samedi, avril 30, 2011

Le thème astral de Jean-Paul II

Karol Wojtyla (Jean-Paul II) le 18 mai 1920 Wadowice Pologne 17H30

Les destins de papes sont plus rares dit-on que ceux des rois. Pour accéder à cette dignité non héréditaire il faut vraiment que la destinée s'en mêle. Il ne fait pas de doute que Karol Wojtyla qui sera béatifié ce dimanche 1er mai, fut un homme exceptionnel, adulé par des millions d'hommes et de femmes mais également amèrement critiqué pour ses positions figées en rapport à la sexualité, au mariage des prêtres, à la contraception ou à l'utilisation des préservatifs. L’étude détaillée de son thème natal permet d’appréhender clairement les multiples facettes, à la fois publiques et cachées, de cet être qui marqua son temps.

Le Soleil fin Taureau et la Lune début Gémeaux sont conjoints en maison VIII, la maison de la mort. Qui plus est les deux luminaires sont au carré de Saturne et d'Uranus (ces deux astres sont en opposition).
- Cette configuration centrale est la colonne vertébrale du thème qui explique entre autres l'orientation spirituelle. La nature saturnienne ici évidente rend austère et aime à se détourner du monde afin de se consacrer à la méditation et à la contemplation.
- En ce qui concerne l’événementiel, Saturne et Uranus jouent ici un rôle de premier plan : la mort (luminaires conjoints en maison VIII) rôde autour de Karol Wojtyla :
Saturne au carré de la Lune évoque clairement le décès de sa mère (un mois avant qu'il n'atteigne ses neuf ans). Trois années plus tard son frère aîné disparaît emporté par la maladie. Ce décès s’explique par Saturne qui domine la maison III en Capricorne, celle des frères et des soeurs. Son père, qui semble sévère (une analogie Saturne/Soleil) et qui le pousse fortement vers la prêtrise, disparaît 10 ans plus tard (Saturne au carré du Soleil en VIII).
- Ces disparitions de nature saturnienne (associée au manque, à l’éloignement, à l’isolement), renvoient aussi à Uranus qui non seulement symbolise les bouleversements que représentent ces événements tragiques, mais oriente très tôt la réflexion vers la fragilité de la vie, la mort et l’au-delà.
- Saturne au carré de la Lune symbolise également la peur, la solitude, causées par les insécurités d'une enfance qui voit la mère et le frère aîné disparaître précocement, le père n'étant pas une image frappante de chaleur humaine.
- Saturne est conjoint à la cuspide de la maison des amis, le futur pape est attiré par des amis sérieux et doit (a dû) se sentir différent (Uranus en opposition). On peut parier sur un véritable isolement intérieur.

