samedi, novembre 23, 2013

Abdelhakim Dekhar

 Né le 24 septembre 1965 à 6h00 AM à Algrange (heure de naissance Didier Geslain)

Abdelhakim Dekhar le tireur fou est-il vraiment fou? les spécialistes font assaut de diagnostics incertains (difficile à cerner, possible mythomane, déséquilibré, intelligent, manipulateur, calculateur….). Quel éclairage apporte l’astrologie sur la personnalité de cet homme complexe et sur les motivations de sa soudaine violence? 

Les interactions dynamiques de la Lune opposée à Saturne,  de Vénus conjointe à Neptune et de ce même Neptune conjoint à Mars expliquent l’ensemble des motivations.

La Lune en XII, maison des épreuves, de l’emprisonnement, du secret est en souffrance. Opposée à Saturne elle souligne un esprit  assailli par de nombreuses difficultés dont la moindre n’est pas la peur. Celle-ci est au centre des débats, même si elle est gardée secrète. Elle se réfère peut-être à des insécurités vécues pendant l’enfance (la Lune), mais la maison XII en obscurcit la lecture. 
Le moi est affecté par des mémoires douloureuses et figées que la conjonction à Pluton rend obsessionnelles. Ce dernier aspect oriente vers la manipulation, la domination mentale et une certaine morbidité. Il provoque une recherche de la régénération par la libération de traumatismes secrets (toujours la XII). Il rend également crédible une affiliation à des mondes cachés détenteurs de pouvoir (maffias, groupuscules divers, services secrets). 
La conjonction Lune/Uranus quand à elle pousse évidemment à l’extrémisme tout en indiquant une excellente intuition et un talent pour l’analyse psychologique.
Saturne opposé à Pluton renforce les craintes héréditaires, liées possiblement aux origines ethniques ou à des souffrances vécues à cause d’elles et plus encore à des transgressions et à des interdits entre autres sexuels.
Saturne opposé à Uranus montre que malgré les éléments révolutionnaires du thème (Uranus), Abdelhakim Dekhar reste effrayé par la véritable aventure. Le désir de sécurité (Saturne/Lune) sous-tend ses motivations.

Ainsi le mental est fondamentalement tourmenté par la peur. Il est psychologiquement pénétrant et désireux de vaincre cette peur (de se régénérer). Il reste cependant toujours sur la défensive.

La conjonction Vénus/Neptune définit la peur de ne pas être aimé, c’est-à-dire des liens profonds entre l’amour et la souffrance. Pour des raisons diverses et cachées (entre autres la peur plus ou moins honteuse qui lui mord le ventre) il ne s’aime pas (Vénus en Scorpion) ce qui le fait souffrir (Neptune conjoint à Vénus).
Il souffre de se sentir séparé du monde car son intense désir fusionnel (Vénus/Neptune en Scorpion) se heurte au repli sur soi et à des circonstances adverses (Saturne/Lune/Pluton). Circonstance aggravante, le Soleil est en Balance, un signe dont la motivation majeure est la séduction. L’objectif de ce Soleil au lever est d’être aimé, mission ardue quand on ne s’aime pas soi-même.
Abdelhakim Dekhar a d’ailleurs peut-être été « trahi » (Neptune maitre du descendant, le lieu des associations professionnelles mais aussi sentimentales).
 

Ainsi la peur viscérale installée dès l’enfance est décuplée par Vénus/Neptune qui crée une certaine haine de soi et une séparation douloureuse d’avec la société.

La conjonction Mars/Neptune intervient alors. Cette configuration indique que la société est conçue comme une menace. Le monde (Neptune) est une arme (Mars) dirigé contre moi. Malgré son désir de lui appartenir (Vénus/Neptune), le monde ne l’aime pas et il se retourne violemment contre lui. Mars maître en Scorpion en III (la façon de penser) transforme la paranoïa en agressivité.

Les motivations sont donc claires si l’on peut dire puisque « le tireur fou » est rongé par le secret. Mercure, le Soleil et Jupiter très liés à l’Ascendant (le comportement) et au Milieu du Ciel (la visibilité sociale) apportent les clefs qui nous manquent.

