dimanche, janvier 27, 2008

Pluton en Capricorne

Nous voilà partis pour Pluton en Capricorne : première entrée hier, le 26 janvier 2008. Il rétrograde en Sagittaire le 14 juin, puis le 27 novembre, retourne définitivement (c’est-à-dire jusqu’en 2024, en Capricorne).

Le Capricorne, signe équinoxial, recherche la concrétisation. Ambitieux, porté par la détermination, la volonté et la persévérance saturnienne, il accorde une grande importance à la réussite. Signe de terre associé au sommet de la montagne, souvent peu démonstratif, on l’appela chèvre-crocodile, ce qui signifie qu’il possède une bonne part d’eau, l’élément de l’émotion. Le Capricorne s’essaie à ne pas les révéler, comme s’il en a honte, ou encore qu’elles l’effraient, car elles le mettent en état d’infériorité.

Pluton c’est l’énergie inhérente à la matière, la sexualité, les pulsions de vie et de mort, les drogues dures, le pouvoir, la puissance et la force, la manipulation, les multinationales, les services secrets, les pouvoirs cachés, les richesses souterraines (le charbon, le pétrole, l’argent noir : la couleur noire), tout cela lui appartient. Il entretient une relation privilégiée avec la peur et le combat que chacun d’entre nous menons pour nous en délivrer, d’ou son rapport à l’autodestruction (alcoolique, médicamenteuse, toxicomaniaque), un des traits les plus flagrants des personnalités plutoniennes.

Mondialement parlant, on peut s’attendre à une extrême montée en puissance des pays Capricorne, spécialement l’Inde et le Pakistan.

L’Angleterre, la France et d’autres nations qui lorgnent ses parts de marché soutiennent actuellement l’entrée de l’Inde dans le G8 ainsi qu’au conseil de sécurité de l’ONU. Ce 26 janvier le HINDU, un des grands journaux du sous-continent titrait : Delhi, Paris firm up nuclear pact : Delhi et Paris vont produire du nucléaire ensemble, les accords viennent d’être boostés par la visite de Nicolas Sarkozy.
Vue la corruption qui règne en Inde, à tous les niveaux du pouvoir, et l’effrayante pollution qui empoisonne ce pays où les rues sont dépourvues de poubelles et où les millions de passagers quotidiens jettent toutes leurs ordures (gobelets et sacs en plastique entre autres) par les fenêtres des trains, il y a de quoi s’inquiéter du traitement à venir des déchets radioactifs, le vrai problème du nucléaire, qui n’est toujours pas résolu. Les indiens viennent également d’achever la construction d’un puissant missile, considéré par certains experts comme le meilleur sur le marché mondial, en coopération avec la Russie.
Le matérialisme, déjà en train de transformer le pays le plus religieux du monde, risque bien de devenir le culte dominant : les temples sont de véritables trusts qui amassent des millions d’euros par an, et l’on y voit des brahmanes courir après les dévots pour obtenir encore plus de donations. Les campagnes de promotion pour la nouvelle Inde (the new India) abondent à la télévision, même si elles ne s’adressent qu’à un tiers du pays. Les deux tiers restants sont toujours victimes d’une misère oppressante, que les anglais (qui en leur temps pillèrent plus de richesses chez eux que les Espagnols et les Portugais en Amérique du sud), installèrent définitivement chez eux. La Nano, la voiture la moins chère de la planète (environ 1700 euros), vient de sortir des chaînes de production indienne, ce qui n’est pas rassurant : l’air est déjà irrespirable et la conduite au klaxon qui perce les tympans de façon permanente, menace de surdité des centaines de millions de gens. Peut-on imaginer une seconde l’Inde dotée de quelques centaines de millions de véhicules en plus sans frémir ?
En ce qui concerne le Pakistan, Pluton s’est annoncé en fanfare avec l’assassinat de Benazir Bhutto sur un Pluton au tout dernier degré du Sagittaire, conjoint à Jupiter et au Soleil en Capricorne. Ca ne va pas s’arranger là-bas non plus, entre les collusions de toutes sortes qui relient le pouvoir (Pluton), à l’échiquier des ressources naturelles, qui sont la clef de la politique dans cette partie du monde, sans compter le refus d’une véritable démocratisation et la course à l’armement qui se poursuit : ce même 26 janvier, l’armée pakistanaise annonçait le lancement d’un missile balistique d’une portée de 700 Km, porteur si besoin est de têtes nucléaires.

