mardi, mars 17, 2009

Mercure, Saturne et Uranus

Après une puissante conjonction Soleil/Uranus (illuminatrice pour certains esprits, car l’astre solaire, le moi, s’allie à l’individu créatif et révolutionnaire, mais dangereuse pour les fanatiques névrosés, car l’ego uranien, ébloui de sa différence et de ce qu’il croit être sa supériorité, déclare la guerre à la société, ce qui s’exprime parfois en violences aveugles et en massacres comme celui qui vient de se passer en Allemagne), voilà d’intéressants aspects qui se lancent :
Mercure en Poissons débute son opposition à Saturne dans la Vierge et simultanément s’approche à son tour d’Uranus. Mercure, l’intellect et ses structures, l’art de concevoir des rapports entre les choses. Saturne la réflexion, la patience, la simplicité, le temps appliqué à la quête de la sagesse et de la compréhension. Uranus, l’intelligence pure, qui brille comme une étoile au firmament de nos esprits.

Les trois astres qui régissent l’esprit s’aspectent. Ils ont la capacité, si l’on est attentif, si l’on observe l’esprit dérouler ses tapis de mémoires et de projections dans le temps, de provoquer de riches intuitions, de nous faire approcher peut-être, grâce à la compréhension des mécanismes qui nous composent, le silence, cet unique trésor, dont les religions, les croyances diverses et les systèmes philosophiques ne sont que de vagues reflets, ou des soupirs de tristesse de n’avoir su le conquérir.

Mercure (la raison) opposé à Saturne (la profondeur) appelle à l’observation soi, à l’identification des motivations profondes qui agissent à notre place, qui décident de nos destinées sans que nous le sachions, par l’intermédiaire de la peur et de ses multiples masques. C’est un aspect qui offre tout le sérieux de la réflexion et de la logique, à partir duquel l’inspiration, l’intuition, la perception directe symbolisés par Uranus, prend naissance, c’est-à-dire dans un scénario idéal !

Car il s’agit d’abord d’éviter la conséquence négative de cette opposition à Saturne (ce qui signifie qu’il ne nous est pas servi sur un plateau) car si l’ordre, la clarté, le discernement (Mercure), se voient assombris par l’égoïsme, la froideur, le durcissement (Saturne), l’esprit s’oriente dans de mauvaises directions, et la communication (Mercure) est réduite à néant : on ne se comprend pas, les dialogues deviennent impossibles car chacun reste coincé dans la sécurité de ses opinions et de ses croyances. Ceci comme toujours est à méditer, autant par les économistes, les diplomates et les politiciens, que par nous-mêmes, dans nos communications avec nos proches, nos voisins, nos collègues, nos amis. Sous un mauvais éclairage, Uranus nous l’avons vu devient autoritaire, fanatique, monstrueux et il y a là un vrai danger, d’autant que les Poissons neptuniens sont impliqués, ce qui souligne toujours le risque d’émotions mal gérées, de méchanceté, de trahison, d’actes irréfléchis dictés par la confusion entre la sentimentalité (anxiété, attachement, jalousie, égoïsme) et l’amour (qui se passe de qualificatifs).
Enfin comme toujours, lorsque Saturne afflige Mercure, ce n’est pas le moment de prendre des décisions importantes (trop de risques d’erreurs à cause des raisons précitées).

Mieux vaut attendre le 22 sans doute, date de la conjonction exacte avec Uranus, un passage qu’il faut préparer, car c’est une remarquable conjonction que celle-là, un petit joyau vif comme une étoile filante dans les cieux de l’esprit, quand l’intellect et l’expression (Mercure) rejoignent l’intelligence et l’intuition (Uranus).

La rencontre est très rapide : elle débute aujourd’hui, mais à cause de l’opposition saturnienne et de la rapidité mercurienne, elle ne sera pleinement opérante que du 21 au 26 mars. Une mention spéciale pour le 23, les deux astres seront au parallèle de déclinaison exact, ce qui peut renforcer l’effet de la conjonction.