Opposée à ce caractère grave et sérieux, la Lune en Gémeaux (jeune, curieuse, adolescente) pointe vers une double nature obligatoire très visible au Milieu du Ciel en Lion, richement conjoint à Jupiter et à Neptune, qui évoque la réussite, l’ascension sociale, mais aussi une figure autant éblouissante que dissimulée : Neptune culminant symbolise celui ou celle qui porte un masque en public (voir par exemple Jean-Luc Delarue et Neptune culminant.
- Dans sa jeunesse Karol Wojtyla se passionna de théâtre et de poésie et fut comédien, ce qui cadre parfaitement avec Neptune au Milieu du Ciel. Jupiter également culminant, apprécie les voyages (il fut le pape le plus voyageur de tous les temps) et la représentation publique.
- Jupiter et Neptune poussent ici à l’extraversion, à la nécessité de partager, de prêcher, de jouer, de se mettre en scène. On comprend pourquoi, malgré la tentation saturnienne, Karol Wojtyla ne se fit pas moine.
- Jupiter et Neptune introduisent une part de merveilleux dans l’existence, loin de la froideur saturnienne : le surnaturel, les miracles ont de l’importance, une orientation qui est renforcée par la Lune au parallèle de Jupiter, signe de foi et de croyances refuges face aux duretés de l’existence.
- Neptune (qui domine le cinéma et la télévision) est associé à l’illusion et à l’éblouissement de l’image. Il décrit ici, sans que cela soit obligatoirement faux, un être de compassion (d’autant que Jupiter lui est conjoint), un dévot inspiré par l’amour (Neptune au carré de Vénus) et un révolutionnaire : il fut un grand défenseur des droits de l’homme (Neptune quinconce à Uranus).
- La motivation psychologique majeure de Neptune (en dehors de son besoin de fusion) est de se faire aimer : le carré de cet astre à Vénus déclenche la peur de ne pas être aimé. Ainsi Neptune au MC, conjoint à Jupiter (générosité mal orientée par désir de séduction) et au carré de Vénus (association amour/Souffrance, orientation sacrificielle) veut se faire aimer du monde entier.
- Les mêmes raisons (se faire aimer) déclenchent des facettes plus déplaisantes de Neptune, astre associé à la dissimulation et parfois à la trahison : que penser de l’important pourcentage de prêtres secrètement en couple ou encore homosexuels qu’il n’a pas voulu reconnaître ? du camouflage de la pédophilie chez certains de ceux-ci ? d’un manifeste conservatisme des idées tout en se faisant passer pour révolutionnaire et progressiste ? de la prohibition du préservatif alors que le Sida faisait des ravages? Neptune évoque aussi les innombrables secrets du Vatican (historiques, religieux et financiers) qu’il ne fit rien (pas plus que ses prédécesseurs) pour éclairer.
- Nous sommes donc confrontés à une nature saturnienne, sérieuse, tourmentée par l'insécurité et par la mort, méditative, introspective, en quête de réponses philosophiques et métaphysiques, doublée d’une autre nature plus volatile, secrète, nimbée d’un aura illusoire, en quête de reconnaissance publique et encline au merveilleux. (Jupiter/Neptune).

Le lien entre les deux natures se fait par l’ascendant Balance, vénusien, communicatif et artistique, qui possède trois importantes particularités : sa conjonction à Mars et ses parallèles de déclinaison à la fois à Uranus et à Saturne. L'AS, qui représente l'attitude et le comportement, ainsi que la relation au corps, est sous la coupe de quatre astres, Vénus (l’artiste sentimental), Mars (le guerrier), Uranus (le révolutionnaire) et Saturne (le traditionaliste).
- La conjonction de l'AS à Mars évoque une personnalité dynamique, brave, courageuse et même téméraire, mais aussi dominatrice, polémique et conflictuelle.
- Le parallèle de Saturne à l’AS parle de sérieux, de discipline, d’austérité et de simplicité, mais aussi de peurs profondes, d’un repli sur soi, d’une quête de la sécurité, d’égoïsme et de volonté inamovible.
- Le demi-carré de Mars à Saturne figure le désir qui s'oppose à l'obstacle, le pulsionnel qui se heurte à la discipline, la volonté qui se heurte aux circonstances adverses et au temps. Tenues en laisse par Saturne, les énergies martiennes (mais aussi uraniennes) sont extrêmement difficiles à maîtriser et créent de nombreuses frustrations.
- Le parallèle qu’adresse Uranus (en Poissons et en maison V, la créativité) à l’AS, décrit un caractère porté vers le jeu, l'art, le plaisir et les voyages (Uranus au trigone de Pluton en IX). Il indique aussi une personnalité magnétique, révolutionnaire, animé par une révolution intérieure (en conflit avec l’immobilisme saturnien), désireuse de changer le monde.
- Ce même parallèle, c'est le défaut uranien, décrit aussi un être autoritaire, électrique et cassant, persuadé de posséder la vérité, à la limite d'un certain fanatisme (d’autant que par l'intermédiaire de l'AS Uranus est en relation à Mars) et en définitive incapable de concéder du terrain ou de faire marche arrière.
- On remarque que Saturne et Uranus en opposition l’un de l’autre agissent sur les deux luminaires et l'AS, les trois bases de la pyramide de n’importe quel thème astral. La double nature se cristallise dans le conflit entre le désir de liberté absolue et la quête de la sécurité psychologique et affective.
- Saturne au demi-carré de Mars (le désir, le sexe) est sans doute responsable des interdits qu’il s’imposa grâce à une volonté de fer (Saturne Parallèle à l’AS) et tenta d’imposer à l’ensemble des catholiques.
- Sans doute eut-il à se battre sérieusement contre ses désirs dans sa jeunesse (Mars conjoint à l'AS, Uranus parallèle à l’AS et Vénus au carré Jupiter, des aspects qui « chauffent » le corps, malgré d'évidentes dispositions au célibat (Saturne au carré des luminaires). La frustration, le combat intérieur, l'enlisement dans le passé sont symbolisés par Saturne (la discipline, l’obéissance à la règle de l’Église) qui afflige Mars à l'AS (le désir) et s'oppose à Uranus (la liberté absolue).
- Vénus d’un autre coté, maître de la XII (les monastères, les couvents) et de toutes façons « influencé » par le très puissant Saturne, pousse également à la sublimation, qui s’exprimera ici dans le sacrifice (Neptune) et la dévotion à la Vierge Marie représentée par Neptune culminant.

