A la montagne, loin des pollutions lumineuses, la bénédiction du froid c’est la limpidité cristalline du ciel : une heure avant l’aube, trônant aux cotés de Castor et Pollux, Jupiter étincelait comme il sied au roi des dieux. A peine moins éblouissante, Sirius était tout aussi splendide. Et que dire d’Aldébaran et des flamboyantes Pléiades, de Bételgeuse et de Rigel, en fait de toute cette spectaculaire région céleste!
Seul Mars, qui traverse la constellation du Lion, manque un peu de brillance en ce moment, mais on sait que son transit en Balance qui se prépare (entrée prévue le 7 décembre 2013 et sortie le 26 juillet 2014!) sera éminemment remarquable. Tant mieux s’il reste calme au sextile de Saturne jusqu’au 21 ou 22 novembre (capacité d’action et de service, harmonie des désirs et de la volonté), nous avons assez à faire avec Saturne, Rahu et
Mercure rétrograde. Le Soleil quand à lui, également au sextile de Mars (jusqu’au 18 novembre), reste conjoint à Saturne à peu près dans les mêmes dates, calmant aussi les esprits.
L’éclipse est déjà derrière nous, on entend des ouf, ça n’était pas si terrible, quoique de nombreux échos semblent montrer que beaucoup ont ressenti les contractions mentales qui accompagnent les conjonctions des luminaires à un Nœud lunaire. L’essentiel est (c’est toujours d’actualité), de ne pas faire de mauvais choix. On a expliqué
ici que nous ensemencions actuellement les champs de la destinée. Il est à comprendre, en ce qui concerne les éclipses et les Noeuds lunaires, que les « effets » correspondants ne sont jamais de l’instantané comme l’avaient cru certains en 1999. C’est au contraire des mois et quelque fois des années plus tard que les germes déposés éclosent et se manifestent (
lire ici, à propos de l’éclipse du 15 juin 2011).
D’où l’importance des choix et des décisions lors de ces périodes troublées : ainsi, ne pas oublier dans ce qui va suivre à propos de Vénus, que ces problèmes mercuriens perdurent jusque début décembre!
Entrée de Vénus en Capricorne, 09H43 Paris (HL)
Pour revenir au quotidien, Vénus qui nous enchante en ce moment tous les soirs quand les nuages nous font la grâce de ne pas la dissimuler, est entrée en Capricorne ce matin à 9h43 (HL). Colorée par ce signe qui la rend ambitieuse et réservée à la fois, parfois distante mais toujours fascinante, l’astre des arts, du plaisir, de la séduction, de l’amour et de la beauté est en route vers quelques solides aspects renforcés par sa rétrogradation: Elle stationne en Capricorne jusqu’au 5 mars! La voilà prête à remuer les émotions et les sentiments, la vie sociale et artistique, la recherche des sensations et bien entendu le relationnel sentimental. Voyons ce qu’elle nous prépare d’ici la fin de l’année.
Neptune, Pluton et Uranus:
- Son sextile à Neptune jusqu’au 14/11 nourrit la sentimentalité et l’amour, au choix, selon l’éveil que l’on a des relations de la pensée aux sensations émotives. Fusion ou communion peut-être, empathie accrue, sensations de vastitude dans la poitrine mais possibles illusions.
- Sa conjonction à Pluton à partir du 8/11 (alors que Neptune est toujours au sextile) jusqu’au 24/25 environ, est manifestement puissante en ce qu’elle provoque des désirs d’expériences sensuelles intenses, des fantasmes, un réalisme amoureux possiblement teinté de vénalité. Les artistes aux inspirations sombres, gothiques ou nihilistes engrangent de l’argent, mais le cœur est troublé. Attention au cynisme de la séduction. Ne pas oublier la coloration Capricorne qui recherche ici la sécurité par le bais de l’ambition, de la réussite et qui utilise le charme et la beauté (les armes de Vénus) à ce propos. D’un autre coté possible régénération des sentiments, si l’on écarte la crainte et les illusions.
