samedi, mars 16, 2013

Le pape François dans les étoiles

Maintenant que nous sommes en possession du certificat de naissance du pape François (merci à Astrodatabank, nous pouvons parfaire l'interprétation de son thème. 
Lire ce complément à la fin de cet article.

  François 1er (Jorge Mario Bergoglio) né le 17 décembre 1936 à Buenos-Aires Argentine à 21h00

On ne devient pas pape par hasard, du moins astrologiquement parlant et François 1er ne fait pas exception.  Malgré l'absence de l'heure de naissance, on ne peut pas s'y tromper, nous avons affaire à un homme de pouvoir, un chef d’État qui parvient maintenant au sommet d'une ascension irrésistible programmée par un Soleil fort puissant épaulé par une conjonction et un parallèle à Jupiter (l'altruisme mais aussi la réussite sociale et la hiérarchie), un autre parallèle à  Pluton (la puissance, les finances, les obscurités), un sextile à Mars (le sens de l'action) et une conjonction à Rahu, le nœud lunaire nord, qui symbolise une destinée particulière.

Ce Soleil est en Sagittaire, un signe d'action et parfois de religion, particulièrement concerné par la justice, mais également par le besoin de se juger et de juger les autres à l'aune d'un idéal fermement implanté d'où une fréquente rigidité mentale.
Jupiter, le maître du Sagittaire dont les aspects au Soleil constituent peut-être le meilleur présage de réussite sociale qui soit est en Capricorne, signe d'ambition et de réalisation. Il souligne cependant une vraie générosité.
Remarquons que le Soleil, Jupiter et Pluton qui sont en ce qui concerne la réussite ce qui se fait de plus efficace sont tous les trois en parallèles de déclinaison décuplant les possibilités de réalisations d'autant  que également au parallèle les Nœuds lunaires rejoignent cette structure.

Situé à un peu plus d’un degré du Soleil, Rahu évoque une destinée guidée par des forces difficiles à maîtriser (les Nœuds sont les lieux du thème où le libre arbitre est le plus faible). Les motivations, les mobiles secrets sont peu clairs, peut-être liées à la peur de la mort et à la quête de l'immortalité (association Rahu/Pluton), provoquées par des expériences de jeunesse gravées dans la conscience et dans les émotions qui laissèrent de puissantes impressions persistantes (1). Rahu représente des zones d'ombre dans la réflexion et les orientations fondamentales comme les origines du désir de se déployer dans la hiérarchie chrétienne (un travers jupitérien). Ses liens avec Pluton sont les plus obscurs de tous, relatifs à des secrets divers, aux habituelles impénétrabilités vaticanes, aux manipulations et au contrôle des esprits qui minent le catholicisme depuis de nombreux siècles. Ce n'est donc pas un pape étranger à ces opacités qui vient d'être élu. C’est également à Pluton que sont dus les soupçons de collaboration avec la dictature argentine.

Le Soleil du prélat argentin brille ainsi parfois d'un éclat assez sombre : si Jupiter représente le philanthrope, l’homme célébré pour son dévouement et sa foi, Pluton et Rahu qui demeurent en arrière-plan sont riches d'ombres, de tensions et d'obsessions, de zones obscures difficiles à percer. Le coté plus « sérieux », réellement spirituel du thème (car malgré ses liens avec la foi Jupiter est un peu gâché par Pluton), vient étrangement de deux aspects défavorables: les carrés du Soleil à Saturne et à Neptune, deux astres qui sont eux-mêmes en opposition.

L’affliction Neptune/Soleil est une configuration fréquente chez ceux qui s'orientent religieusement, car ils sont généralement en quête d'un organisme, d'un idéal, d’un ensemble plus grand que soi, soit-il illusoire, au sein duquel ils puissent se fondre parce qu’ils souffrent de la sensation de ne pas appartenir, d'être séparés. Ils cultivent ainsi l’oubli de soi, la dissolution de l’ego peut-être, mais pas forcément par humilité. Il s’agit parfois de se débarrasser d'un poids trop lourd à porter, de la douleur d'être soi et de penser sans cesse, de ne pas approcher la paix du cœur, le repos de l’esprit, la sérénité. Ce carré Soleil/Neptune est également une figure d'identification avec le divin qui renforce la foi déjà familière à Jupiter. Neptune est cependant tourmenté par un parallèle à Mars qui s’associe à des craintes et à un manque de confiance dans le monde. Mars rend l'environnement menaçant et Neptune symbolise le refuge que deviennent l’Église ou la compagnie des Jésuites, ou Dieu sans doute, l’Être tout-puissant (le Soleil), le père éternel dont le rôle est de protéger éternellement.

