vendredi, janvier 10, 2020

Bonne année 2020


Comme de nombreux astrologues j’ai eu droit en ce début d’année aux batteries de questions, mi-sérieuses mi-moqueuses, agrémentées de nombreuses variantes : alors comment sont les astres? comment vont les étoiles? que nous dit le ciel? est-il favorable ? La plupart guettant des réponses positives les concernant personnellement, parfois de quoi alimenter des lueurs d’espoir. Certains ajoutant aussi : « Je ne veux rien entendre qui soit mauvais ! ». Comme si les féroces incendies d’Australie et leurs centaines de millions de victimes animales (1), les jeux dangereux auxquels se livrent l’Iran et les Etats-Unis, la destruction de l’environnement et le réchauffement climatique qui se poursuivent de façon implacable, le terrorisme ou même les grèves records en France ne constituaient pas l’essentiel de notre actualité. 

Les astres répète-t-on alors, ne sont pas séparés de nos existences quotidiennes : ils reflètent et modélisent de façon objective et claire ce que nous vivons, que ce soit collectivement ou individuellement. 

Carte du ciel de l’éclipse du 26 décembre 2019 à 6h13 AM calculé pour Paris

L’année astrologique a ses propres repères : elle n’a pas commencé le 1er janvier 2020, mais au solstice d’hiver 2019 et plus précisément cette fois-ci, lors de l'éclipse solaire du 26 décembre dont il a été question ici. Le thème de cette éclipse offre un tableau précis de ce que nous traversons et de ce qui nous attend, tout au moins jusqu’au solstice d’été du 21 juin 2020 qui sera également marqué par une éclipse solaire - à 0°21’ du Cancer -  mais nous y reviendrons. Comme nous en avions parlé, si vous êtes en quête d’éveil authentique, des ouvertures extraordinairement intéressantes se produisent en ce moment : Jupiter (la philosophie, l’expansion de la conscience, la protection) est conjoint à Ketu (la spiritualité, la simplicité), les deux étant au trigone d’Uranus (l’éveil de l’intelligence, la révolution). Le changement intérieur essentiel à la transformation du monde est ainsi favorisé, à condition d’éviter les écueils et les obstacles que le ciel reflète et d’oser affronter le gardien du seuil, c’est-à-dire la peur. 

Conjonction Saturne-Pluton à 22°47 du Capricorne, le 12 janvier 2020 à 17h59, calculée pour Paris. (2) 

La tendance générale reste cependant dominée par la conjonction Saturne-Pluton, exacte le 12 janvier. Les deux astres indiquant de façon précise les mécanismes qui tourmentent actuellement la conscience collective. L’immobilisme saturnien empêche la régénération plutonienne. Dans un système économique mondial qui dépend principalement de l’enrichissement et de la croissance,  les lois (Saturne) tendent à renforcer plutôt qu’à réguler les pouvoirs financiers (Pluton), qui eux-mêmes se nourrissent du triomphe de l’intérêt personnel (Pluton) et de l'égoïsme (Saturne). Plus que jamais les GAFAM et autres entreprises plus puissantes que des Etats gouvernent nos vies. A la racine de ces tendances et de nos comportements aberrants serpente la peur toute puissante, s’engraissant de l’affrontement des interdits saturniens et des transgressions plutoniennes.

Les astres ne sont pas des sphères de matière orbitant autour du Soleil mystérieusement responsables de nos peines et de nos joies. Bien plus subtilement, ils participent à la structure de notre psychisme et influencent nos vies par ce biais puisque les pensées, les tendances psycho-émotives, les tourments affectifs, les pulsions ou la peur - mais aussi la joie, l'amour ou la beauté - se matérialisent en évènements. 

Ainsi, l’année 2020 démarre difficilement, quoique la transmutation soit toujours possible. Alors que je participais le WE dernier à un symposium astrologique organisé par la C*I*A, j’ai été surpris des intervention d’astrologues Américains ou Australiens, grands adeptes de la pensée positive. Habitués à considérer les épreuves comme des opportunités de croissance  - en quoi ils n’ont pas tort - il étaient pour une fois assez sombres dans leurs pronostics prévisionnels.