Mercure souligne le talent. L'homme n’est pas idiot loin de là! Mercure en Vierge conjoint à l’AS est signe d’un intellect fin, brillant, ordonné, logique et calculateur. Il offre l’art de jouer avec les mots, d’accumuler et d’échanger les informations et une belle capacité d’adaptation. 
Neutre et dénué de morale comme le veut sa nature, il reste cependant au service de la Lune en Vierge et du Soleil qui lui est conjoint.
L’intelligence mercurienne est ainsi dévoyée. Le moi (l’AS) se fait rusé, astucieux, manipulateur, beau parleur.
Sa combustion (trop proche du Soleil) indique le mauvais emploi des qualités intellectuelles. Comme il domine à la fois l’AS et la XII (le mal que l’on se fait à soi-même) Abdelhakim Dekhar devient son propre ennemi secret. Il joue contre son camp.
Enfin son demi-carré à Vénus et son carré à Jupiter montrent comment la raison est défaite par l’émotion (Vénus) et par le désir de notoriété (Jupiter culminant), menant aux mauvais choix.

Le Soleil qui brûle ce Mercure (le roi emploie mal son ministre) est très proche de l’AS et au carré de Jupiter.  Il insuffle l’orgueil en réaction à la haine de soi. Abdelhakim Dekhar s’aveugle lui-même. Il s’imagine posséder des capacités qu’il ne possède pas. Le demi-carré du Soleil à Neptune renforce la nécessité d’appartenir et une possible mythomanie car il s’agit absolument de s’identifier à quelque chose de plus vaste que soi. Là aussi, facilité à s’illusionner sur sa propre personne.

Il n’y a pas de fatalité : Abdelhakim Dekhar  avait des chances de s’en sortir. Neptune et Vénus au trigone de Saturne permettaient d’explorer patiemment les émotions et de connaître éventuellement l’amour plutôt que de sombrer dans la sentimentalité (apitoiement sur soi).
Mercure au sextile de Mars permettait d’affronter courageusement ses craintes, ce qu’il n’a pas su faire.
Jupiter culminant pouvait conduire à une popularité et même à une notoriété totalement différente, axée sur la bienveillance et le sens de la justice (ici corrompu par l’orgueil).
La Lune conjointe à Uranus en XII montre une compréhension intuitive des mécanismes psychologiques, d’où ses dons de manipulateur. Plutôt que d’appliquer ces talents à lui-même, il a préféré en user dans ses tentatives de domination comme cela semble avéré dans ses relations avec le couple Florence Rey et Audry Maupin. C’est l’erreur fatale uranienne que de croire que l’on peut agir sur la société sans d’abord se transformer soi-même.
Ainsi la maison XII qui est aussi une maison de libération par la compréhension et la purification des émotions se manifeste sous ses pires aspects : souffrance et emprisonnement.


Fusillade à Libération le 18 novembre 2013 à Paris à 10h15.


Mars:
Quand il y a violence, agression, arme à feu Mars est forcément très marqué sinon c’est que l’astrologie ne fonctionne pas!

On n’est pas déçu, puisque à 19°34 de la Vierge le 18 novembre, la planète rouge transite à 1° de sa Lune que nous savons être au centre des débats. Cette situation enflamme l’activité mentale et déclenche une forte réaction instinctive et une explosion d’agressivité.
Mars est également conjoint à Uranus, une figure classique liée au fanatisme et au terrorisme.
Sa conjonction à Pluton parle de libération pulsionnelle, d’instinct de mort et d’autodestruction.
Le tout s’oppose au Saturne natal indiquant une tension et un durcissement extrême du mental, une sensation insupportable d’emprisonnement et la nécessité de faire éclater les murs de la prison intérieure.  

Ajoutons que ce jour là le Soleil transite à 4° de son Mars natal. Les deux luminaires sont ainsi affligés, chacun à leur façon par cet astre. Enfin on n’est pas surpris de constater que la progression 2013 montre son Soleil à 18° du Scorpion, sur son Neptune (souffrance de la séparation) et à 4° de son Mars!

Mars progressé quand à lui est au carré de Mercure, du Soleil et de l’ascendant et opposé à Jupiter signant la colère et la possibilité du passage à l’acte.

Le 18 novembre Mars, toujours lui, transite  également au demi-carré de la conjonction exacte de Mercure/Rahu (le nœud lunaire nord) dont on a beaucoup parlé ces derniers temps (voir ici et ici). Il y a sans doute des faits pour le moment ignorés, liés à des remontées d’événements passés, à des anxiétés et des obsessions qui ont décidé de son retour en France et de ses actions de « tireur fou ».
Cette conjonction est au quinconce de son Rahu personnel, prouvant une fois de plus que cet aspect n’est pas si mineur que cela.