Le carré de Saturne au Soleil quand à lui sous-tend celui à Neptune. Le Soleil est ici socialement assombri : au contraire de son aspect jupitérien il n’aime pas briller. Il est sérieux, profond, discipliné, tourné vers la discrétion, l’austérité et la simplicité. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il y a humilité : le goût de la simplicité est présent, naturel, à cause de l’intervention de Saturne, mais il n’est pas forcément relié à la foi ou à la compassion. L’orgueil n’est pas éradiqué pour autant, voir même possiblement au contraire car la sensation de maîtrise des sens glorifie l’ego. Le quinconce Saturne/Mars indique d'ailleurs le combat contre le désir, la discipline conflictuelle et de possibles frustrations. Il montre aussi une vraie capacité à se battre contre les rigueurs et les cruautés du monde et à servir les moins armés. Le carré Soleil/Saturne s’associe également à des sensations de séparation, de craintes, d'exclusion qui nourrissent la facette neptunienne du thème, cette souffrance d'être séparé qui pousse à la croyance et à la foi.

Résumons-nous: l’impression donnée est celle d’un chef puissant, bienveillant et religieux (Jupiter/Soleil) certes mais soutenu par des forces obscures (Rahu/Pluton) et qui n’est pas étranger à l’amour du pouvoir, ne serait-ce qu’à celui d’imposer sa pensée, ses façons de croire à plus d’un milliard d’être humains. Il n'est pas en tout cas un homme d’Église catapulté « malgré lui » au sommet de la hiérarchie catholique. Il nous manque une dernière clef pour y voir clair. Quelle est-elle?

Vénus entre ici en scène, c’est-à-dire les sentiments, l'émotionnel et le désir peut-être. Le  demi-carré de Vénus au Soleil souligne la nécessité de se faire aimer, de passer absolument pour quelqu'un de bien, d'être brillant, charmant et séducteur, de cultiver l'esthétique et la beauté. La Lune proche de Vénus indique des préoccupations sentimentales, voire même possiblement amoureuses qui ont pu troubler la pensée, les désirs et l’ensemble de l’existence. Le demi-carré de Vénus à Rahu indique une possibilité que la vocation religieuse soit venue d'une déception de cette ordre et que l'amour universel professé soit mâtiné de sentimentalité.

Un Neptune épanoui, ce qui même dans le cadre des aspects favorables n'est pas facile à obtenir, figure l'amour vrai, celui qui n'a nul besoin d'objet ni de symbole, qui ne demande rien et qui est la force vive de l'univers. S'il est comme dans ce thème affligé par Saturne (la douleur de la séparation, la difficulté à communier), par le Soleil (la souffrance placée au cœur de l’existence, possiblement déifiée ) et par Mars (la crainte d'un environnement ressenti comme menaçant) il sombre facilement dans la sentimentalité, dans le refuge et dans la croyance. On croit aimer alors que l'on a peur de souffrir dans ce monde et dans le prochain. 

Pluton, en dehors de ses liens au Soleil joue peut-être un rôle important, mais pour le savoir il faudrait connaître la position exacte de la Lune : par exemple (ça n'est qu'une hypothèse!!)  une naissance aux toutes premières heures du jour donnerait une Lune au demi-carré de Saturne, opposée à Pluton et conjointe à Vénus capable de symboliser un mental tourmenté par des obsessions relatives au monde vénusien (l'union amoureuse et la sensualité), créant des perturbations et des craintes suffisantes pour y renoncer (grâce à la force de Saturne), voire même se battre contre lui. 