Le Capricorne domine également l’Afghanistan et le Tibet : le premier, voisin turbulent du Pakistan avec lequel il entretient de puissants liens ethniques, vit déjà dans un chaos sans nom, quand au Tibet, il est toujours sous les griffes des Chinois : comment réagiront les Tibétains à la mort du Dalaï-Lama, lui qui est le garant de paix et d’unité d’un peuple que l’on détruit froidement et méthodiquement ? N’a-t-il pas annoncé récemment que son successeur ne naîtrait pas en Chine, afin d’empêcher les occupants de désacraliser une bonne fois pour toutes cette institution ?

Le monde moderne ne cesse de changer et d’évoluer à une vitesse telle que nous avons de la peine à suivre, emportés que nous sommes par une irrésistible vague, où les milliards d’individus, qui sont la chair et les os des nations, ne songent qu’à eux-mêmes. N’est-il pas temps de réfléchir intelligemment, collectivement, avant que le peu de nature sauvage, et le peu de spiritualité qui nous restent, ne disparaissent complètement sous les coups de boutoir du profit, de la peur, de l’insécurité, du matérialisme, de la croissance à outrance, de la bêtise et de l’ignorance ?

L’astrologie, qui nous permet de tâter le pouls de notre planète, de l’ensemble de l’humanité en vérité, nous met en garde. Pluton en Capricorne, à cause de son coté matérialiste, volontaire, entêté, pourrait être sombre, très sombre. Pas besoin d’être astrologue me direz-vous, pour réaliser que nous plongeons dans les abîmes, à cause entre autre de cette croissance imbécile à laquelle presque tout le monde a l’air de croire : la croissance veut, par exemple, que l’Inde et la Chine possèdent chacune au moins 500 millions de voitures particulières, tout en sachant que notre planète ne pourrait le supporter.
Pluton, bien compris (l’acceptation, l’estime de soi, la compréhension du corps et de ses besoins), et bien intégré (la créativité intelligente appliquée à l’environnement matériel), peut nous libérer de la peur. Si nous cessons de fuir la peur et de rechercher bêtement la sécurité, il est encore temps d’arrêter le machine infernale. Pour cela il faut que Saturne (la sagesse), Uranus (l’intelligence) et pourquoi pas Neptune (la compassion) se réveillent, et viennent jouer les gardes-fous.

Ce n’est qu’en changeant la conscience des individus que nous changerons la conscience collective, cette conscience collective que reflète ce monde incroyablement égoïste, violent, laid et brutal dans lequel nous vivons.

Il est vraiment temps de s’y mettre !!

CENTILOQUE

CLIQUEZ SUR LE LIEN pour une version entièrement retravaillée du CENTILOQUE, un ouvrage publié en 1993 aux Editions Dervy


Extrait :


1- N°5 : caractère et destinée.


« L’astrologie dévoile les relations intimes qu’entretient le caractère avec la destinée. La destinée d’un individu est l’expression de son caractère ».


Le mot caractère nous vient du grec « kharaktêr », qui signifie un signe gravé. Il signifie également ce qui est propre à une chose, son expression personnelle, son originalité. Par extension, le caractère définit l’ensemble des traits psychiques propres à un individu.


Le caractère se rapporte à la fois à l’expression originale d’un individu et à son thème astral, le signe gravé dans les cieux, qui nous représente et nous définit.


Le caractère est au départ cette infime portion de nos êtres, qui échappe au grand nivellement imposé par l’hérédité et par l’environnement de naissance (racial, familial, social et culturel). Il est ce qui nous rend unique. Au travers de ce petit germe de liberté, la nature développe en nous, patiemment, l'espritla sagesse, le pouvoir et l’amour.


Le terme de destinée est aussi riche en enseignements : il est à la racine du mot destination qui signifie le rôle, l’usage.


Le concept de destinée implique une fonction à remplir. Le caractère actualise la destinée, c’est-à-dire le rôle que nous avons à jouer dans cette existence, un rôle qui n’est pas imposé: on continue à confondre astrologie et fatalisme, on fait d’elle le chantre du c’était écrit, comme si sa fonction se bornait à décrire une destinée transformée en fatum, en une fatalité inéluctable à laquelle nul ne pourrait échapper. C’est tout à fait le contraire, puisque l’astrologie n’a de sens que si elle nous permet d’agir sur la destinée.