Profiter au mieux de cette conjonction signifie avant tout plonger en soi-même, afin d’y déchiffrer le grand livre du monde. Il est possible, si l’on s’oriente dans la bonne direction (qui est toujours la connaissance de soi, la compréhension des mécanismes qui régissent nos vies, nos joies et nos peines et ultimement qui ouvrent les portes des mystères dont nous sommes issus), sans doute d’arpenter une seconde, une minute, une heure, mais qu’importe le temps, les sentiers glorieux de l’intelligence et de la perception directe, quand soudain, miraculeusement, nos esprits échappent aux conditionnements, à la peur, aux croyances puériles et sécuritaires et à la violence.

Mais voilà, il faut d’abord en passer par Saturne, l’astre de la purification, de la patience, qui allié à Mercure offre la capacité, de penser juste, droit, logiquement, profondément. C’est également lui qui nous offre l’aptitude à la simplicité intérieure et extérieure, loin du consumérisme à outrance, car sans la discipline saturnienne, qui est faite d’intelligence et non de conflit envers soi-même, on ne peut suivre le chemin qui mène à la compréhension.

Ce sont donc quelques jours particuliers qui s’ouvrent à nous : la mise en ordre et la purification avec Mercure et Saturne, ouvrant la voie à l’intuition fulgurante, à l’au-delà du temps peut-être, puisque c’est le rôle d’Uranus que de nous mener au-delà de Saturne.

L’ego, le moi, la mémoire, les pensées obsédantes, bavardes, bruyantes, sont inscrites dans le temps psychologique, notre prison faite de souvenirs et d’espoirs. Si le rôle d’Uranus est de nous en délivrer, il ne peut réaliser sa tâche qu’avec l’aide de Mercure et de Saturne. Il n’y a pas de combat entre eux, la logique, l’ordre, la clarté, le discernement (Mercure), s’allient à la patience, à la persévérance, à la simplicité (Saturne), pour aboutir à la compréhension, à l’explosion, à la révolution (Uranus).

Ensuite, parvenu à ce point, il n’y a qu’à laisser faire l’intelligence du corps et du cœur, qui s’exprimeront d’elles mêmes.

CENTILOQUE

CLIQUEZ SUR LE LIEN pour une version entièrement retravaillée du CENTILOQUE, un ouvrage publié en 1993 aux Editions Dervy


Extrait :


1- N°5 : caractère et destinée.


« L’astrologie dévoile les relations intimes qu’entretient le caractère avec la destinée. La destinée d’un individu est l’expression de son caractère ».


Le mot caractère nous vient du grec « kharaktêr », qui signifie un signe gravé. Il signifie également ce qui est propre à une chose, son expression personnelle, son originalité. Par extension, le caractère définit l’ensemble des traits psychiques propres à un individu.


Le caractère se rapporte à la fois à l’expression originale d’un individu et à son thème astral, le signe gravé dans les cieux, qui nous représente et nous définit.


Le caractère est au départ cette infime portion de nos êtres, qui échappe au grand nivellement imposé par l’hérédité et par l’environnement de naissance (racial, familial, social et culturel). Il est ce qui nous rend unique. Au travers de ce petit germe de liberté, la nature développe en nous, patiemment, l'espritla sagesse, le pouvoir et l’amour.


Le terme de destinée est aussi riche en enseignements : il est à la racine du mot destination qui signifie le rôle, l’usage.


Le concept de destinée implique une fonction à remplir. Le caractère actualise la destinée, c’est-à-dire le rôle que nous avons à jouer dans cette existence, un rôle qui n’est pas imposé: on continue à confondre astrologie et fatalisme, on fait d’elle le chantre du c’était écrit, comme si sa fonction se bornait à décrire une destinée transformée en fatum, en une fatalité inéluctable à laquelle nul ne pourrait échapper. C’est tout à fait le contraire, puisque l’astrologie n’a de sens que si elle nous permet d’agir sur la destinée.