Uranus est-il responsable? le maître de l’éveil est au carré de Vénus, un aspect qu’on attend peu chez un prélat catholique puisqu’il s’associe aux artistes, à la liberté amoureuse et sexuelle, à une sensualité intense, à l’amour qui refuse les codes moraux que la société lui impose pour le brider. Le carré Uranus/Vénus est forcément du coté de l’amour libre, de la révolution sexuelle, des amours non-conformistes, du préservatif, de l’homosexualité, de la libération de tous les codes et principes tant que l’amour règne. En bref cet aspect de magnétisme amoureux, d'attractions soudaines et parfois irrésistibles fait désordre chez un pape. On pourrait bien sûr l'idéaliser et se référer à la grâce de Dieu des Chrétiens (Vénus en Balance), songer aux béguines ou aux membres du Libre-Esprit (d’ailleurs sauvagement réprimés par l'inquisition) mais ça n'est sans doute pas le cas ici. On mesure surtout qu’il y a là aussi, au cœur des émotions et des sentiments, des contradictions et de vastes zones inexplorées, secrètes, incomprises.

Il est difficile d’aller plus loin sans heure de naissance, mais on réalise bien que le pape « simple et normal » ne l’est pas du tout. Le thème est intellectuellement brillant, puisque Mercure est proche de Jupiter, aspect courant chez ceux qui poursuivent de hautes études et au sextile de Saturne, figurant de la profondeur, de la détermination et de la suite dans les idées. Uranus au trigone de Mercure et de Jupiter évoque l'humanisme, l’intuition et une intelligence supérieure soutenue par le savoir. Comme Uranus représente également la révolution on peut se demander si armé d’un tel Vénus et malgré ses positions passées et sa rigidité de Sagittaire, François 1er fera évoluer les choses de l’église en matière de sexualité, spécialement peut-être en ce qui concerne le mariage des prêtres et l'accès des femmes à cette fonction? Deux conditions à cela : qu'il échappe aux pressions énormes des plutoniens de l'église qui la dirigent dans l'ombre et sans doute plus important encore qu'il ait lui-même résolu ses problèmes personnels concernant l'amour et la sensualité, car il s’est sans doute battu (et se bat-il peut-être encore) contre le corps, contre le cœur et contre les pensées s'y rapportant.

(1) Le 13 décembre 1936 eut lieu une éclipse de Soleil (annulaire), au carré de Saturne (assombrissement, mémoires figées, craintes diverses, discipline conflictuelle) et de Neptune (la quête du refuge, le mysticisme et  l'illusion). Lors de la naissance du nouveau pape les Noeuds très présents s'inscrivent dans le prolongement de cette éclipse


Complément d'interprétation avec la naissance à 21h00
- Vues les caractéristiques lunaires déjà connues L'AS Cancer, indique un comportement porté sur le plaisir et l'amour (Lune conjointe à Vénus) et possiblement révolutionnaire puisque Uranus  (au carré de Lune/Vénus) culmine au Milieu du Ciel.
- Ce sentiment est renforcé par le parallèle de la Lune à Uranus qui s'ajoute au carré. Il y a donc de vraies possibilités d'actions humanistes, voire d'évolutions (on n'ose parler de révolution) en ce qui concerne la sexualité.
- L'AS lui-même est au trigone de Saturne (stabilité et discipline, tempérance envers le corps) et opposé à Mercure au coucher (intellectualisme, esprit analytique et associatif).
- Mercure maîtrisant la XII (les ennemis secrets), ceux-ci sont à trouver chez les proches associés mais les aspects favorables de cet astre doivent lui permettre de s'en sortir.
- L'AS rejoint les parallèles reliant le Soleil, Jupiter, Pluton et les Nœuds lunaires. Le mental et le comportement sont très touchés par cette configuration ambitieuse, brillante, bâtie pour la réussite.
- Comme le descendant a la même déclinaison que l'AS (quoique au Sud plutôt qu'au Nord, techniquement parlant c'est un contre-parallèle), les associations sont riches et créatrices d'opportunités favorables.
- Il semble cependant probable que la sphère sentimentale ait été marquée par un évènement important, gardé secret : toujours Mercure au DS maître de la XII, le caché, le dissimulé.
- La maison XII se rapporte également aux épreuves et aux grandes maladies. Ketu s'y trouvant dans les Gémeaux nous offre la clef de la pneumonie tuberculeuse qui le frappe adolescent et qui le mène à une pneumonectomie de la partie supérieure du poumon droit.
- Il est possible que cette maladie ait été contactée chez les « pauvres » comme l'explique sa biographie sur Wikipédia, mais on peut aussi s'interroger sur ses causes émotives : en médecine chinoise ce type de maladie s'associe aux larmes du cœur, c'est-à-dire à la tristesse.
- Le terrain est bien entendu éminemment favorable car Lune/Vénus/Uranus rend extrêmement sensible à la beauté, à l'amour, à la sensualité et à de possibles déceptions et que Mercure en VII (l'union) domine la XII (la souffrance) où se trouve Ketu (évènement bouleversant et secret) .
- Neptune qui figure les douleurs émotives est opposée à Saturne (maître de la VII) en VIII et au carré du Soleil : nous retrouvons la crainte de la mort liée à la souffrance: le décès d'un être aimé marquant l'adolescence est peut-être à l'origine de la vocation spirituelle.  Celle-ci se serait déclarée à 17 ans, alors que le Soleil progressait sur son Mercure au DS  et au sextile de son Saturne en VIII (la mort).
- Cette opposition Neptune/Saturne contient la douleur lancinante de la séparation et inspire le mysticisme (l'union avec Dieu, censée être éternelle) car Neptune maîtrise (avec Jupiter) la cuspide de la IX.
- L'AS Cancer enfin est tout à fait favorable à ce type de comportement puisqu'il s'attache plus que tous les autres au passé et aux mémoires des expériences vécues.