- Son carré à Uranus devrait aider en ce sens : il débute à la même date (vers le 8) que la conjonction à Pluton et se dissout deux ou trois jours avant, mais il y a translation de lumière par Pluton puisque les deux astres s’adressent un carré pendant plusieurs années. On doit donc considérer une configuration Vénus/Pluton/Uranus pendant cette période (avec Neptune jusqu’au 14). Uranus et Vénus se dirigent toujours vers la liberté de l’amour et des sensations, vers de nouvelles expériences ou encore des séparations, parfois causées par un ras-le-bol de la routine. L’amour, le romantisme, l’explosion des sens avant tout! On peut parier sur quelques coups de foudre, mais le réalisme (Pluton) et peut-être certaines obscurités (les intérêts de l’ego, le goût de la domination, de la manipulation, le manque d’estime de soi lié à Pluton) risquent de corrompre ces orientations. La liberté des attractions et des unions devra être conquise et conservée précieusement, menacée qu’elle sera par les craintes, la sécurité, le matérialisme, le goût du pouvoir et les différents attachements. L’objectif final étant la régénération et la révolution vénusienne, c’est-à-dire la capacité d’aimer la vie, d’aimer le monde et de s’aimer soi-même sans crainte et de découvrir peut-être les expressions les plus excellentes de cet astre, la grâce et
la venia dont on a parlé ici. C’est dans ces occasions que le libre arbitre prend sa valeur et sa force.
En résumé, risques de situations complexes, surtout jusqu’au 14 novembre avec Neptune qui idéalise mais sentimentalise. Au-delà il s’agit surtout de Pluton qui obscurcit mais régénère et d’Uranus qui révolutionne mais bouleverse.
Saturne et Jupiter:
- Et puis voilà Saturne qui s’en mêle par le biais d’un sextile que lui adresse Vénus à partir du 16/11 jusqu’au 3 ou 4/12 (alors que Mercure quitte Saturne pour de bon). Il cherche de son coté à calmer le jeu. Son rôle est ambivalent : excellent pour la tempérance et la discipline (voire la fidélité) qui risquent d’en prendre un coup sous les assauts de Pluton et d’Uranus, mais mauvais par le désir de pérennité qu’il instaure. Les rencontres uraniennes, intenses en elles-mêmes, enrichies par Pluton qui crée l’addiction à la sensation, ne sont pas faites pour durer. Elles sont faites pour échanger, comprendre, évoluer, exploser intérieurement peut-être, mais pas pour s’installer, ce que Saturne recherche toujours. On doit jouer de subtilité : mieux vaut en général suivre Saturne dans sa première option, mais sans le laisser inhiber les sentiments et le désir de liberté, par sa quête de la sécurité. On retourne ainsi à la dialectique des choix mercuriens
(ici). Ce sera plus facile sans doute avec l’arrivée de Jupiter.
- Car alors que les choses se calment du coté Uranus/Pluton/Vénus vers le 24/11, Jupiter en Cancer et donc opposé à Vénus dès le 21/11 jusqu’au 10/12 entre dans la danse. Il amplifie bien entendu la recherche de la beauté, de la sensualité et de la jouissance, il offre sans doute plus de tendresse et de gentillesse dans les rapports humains et il apporte aussi tout simplement le plaisir et la joie d’aimer. Avec Saturne au sextile, au moins jusque début décembre, la période est intéressante et possiblement remplie de satisfactions, c’est-à-dire si l’on ne s’est pas empêtré au mois de novembre dans tout ce qui précède. C’est quand même une opposition, se méfier donc des gaspillages, de la sentimentalité et d’une recherche trop importante du plaisir, surtout après que le sextile à Saturne se sera dissout.
Ensuite Vénus s’éloigne un peu, mais pas pour longtemps puisqu’elle entre en rétrogradation le 22/12, toujours en Capricorne et refera tous les aspects dont on vient de parler en janvier et en février. Nous en reparlerons dans le cadre de Mars en Balance lorsqu’il rejoindra cette danse des astres dans les signes cardinaux, plus aptes que les autres à se manifester concrètement.