jeudi, février 14, 2008

Autopsie d'une Saint Valentin

On raconte qu’un prêtre chrétien (c’était avant Saint Augustin et son obsession du célibat, lui qui vécut 14 années de concubinage avant sa conversion, et qui obéissant à sa mère rompit avec la pauvre femme qui lui avait donné un fils, sans même songer un instant à l’épouser chrétiennement) fut martyrisé vers la fin du IIIéme siècle. La légende veut qu’avant de mourir, celui-ci fit parvenir une lettre d’amour à la fille de son geôlier, qu’il signa « de ton Valentin ».
Cependant le jour de la Saint Valentin (en tant que fête de l’amour, du printemps et de la fertilité) existait déjà, c’était la fêtes des Lupercales, fêtée le 15 février chez les Romains, quand de jeunes hommes nus, à peine couvert de peaux de bouc couraient autour du Palatin et fouettaient avec des lanières en peaux de chèvres les femmes qu’ils rencontraient.

Il est vrai que la saint Valentin est une de ces dates ultra commerciales qui parsèment l’année, puisque le bizness se fait un devoir de tout récupérer. Ca n'empêche, une pointe de romantisme tente de survivre à la tourmente des cadeaux suggérés (je vous assure, une Rollex est ce qui se fait de mieux….), des voeux et des souhaits programmés, du profit, du fric..... il y aura donc, malgré le cirque obligatoire, des milliers (des millions?) de couples qui échangeront fleurs, baisers et promesses.

Hélas, les astres se fichent bien de nos stupides traditions, qu’elles soient païennes ou chrétiennes : la preuve, la Lune fin Taureau, exaltée pourtant, est au carré de la conjonction Soleil/Neptune, jusqu'en fin de matinée : on peut s'attendre, dans la sphère des amoureux, à ce que beaucoup de promesses ne soient pas tenues, ou ne se révèlent illusoires, ainsi qu'à nombre de mensonges et de trahisons, puisque ces attitudes sinueuses sont de la nature de Neptune. On peut même prédire que beaucoup (mâles en général), tireront profit de cette fête des amants pour assouvir leurs désirs, usant de paroles suaves et d’autres artifices, aux dépends des sentiments naïfs et des émotions sincères de leurs partenaires. Ce n'est pas que Neptune ne veuille pas se donner à fond, au contraire il adore croire à l’amour éternel, il sait s'auto-illusionner, espérer ardemment la fusion amoureuse qui reste son idéal, mais il est aussi instable et menteur, prisonnier de cette double nature que l'on retrouve chez les Poissons : la tête dans les étoiles et les pieds dans les marécages.
Et Vénus? N'est-ce pas sa fête à elle après tout ? La voilà en Capricorne, au trigone de cette Lune en Taureau, signe dont elle est maître : saturnienne donc, plutôt ambitieuse, portée par un désir de s'élever (socialement, matériellement, psychologiquement) dans le cadre de la relation amoureuse.

Ensuite, l'après-midi, la Lune passe en Gémeaux. Vénus et Neptune restent en place, on pourrait se réjouir mais...... la Lune entre au carré de Saturne cette fois et y reste jusqu'au lendemain. Il ne s'agit plus de mensonges mais de retard, ni de trahisons mais d’absences, le plus souvent involontaires, dus aux circonstances contraires (embouteillages, pannes, grippes, aléas de l'existence, à moins qu’il ne s’agisse de la peur d’aimer tout simplement). Le carré démarre doucement dans l'après-midi et s'aggrave dans la soirée, d'ailleurs une certaine lourdeur plombera les rendez-vous, les fêtes et les réjouissances. L'alcool et diverses drogues (Neptune au trigone de Vénus) tenteront d'y pallier bien entendu, mais sans jamais y parvenir tout à fait. Bizarrement, cette Lune saturnienne qui risque de faire capoter plus d'une rencontre ou d'un rendez-vous, sera on ne peut plus romantique, car liée à la solitude, voire à l'isolement. A cause d’elle, plus d'un amoureux ou d'une amoureuse se retrouveront seuls et mélancoliques, et peut-être, si le ciel est un peu limpide, tourneront-ils le regard vers elle, belle Déesse responsable de leur trop plein de sentimentalité, de cette étreinte douloureuse qui dans le doute d’eux-mêmes leur broiera le coeur.

Enfin, on remarquera le trigone exact Mars/Soleil : qu'on n'hésite pas (dès le lendemain) à agir plutôt qu’à se lamenter, la fortune sourit aux audacieux, puisque Mars est l'astre du courage, du désir et du combat et que le Soleil symbolise toujours le coeur. Un peu de subtilité cependant, Saturne appelle souvent à la renonciation et on ne peut passer outre son pouvoir : Mars, illuminé par le Soleil (la noblesse) aide à se soumettre et à lui obéir, et Saturne satisfait lève ses propres obstacles.

CENTILOQUE

CLIQUEZ SUR LE LIEN pour une version entièrement retravaillée du CENTILOQUE, un ouvrage publié en 1993 aux Editions Dervy


Extrait :


1- N°5 : caractère et destinée.


« L’astrologie dévoile les relations intimes qu’entretient le caractère avec la destinée. La destinée d’un individu est l’expression de son caractère ».


Le mot caractère nous vient du grec « kharaktêr », qui signifie un signe gravé. Il signifie également ce qui est propre à une chose, son expression personnelle, son originalité. Par extension, le caractère définit l’ensemble des traits psychiques propres à un individu.


Le caractère se rapporte à la fois à l’expression originale d’un individu et à son thème astral, le signe gravé dans les cieux, qui nous représente et nous définit.


Le caractère est au départ cette infime portion de nos êtres, qui échappe au grand nivellement imposé par l’hérédité et par l’environnement de naissance (racial, familial, social et culturel). Il est ce qui nous rend unique. Au travers de ce petit germe de liberté, la nature développe en nous, patiemment, l'espritla sagesse, le pouvoir et l’amour.


Le terme de destinée est aussi riche en enseignements : il est à la racine du mot destination qui signifie le rôle, l’usage.


Le concept de destinée implique une fonction à remplir. Le caractère actualise la destinée, c’est-à-dire le rôle que nous avons à jouer dans cette existence, un rôle qui n’est pas imposé: on continue à confondre astrologie et fatalisme, on fait d’elle le chantre du c’était écrit, comme si sa fonction se bornait à décrire une destinée transformée en fatum, en une fatalité inéluctable à laquelle nul ne pourrait échapper. C’est tout à fait le contraire, puisque l’astrologie n’a de sens que si elle nous permet d’agir sur la destinée.