sur Unsplash

Fleur : Lina Trochez sur Unsplash

Couple : Lina Trochez sur Unsplash

Enfant devant l'escalier : Jukan Tateisi sur Unsplash

Cour et fenêtres : Jan Genge sur Unsplash

CENTILOQUE

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Extrait :


1- N°5 : caractère et destinée.


« L’astrologie dévoile les relations intimes qu’entretient le caractère avec la destinée. La destinée d’un individu est l’expression de son caractère ».


Le mot caractère nous vient du grec « kharaktêr », qui signifie un signe gravé. Il signifie également ce qui est propre à une chose, son expression personnelle, son originalité. Par extension, le caractère définit l’ensemble des traits psychiques propres à un individu.


Le caractère se rapporte à la fois à l’expression originale d’un individu et à son thème astral, le signe gravé dans les cieux, qui nous représente et nous définit.


Le caractère est au départ cette infime portion de nos êtres, qui échappe au grand nivellement imposé par l’hérédité et par l’environnement de naissance (racial, familial, social et culturel). Il est ce qui nous rend unique. Au travers de ce petit germe de liberté, la nature développe en nous, patiemment, l'espritla sagesse, le pouvoir et l’amour.


Le terme de destinée est aussi riche en enseignements : il est à la racine du mot destination qui signifie le rôle, l’usage.


Le concept de destinée implique une fonction à remplir. Le caractère actualise la destinée, c’est-à-dire le rôle que nous avons à jouer dans cette existence, un rôle qui n’est pas imposé: on continue à confondre astrologie et fatalisme, on fait d’elle le chantre du c’était écrit, comme si sa fonction se bornait à décrire une destinée transformée en fatum, en une fatalité inéluctable à laquelle nul ne pourrait échapper. C’est tout à fait le contraire, puisque l’astrologie n’a de sens que si elle nous permet d’agir sur la destinée.