Vénus : Karol Wojtyla fut-il lui-même victime de l’interdiction du mariage des prêtres?
- Son thème est puissamment marqué par Vénus en Taureau en VII (union, mariage), maître de l'AS Balance (le moi, l'identité) et conjoint à Mercure (approche subtile de la beauté): on lit ici une nécessité de s'unir.
- Vénus adresse un carré à la conjonction Jupiter/Neptune : le penchant vers le plaisir et les choses agréables est loin d’être absent.
- L'amour (Vénus) et la souffrance (Neptune) sont intimement liés, ce qui est une des fondations idéologiques de la religion chrétienne qui enseigne que le Christ est mort dans la souffrance par amour pour l'humanité.
- La notion de sacrifice, qui appartient à Neptune, est donc très présente. Comment ne pas penser à la vue de ce thème si tendu (avec Vénus, Mars, Saturne et Uranus agissant conjointement sur l’AS) à la notion Hindoue de tapassya, que l’on peut traduire par le feu des austérités, capable de développer certains pouvoirs ?
- Vénus au carré de Neptune décrit la nécessité d’aimer, la peur d’aimer ainsi que la peur de ne pas être aimé, état d’esprit classique chez un homme qui a perdu sa mère précocement. La peur de souffrir d’amour rend alors le mariage problématique, alors qu’il est pourtant, normalement, le chemin de la guérison.
- Vénus est conjoint à Kétu, le noeud lunaire sud, ce qui correspond à un événement particulier, sans doute douloureux, qui a marqué son affect à vie. On pense tout de suite au décès de sa mère, qu'il n'a pas voulu remplacer par une autre femme, préférant se consacrer à la Vierge Marie, qui ne peut l’abandonner, mais cet événement tragique est symbolisé par Saturne/Lune au carré, ce qui fait penser qu’il s’agit autre chose, peut-être d’un amour d’adolescent ou de jeune adulte qui a mal tourné d’une façon ou d’une autre (la mort encore, peut-être ?)
- Vénus au carré de Neptune fait que le secret fut bien gardé.

Réflexions à propos de Mercure :
- Au carré de Jupiter culminant, Mercure décrit une nature cérébrale contenant énormément d'informations et de connaissances, très douée pour la communication verbale. Jean-Paul II parlait huit langues !
- Conjoint à Vénus il évoque une orientation artistique et un vrai raffinement intellectuel puisque Vénus domine l'AS.
- Au Parallèle de Kétu, lui-même conjoint à Vénus, il montre comment le « comment penser » est influencé par l’émotion.
- Son quinconce à Mars indique l’art de la polémique et du débat, le langage aiguisé et l’impulsivité verbale.
- Au demi-carré de Pluton (le pouvoir et l’obscurité) en maison IX (les voyages et l’étranger), il évoque les nombreux déplacements, le polyglottisme, la ruse et l’astuce et une belle capacité manipulatrice. Cette relation à Pluton pointe vers de lourds secrets, celles des noirceurs de l'Église (qu’il s’agisse d’argent, de politique ou de scandales sexuel qu'il fallut couvrir.