Comme dans la majorité des cas associés à des violences publiques (voir par exemple Mohammed Merah ) nous remarquons l’intervention quasi obligatoire des Noeuds Lunaires : la Lune du 18 novembre est à 3° de son Noeud Nord, indiquant bien une douloureuse contraction mentale qui « matérialise » les évènements.

Saturne  à 15° du Scorpion souligne bien l’ensemble de la problématique, puisque situé entre les Vénus et Neptune natals :  la souffrance d’être séparé, de ne pas être aimé,  est à son comble (peut-être causée par une récente déception).
Saturne est également parallèle aux Noeuds lunaires, impliquant la notion d’acte irréparable, ainsi qu’un fort affaiblissement du libre arbitre. A moins d’avoir sérieusement travaillé sur soi, on est dans ce type de configuration facilement captif des spirales négatives de la destinée.  

De nombreux détails supplémentaires permettraient de peaufiner l’ensemble de ce survol.
Mercure parallèle à Neptune par exemple (illusion, identification, dissimulation) ou le Soleil parallèle à Pluton qui souligne des obscurités qui comme toujours seront difficiles à éclairer.
Le thème progressé dont on a un peu parlé explique parfaitement le passage à l’acte:
- La Lune progressée carré à Saturne/Uranus/Pluton fait remonter les mémoires, les ressentiments et les craintes à la surface de l’esprit et crée la nécessité de s’en libérer.
- Mercure progressé au carré de Saturne figure la mauvaise lecture de ce désordre mental.
- Mars progressé qui enflamme de ses carrés comme nous l’avons vu  l’AS,  Mercure et le Soleil s’oppose à Jupiter, construisant ainsi une colère sourde depuis au moins une année.


Si Abdelhakim Dekhar est porté sur l’affabulation et la mythomanie, ses mensonges comportent sans doute des parts de vérité. Cette puissante maison XII associée à l’espionnage et à diverses organisations secrètes pointe vers de possibles réalités dans ses allégations. Ce ne serait pas la première fois que le déséquilibre d’un individu soit exploité par des maîtres manipulateurs.
Neptune qui maîtrise la maison VI (le travail)  indique de possibles emplois secrets.
On a parlé de possible trahisons qu’il commit lui-même mais dont il fut aussi la victime.
Rahu est très visible: l’astrologie Hindoue l’associe  aux agents secrets, aux personnages masqués, aux espions.

CENTILOQUE

CLIQUEZ SUR LE LIEN pour une version entièrement retravaillée du CENTILOQUE, un ouvrage publié en 1993 aux Editions Dervy


Extrait :


1- N°5 : caractère et destinée.


« L’astrologie dévoile les relations intimes qu’entretient le caractère avec la destinée. La destinée d’un individu est l’expression de son caractère ».


Le mot caractère nous vient du grec « kharaktêr », qui signifie un signe gravé. Il signifie également ce qui est propre à une chose, son expression personnelle, son originalité. Par extension, le caractère définit l’ensemble des traits psychiques propres à un individu.


Le caractère se rapporte à la fois à l’expression originale d’un individu et à son thème astral, le signe gravé dans les cieux, qui nous représente et nous définit.


Le caractère est au départ cette infime portion de nos êtres, qui échappe au grand nivellement imposé par l’hérédité et par l’environnement de naissance (racial, familial, social et culturel). Il est ce qui nous rend unique. Au travers de ce petit germe de liberté, la nature développe en nous, patiemment, l'espritla sagesse, le pouvoir et l’amour.


Le terme de destinée est aussi riche en enseignements : il est à la racine du mot destination qui signifie le rôle, l’usage.


Le concept de destinée implique une fonction à remplir. Le caractère actualise la destinée, c’est-à-dire le rôle que nous avons à jouer dans cette existence, un rôle qui n’est pas imposé: on continue à confondre astrologie et fatalisme, on fait d’elle le chantre du c’était écrit, comme si sa fonction se bornait à décrire une destinée transformée en fatum, en une fatalité inéluctable à laquelle nul ne pourrait échapper. C’est tout à fait le contraire, puisque l’astrologie n’a de sens que si elle nous permet d’agir sur la destinée.