La Lune n'est pas opposée à Pluton, ce qui écarte les orientations mentales obscures et obsessionnelles que l'on pouvait supposer si ça avait été l'inverse. 

- Pluton est cependant  renforcé par sa position en première maison qui favorise l'expérience et le goût du pouvoir mais aussi la résistance physique.
- Jupiter maître de la cuspide de la IX indique bien grâce aux soutiens solaire et plutonien l'ascension hiérarchique dans le cadre d'une organisation religieuse.
- Jupiter en VI avec le Soleil et Rahu pousse normalement à servir : peut-être est-ce le signe d'une lutte ambitieuse pour dominer, pour commander, dans le but de transformer les choses (trigone Jupiter/Uranus), ce qui est bien entendu spirituellement dangereux.
- Mars également maître de la IX est soutenu par un sextile du Soleil et un trigone de la Lune qui ont fini par l'emporter sur le quinconce à Saturne (blocage, ralentissement, attente puisqu'il semble qu'il ait failli devenir pape dès 2005 avant que Benoît XVI ne lui soit préféré.

Qu'en conclure? Comparé à Jean-Paul II et à Benoît XVI, le Pape François est d'évidence plus à même de bouger les choses grâce à Uranus, la Lune et Vénus. Jupiter qui relie la VI (le service), la IX (la religion) et le Milieu du ciel (trigone Jupiter/Uranus/MC), souligne la possibilité de laisser une empreinte révolutionnaire dans la société. La question et de savoir s'il saura faire face à Pluton (les obscurités vaticanes) et à ses défis intérieurs.















CENTILOQUE

CLIQUEZ SUR LE LIEN pour une version entièrement retravaillée du CENTILOQUE, un ouvrage publié en 1993 aux Editions Dervy


Extrait :


1- N°5 : caractère et destinée.


« L’astrologie dévoile les relations intimes qu’entretient le caractère avec la destinée. La destinée d’un individu est l’expression de son caractère ».


Le mot caractère nous vient du grec « kharaktêr », qui signifie un signe gravé. Il signifie également ce qui est propre à une chose, son expression personnelle, son originalité. Par extension, le caractère définit l’ensemble des traits psychiques propres à un individu.


Le caractère se rapporte à la fois à l’expression originale d’un individu et à son thème astral, le signe gravé dans les cieux, qui nous représente et nous définit.


Le caractère est au départ cette infime portion de nos êtres, qui échappe au grand nivellement imposé par l’hérédité et par l’environnement de naissance (racial, familial, social et culturel). Il est ce qui nous rend unique. Au travers de ce petit germe de liberté, la nature développe en nous, patiemment, l'espritla sagesse, le pouvoir et l’amour.


Le terme de destinée est aussi riche en enseignements : il est à la racine du mot destination qui signifie le rôle, l’usage.


Le concept de destinée implique une fonction à remplir. Le caractère actualise la destinée, c’est-à-dire le rôle que nous avons à jouer dans cette existence, un rôle qui n’est pas imposé: on continue à confondre astrologie et fatalisme, on fait d’elle le chantre du c’était écrit, comme si sa fonction se bornait à décrire une destinée transformée en fatum, en une fatalité inéluctable à laquelle nul ne pourrait échapper. C’est tout à fait le contraire, puisque l’astrologie n’a de sens que si elle nous permet d’agir sur la destinée.