Les astres et le trône papal :
- le Milieu du Ciel, symbole de la réussite matérielle et sociale est extrêmement marqué, non seulement par la double conjonction (renforcée par des parallèles) de Jupiter et de Neptune, mais aussi par les parallèles de déclinaison du Soleil (la gloire), de la Lune (la célébrité) et de Pluton (le pouvoir) ! Tous ces astres concourent à élever Karol Wojtyla aux plus hautes fonctions dans le monde qu’il s’est choisi.
- Pluton est en IX, maison associée à la religion et aux prélats, au sextile de Saturne et au trigone d’Uranus. Il représente le pouvoir idéologique et matériel d’un être en position d’influencer la pensée d’un milliard de personnes !
- Au parallèle de déclinaison de la Lune, du Soleil et du Milieu du Ciel, il symbolise le règne absolu sur un immense empire.
- Renforcé par Jupiter, Neptune culminant, astre empathique très actif chez les stars mondiales, lui permet d’incarner un puissant pôle d’attraction pour de nombreux catholiques qui aspirent à se fondre et à se perdre dans la masse des croyants.
- C’est cependant Jupiter, l’astre qui favorise, maître analogique de la maison IX (la religion) et prélat par excellence, qui symbolise son ascension sur la plus haute marche de l’Église.
- La Lune, qui est à la fois la foule, la quête de la sécurité et les préoccupations de la pensée, est touchée par le Soleil (la gloire) et Uranus (magnétisme et charisme), mais aussi par Pluton (la mort, les ténèbres de sa jeunesse marquée par les nazis et les staliniens, sans compter les obscurités appartenant à son propre camp) et bien entendu par Saturne (peurs, rigidité, conservatisme interprétable comme un manque de compassion), qui attira des haines et du ressentiment.
- Cette même Lune au Parallèle de Jupiter indique autant la foi que l'illusion de la foi (en tant que refuge des vicissitudes vécues pendant l'enfance), qu'il fut capable, grâce à Neptune, de diffuser et de partager avec des millions de personnes.

Que conclure?
Dimanche 1er mai Karol Wojtyla devenu Jean-Paul II devient presque un saint officiel, la béatification n’étant pas la canonisation. Les autorités catholiques l’associent à Dieu et à ses manifestations miraculeuses sur la terre.
Son thème évoque une immense énergie, celle d'un homme qui se battit longtemps, presque toute sa vie, contre les forces puissantes qui le tourmentaient. Neptune a pu créer une illusion de sérénité, mais c’était sans doute loin d’être le cas.
On comprend qu'il ait pu rayonner (Jupiter/Neptune au MC), grâce à la force de la renonciation (luminaires au carré de l'AS), par la négation et la sublimation de ses désirs, par une discipline de fer, mais aussi par la communication, la ruse et l’astuce (Mercure).
Qui sait s'il n'eut pas été plus heureux en se faisant moine et en s'abîmant dans la contemplation (ainsi que Saturne l'y poussait), ou bien en menant une vie d'artiste, de créateur (Uranus en V) et d'amoureux (Vénus en Taureau et toutes ses connexions) ?
On reste sur l'impression que Saturne, sous son aspect négatif, conflictuel (à cause de ses multiples afflictions) ne lui a pas permis de s'épanouir complètement, ni artistiquement, ni spirituellement : les honneurs ou la célébrité (ni même les miracles !) n'ont pas grand chose à voir la dedans.
Peut-être est-ce pour ces raisons qu'il ne sut pas léguer à l'Église ce coté uranien dont il ne manquait pourtant pas, c’est-à-dire moins de frilosité sexuelle et pourquoi pas le mariage des prêtres et l'accès des femmes à la prêtrise, changements seuls capables de sauver cette vieille institution en perdition.

