Jean-François Copé le 5 mai 1964 à Boulogne-Billancourt à 14h20
C'est bien le cas de Jean-François Copé en ce moment, pourtant pourvu d'un thème plutôt bien dessiné, très terrien, solide et enraciné (Soleil, Mercure et Jupiter en Taureau), doté de discernement et d'un grand sens pratique (AS Vierge au trigone du Soleil).
Il est brillant et innovateur (Uranus au lever), même si la tentation de l'autoritarisme est puissante (le même Uranus au lever).
Il ne manque pas d'intelligence avec Mercure le maître de l'AS conjoint à Jupiter en IX (les études et l'expansion de la pensée), au trigone d'Uranus (l'intuition et la capacité de synthèse).
Jupiter proche du Soleil offre de belles opportunités spécialement dans la sphère associative.
Mercure et Jupiter sont de plus appuyés par Saturne en VI, qui pousse à travailler et pourvoit au sérieux de la personnalité et de ses projets. La Lune en Verseau de son coté est intuitive.
Alors se demande-t-on, qu'est ce qui ne va pas?
Puisque manifestement quelque chose ne va pas! Bien sûr on pense immédiatement à ce transit de Saturne début Scorpion en opposition à son Mars et à Jupiter/Mercure, qui semble avoir mis le feu aux poudres: durcissement mental, violence verbale et surtout mauvaises décisions.
Les mauvais choix concernent principalement l'opposition de Saturne à Mercure d'autant que celui-ci maîtrise l'AS (le comportement) et le Milieu du Ciel (la réussite): malgré son élection gagnée (mais plus que contestée) à la tête de l'UMP, la machine de guerre censée le propulser à la présidence de la république dans 5 ans, il essuie actuellement un terrible échec, son image médiatique gravement ternie dans le coeur de l'électorat français. La tentative de putsch au soir des résultats, l'entêtement violent à refuser les médiations et autres solutions sont à ranger du même coté que celui du fameux pain au chocolat : ce sont des calculs préjudiciables, de la communication douteuse (Mercure encore) qui risquent de griller durablement ses ambitions.
Voilà pour les transits essentiels, mais c'est bien insuffisant: ceux-ci ne signifient rien sans la présence de problèmes fondamentaux inscrits dans le thème natal et comme dissimulés par les beaux aspects dont on a parlé plus haut. C'est que l'AS est Vierge et la double nature de ce thème tout à fait remarquable.
- Saturne est de naissance au parallèle de Mercure, poussant de toutes façons aux mauvais choix et à des orientations problématiques de la pensée, malgré le sextile de naissance.
- Aspect aggravant, ainsi marqué par Saturne, Mercure est également conjoint et parallèle à Mars, évoquant un comportement conflictuel, violent et impulsif, nerveux et en définitive autodestructeur.
- Mars et Jupiter conjoints indiquent une vraie colère dirigée en partie contre lui-même, puisque les deux astres sont collés au maître de l'AS.
- Comme Mercure maîtrise le Milieu du Ciel ils indiquent que l'ambition canalise cette colère (Jupiter maître du Fond du Ciel suggère des causes familiales).
- La même configuration indique que la colère peut le faire chuter de son piédestal.
- Pluton exactement au lever, obscurcit les idéaux uraniens. Il représente la soif inextinguible du pouvoir, un ego surpuissant (d'autant que Pluton est au trigone du Soleil) et une forte dose de cynisme. Il pousse à la haine de soi et à l'autodestruction. Celle-ci est ici spirituelle, car un Jupiter en IX doit être animé par le sens de la philosophie et de la justice (possiblement par l'éducation reçue), mais le désir (Mars et Pluton), l'ambition (Mercure et saturne) et la colère (Mars et Jupiter) balaient cette orientation par la quête du pouvoir et des sensations intenses (Pluton) qu'il procure.
- Saturne comme souvent n'est pas à sous-estimer: non seulement il trouble Mercure, mais son opposition à Pluton évoque des peurs profondes, des conditionnements difficiles et des interdits dont le moi (l'AS) cherche désespérément à se débarrasser. La double nature est ici en plein conflit.
- Etroitement opposé à Uranus, Saturne souligne la crainte du changement qui empêche de développer les valeurs les plus humanistes du thème (Uranus à l'AS, la Lune en Verseau, Jupiter/Soleil/Mercure en IX) pourtant puissantes. C'est une question de choix de vie. Si la carte sécuritaire est jouée, comme cela semble être le cas, Uranus qui pourrait se pencher sur la compréhension des mécanismes du moi, puisqu'il excelle dans ce rôle (trigone à Mercure et Jupiter), en devient autoritaire et si on lui en laisse l'occasion possiblement dictatorial d'autant que Pluton (le pouvoir) le menace.
- La Lune au carré de Neptune est un aspect majeur, indiquant un psychisme sinueux tourmenté par le passé, une empathie négative (forte influence des fréquentations), des souffrances secrètes spécialement dans le cadre de l'union et une aisance dans le mensonge et la dissimulation.
La relation à la mère, à la fois fusionnelle, complexe et trouble est peut-être à pointer du doigt, d'autant que Neptune opposé au Soleil souligne une relation au père idéalisée, floue, insatisfaisante et dans un sens douloureuse. JF Copé est en quête d'approbation: il désire être considéré comme quelqu'un de bien, ce qu'il n'est pas vraiment (en partie en tous cas, à cause de la double nature) à ses propres yeux. Cela ne l'empêche pas d'entretenir une image illusoire de lui-même, malgré le fond cynique plutonien (toujours la double nature).
Neptune dominant la VII et la XI menace de trahisons de la part des amis et des proches associés, ainsi que des partenaires sentimentaux. Cette signification fonctionne dans les deux sens.
En résumé, la double nature est difficile et conflictuelle et c'est surtout l'AS qui pose problème, tourmenté par son maître Mercure, par Uranus et par Pluton à cause des difficultés que rencontrent chacun de ces astres. Ceci illustre parfaitement une vérité astrologique qui enseigne que les aspects et caractéristiques négatives de l'AS ont la capacité de détruire les promesses du thème.
Remarquons une fois de plus que les conseils d'un astrologue n'auraient pas été superflus: se lancer dans cette lutte de pouvoir alors que Saturne attaque le maître de l'AS était sans doute une grave erreur. Mais peut-être que la première erreur fut le choix de la carrière politique : c'était passer à coté d'une riche maison IX qui pouvait s'épanouir différemment, plus facilement, dans l'expansion de l'esprit, la philosophie, les voyages lointains et la quête d'une certaine sagesse. Un peu dommage.