Non seulement cette année s’annonce tendue, mais acceptons le fait que les temps à venir ne seront pas simples. Cette nouvelle décade s’ouvre sur une guerre  auquel chacun(e) d’entre nous doit prendre part : nous nous battons pour les océans, les forêts, les animaux, l’humanité, c’est-à-dire la vie toute entière. L’essentiel de la bataille est intérieur et en ce sens les astres, même sombres et tendus, nous invitent à nous transformer : non pour une « illumination » ou un futur paradis hypothétique, mais parce que c’est le sens de notre vie à nous qui sommes nés, vivants, incarnés en cette période plus que cruciale pour l’avenir du monde. 


(1) Ci-contre la carte du ciel d'aujourd'hui vendredi 10 janvier, à 20h21 heure locale, Paris. C'est la première pleine Lune de l'année, éclipsée dans le signe du Cancer. Face à elle, le Soleil et Mercure sont conjoints à Saturne et à Pluton, accentuant les tensions actuelles et les problèmes de communication (Mercure). On remarque Mars (le feu), en Sagittaire (signe de l'Australie), au demi-carré du Soleil (la chaleur) : si les incendies on démarré bien avant cette configuration, celle-ci reflète avec une extrême précision la situation actuelle.

(2)  Outre la conjonction Saturne-Pluton déjà difficile en soi, la configuration est particulièrement tendue. Le Soleil (la lumière, la loyauté, les idéaux) qui les a rejoints, est durci par Saturne (froideur, abandon), corrompu par Pluton (recherche de pouvoir, d’enrichissement, de domination), agressé par Mars à son demi-carré (rivalité, conflit, révolte, agressivité) et assombri par les noeuds lunaires en parallèles de déclinaison (possibles évènements difficiles, matérialisations de mémoires cristallisées, anxiétés, arrières-pensées empoisonnées … ). Présent également le neutre Mercure n’arrange rien, prêtant sa ruse et son astuce aux communications (mensonges et fake-news, conditionnements, discours biaisés …) et favorisant les mauvais choix.  

CENTILOQUE

CLIQUEZ SUR LE LIEN pour une version entièrement retravaillée du CENTILOQUE, un ouvrage publié en 1993 aux Editions Dervy


Extrait :


1- N°5 : caractère et destinée.


« L’astrologie dévoile les relations intimes qu’entretient le caractère avec la destinée. La destinée d’un individu est l’expression de son caractère ».


Le mot caractère nous vient du grec « kharaktêr », qui signifie un signe gravé. Il signifie également ce qui est propre à une chose, son expression personnelle, son originalité. Par extension, le caractère définit l’ensemble des traits psychiques propres à un individu.


Le caractère se rapporte à la fois à l’expression originale d’un individu et à son thème astral, le signe gravé dans les cieux, qui nous représente et nous définit.


Le caractère est au départ cette infime portion de nos êtres, qui échappe au grand nivellement imposé par l’hérédité et par l’environnement de naissance (racial, familial, social et culturel). Il est ce qui nous rend unique. Au travers de ce petit germe de liberté, la nature développe en nous, patiemment, l'espritla sagesse, le pouvoir et l’amour.


Le terme de destinée est aussi riche en enseignements : il est à la racine du mot destination qui signifie le rôle, l’usage.


Le concept de destinée implique une fonction à remplir. Le caractère actualise la destinée, c’est-à-dire le rôle que nous avons à jouer dans cette existence, un rôle qui n’est pas imposé: on continue à confondre astrologie et fatalisme, on fait d’elle le chantre du c’était écrit, comme si sa fonction se bornait à décrire une destinée transformée en fatum, en une fatalité inéluctable à laquelle nul ne pourrait échapper. C’est tout à fait le contraire, puisque l’astrologie n’a de sens que si elle nous permet d’agir sur la destinée.