Quelques faits remarquables à propos de l'attentat du 13 mai 1981 (Rome 17H21):

- Mars très marquant dans ce thème qui indique la nature physique et sportive ainsi que la bravoure dont Jean Paul II fit preuve dans sa jeunesse contre l'occupation nazie, est aussi responsable des nombreux accidents et de l'attentat contre sa vie.
- Lors de cette tentative d'assassinat, Pluton (planète mortifère représentant ici les forces obscures) était exactement sur ce Mars à 22° de la Balance!
- Jupiter et Saturne étaient également en Balance, en conjonction dans sa maison XII (celle des complots), au carré de son Pluton en IX (l’étranger). L'attentat fut très certainement organisé par l'URSS comme on l'a dit : la Russie est Verseau/Poissons et Saturne et Jupiter sont les deux maîtres traditionnels de ces signes.
- Uranus (le fanatisme, l’action brusque et soudaine), l'autre maître du Verseau, était exactement opposé à son Soleil (1° d’orbe) et à sa Lune conjoints de naissance en VIII (la mort!)
- La Lune quand à elle était en Vierge, sur la pointe de la maison XII et au carré de Neptune en Sagittaire : cette configuration évoque les secrets derrière cette sombre histoire, ainsi que le presque assassin, Turc de naissance, quand on sait que la Turquie est traditionnellement considérée comme du signe de la Vierge!
- Jean-Paul II, adversaire de la pratique astrologique, fut sauvé de la mort non pas par la Dame de Fatima comme il en fut persuadé, mais bien par Vénus la bénéfique, la petite fortune, qui se trouvait exactement conjointe (moins d'un demi degré!) sur sa Lune en Gémeaux.
- Enfin l'axe Rahu/Kétu à 4°50 Lion/Verseau, était exactement conjoint à l'axe Milieu du Ciel/Fond du Ciel de naissance ( 5°38 Lion/Verseau), ce qui sied parfaitement à un événement grave et spectaculaire, vécu en direct à la télévision (Rahu sur son Neptune au Milieu du Ciel), qui lui fit toucher la mort de près (Kétu sur le Fond du Ciel, la tombe....).

CENTILOQUE

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Extrait :


1- N°5 : caractère et destinée.


« L’astrologie dévoile les relations intimes qu’entretient le caractère avec la destinée. La destinée d’un individu est l’expression de son caractère ».


Le mot caractère nous vient du grec « kharaktêr », qui signifie un signe gravé. Il signifie également ce qui est propre à une chose, son expression personnelle, son originalité. Par extension, le caractère définit l’ensemble des traits psychiques propres à un individu.


Le caractère se rapporte à la fois à l’expression originale d’un individu et à son thème astral, le signe gravé dans les cieux, qui nous représente et nous définit.


Le caractère est au départ cette infime portion de nos êtres, qui échappe au grand nivellement imposé par l’hérédité et par l’environnement de naissance (racial, familial, social et culturel). Il est ce qui nous rend unique. Au travers de ce petit germe de liberté, la nature développe en nous, patiemment, l'espritla sagesse, le pouvoir et l’amour.


Le terme de destinée est aussi riche en enseignements : il est à la racine du mot destination qui signifie le rôle, l’usage.


Le concept de destinée implique une fonction à remplir. Le caractère actualise la destinée, c’est-à-dire le rôle que nous avons à jouer dans cette existence, un rôle qui n’est pas imposé: on continue à confondre astrologie et fatalisme, on fait d’elle le chantre du c’était écrit, comme si sa fonction se bornait à décrire une destinée transformée en fatum, en une fatalité inéluctable à laquelle nul ne pourrait échapper. C’est tout à fait le contraire, puisque l’astrologie n’a de sens que si elle nous permet d’agir sur la destinée.