mardi, février 26, 2013

Pleine Lune et libre arbitre

Pleine Lune en Vierge (7°23’60’’) le 25 février 2013 à 21h26 Paris
 
Avant de s'apprendre dans de vénérables traités ou dans des manuels plus contemporains ou encore dans des écoles auprès de maîtres patentés, l'astrologie s’étudie au présent, dans un contact intime et direct avec les voûtes étoilées vers lesquelles nos esprits, le plus souvent inconsciemment se portent.

Les pleines Lunes figurent en cela de sublimes occasions, car le petit luminaire éclaire alors la scène des signes zodiacaux et des configurations planétaires de façon singulière et il est possible, avec un rien de vigilance, d’en discerner au fond de soi, là où l’on est un peu plus silencieux, les significations profondes.

Cette dernière Lune en Vierge (pas tout à fait terminée) ne fait pas exception et si l'on a la chance de pouvoir s'isoler un moment (mieux encore de s'imprégner un peu de sa lumière lactée) afin de ressentir les subtilités de l'atmosphère psychique sans que la pensée n'intervienne trop bruyamment, en d'autres termes méditer, on perçoit la présence de Neptune dans les Poissons de façon quasiment palpable.

C’est particulièrement intéressant car la Lune en Vierge, signe mercurien de l'ordre, de la précision et du discernement s'oppose et complète ce Neptune brumeux, indistinct et empathique.

Ainsi en s’adonnant aux nécessités de la vie quotidienne, à des activités pratiques et pourquoi pas triviales, ou encore en s'occupant de son corps tout simplement (la Vierge est liée à l'hygiène et à la santé) l'on peut laisser l'esprit s'imbiber naturellement des inspirations neptuniennes : l'espace intérieur déploie soudain de vastes dimensions dans lesquelles on sent pouvoir se perdre à jamais.

Mais un ciel est toujours tout à la fois. Si la Lune et le Soleil illuminent Neptune, Vénus toute proche (à peine entrée maintenant dans le signe de son exaltation) dilate la poitrine. Jupiter au carré de tous ces astres amplifie les sensations et permet (les artistes le ressentent sans doute) de les exprimer de multiples façons. Saturne harmonieux à partir du Scorpion insuffle sa réflexion profonde et même Pluton favorable débarrasse un moment nos esprits de leurs habituelles obsessions. Uranus à son carré (mais favorisé par Jupiter) en profite pour matérialiser quelques intuitions dont il a le secret, capables de se répercuter en nouvelles inspirations neptuniennes d’autant que Mercure, maître de cette pleine Lune transite également dans les Poissons et que son parallèle à Uranus, fouette véritablement l’intelligence.

Il n'y a guère que Mars pour ne pas se joindre à la fête. Il nous démontre ainsi qu'il y a toujours différentes façons de lire et de ressentir le ciel. Reprenons :

Conjoint à Mercure Mars menace de violence cérébrale et verbale, d’impulsivité, d'énervement et de colère. Or la Lune (surtout pleine !) opposée à Neptune, s'associe beaucoup à l'alcool. Neptune recherche toujours l'oubli de soi et l'on trouve celui-ci où l'on peut, dans la foule, les sensations, la prière, la toxicomanie ou la boisson….  Comme il est au carré de Jupiter et conjoint à Vénus, l'apitoiement sur soi, la peur de ne pas être aimé et bien entendu les excès en tous genres sont favorisés.

L'alcool menant souvent à la violence, Neptune devenu négatif n’a plus qu'à s'appuyer sur Mars et Mercure pour démarrer nombre de conflits….

Ajoutons que la Lune au parallèle de Mars excite le désir et l'agressivité et favorise d’ailleurs la violence envers les femmes. Saturne au parallèle de Vénus quand à lui implique d’amères frustrations sentimentales si l’on n’est pas capable, en certaines situations, de renoncer. Vénus conjoint à Neptune devient alors source de tristesse, de souffrance et de chagrin.

On réalise ainsi qu’il est plus que facile de passer à coté de ce ciel magnifique et de n'en éprouver que les plus mauvais aspects.

Ici bien sûr se situe le libre arbitre dont on parle tout le temps, car il sépare l'astrologie superstitieuse et déterministe de l'astrologie savante, orientée vers la connaissance de soi. Confronté aux cartes que les cieux nous offrent à la naissance mais aussi à chaque instant de nos vies, c'est à nous d’apprendre à jouer correctement et subtilement nos mains. La façon de jouer est en définitive plus importante que les cartes que le destin (ou peut-être le karma) nous a distribuées.

















CENTILOQUE

CLIQUEZ SUR LE LIEN pour une version entièrement retravaillée du CENTILOQUE, un ouvrage publié en 1993 aux Editions Dervy


Extrait :


1- N°5 : caractère et destinée.


« L’astrologie dévoile les relations intimes qu’entretient le caractère avec la destinée. La destinée d’un individu est l’expression de son caractère ».


Le mot caractère nous vient du grec « kharaktêr », qui signifie un signe gravé. Il signifie également ce qui est propre à une chose, son expression personnelle, son originalité. Par extension, le caractère définit l’ensemble des traits psychiques propres à un individu.


Le caractère se rapporte à la fois à l’expression originale d’un individu et à son thème astral, le signe gravé dans les cieux, qui nous représente et nous définit.


Le caractère est au départ cette infime portion de nos êtres, qui échappe au grand nivellement imposé par l’hérédité et par l’environnement de naissance (racial, familial, social et culturel). Il est ce qui nous rend unique. Au travers de ce petit germe de liberté, la nature développe en nous, patiemment, l'espritla sagesse, le pouvoir et l’amour.


Le terme de destinée est aussi riche en enseignements : il est à la racine du mot destination qui signifie le rôle, l’usage.


Le concept de destinée implique une fonction à remplir. Le caractère actualise la destinée, c’est-à-dire le rôle que nous avons à jouer dans cette existence, un rôle qui n’est pas imposé: on continue à confondre astrologie et fatalisme, on fait d’elle le chantre du c’était écrit, comme si sa fonction se bornait à décrire une destinée transformée en fatum, en une fatalité inéluctable à laquelle nul ne pourrait échapper. C’est tout à fait le contraire, puisque l’astrologie n’a de sens que si elle nous permet d’agir sur la destinée.