vendredi, décembre 21, 2018

Solstice d’hiver 2018, guerre intérieure et héros solaire


« Kabîr dit : la Lumière a brillé dans mon esprit, quand j'ai reconnu le Soleil à son lever ! »

« Le Soleil est l’éclat d’étoile, le feu, la parcelle de lumière et d’éternité enchâssée à l’intérieur de notre poitrine, qui oriente et entraîne vers l’accomplissement de soi : qu’est-ce que cela signifie ? Que l’être humain ne se contente pas de pain. Dès que les conditions socio-économiques le permettent il cherche à se réaliser, à vivre ses rêves, à atteindre un idéal qui lui est propre. Il aspire à profiter de la vie, à disperser les ténèbres de l’ignorance et de la peur, à se perpétuer et à toucher à sa façon l’immortalité. (…) Sa lumière personnifie une éventuelle finalité de la vie et de l’univers, ou encore une cause transcendantale à leurs manifestations ». 


Il y a quelques jours j’ai publié la version papier de « Initiation à la guerre intérieure », un ouvrage qui sans parler d’astrologie se penche sur les stratégies et les tactiques nécessaires à la transformation de chacun d’entre nous en héros solaire : si celui-ci affronte le dragon de la peur dans les labyrinthes de son esprit, sa quête de la lumière est universelle et le héros lutte pour l’humanité toute entière. 

Symboliquement, lors du solstice d’hiver, le Soleil parvient au coeur de la nuit et meurt avant de renaitre. Lors de ce moment crucial, les incarnations solaires combattent pour l’ordre cosmique menacé par les puissances du chaos. Celles-ci représentent les ennemis formidables que recèlent les ténèbres de nos consciences. Les incarnations solaires quant à elles, ne sont pas des mythes et des légendes du passé. Elles sont chacune et chacun d’entre nous, pourvu que nous ne refusions pas la quête de la lumière qui nous est offerte par le miracle de la vie.

Quelques remarques sur les configurations de ce solstice d’hiver 2018, qui illustrent les temps troublés que nous traversons et la façon nous il nous est possible de venir en aide au Soleil. N'oublions pas que ce thème affecte l'atmosphère collective, au moins jusqu'à l'équinoxe de printemps.

Solstice d’hiver, le 21 12 2018 à 23H23, calculé pour Paris France

- Soleil conjoint et parallèle à Saturne : le sérieux, la structuration, la patience et la persévérance sont de rigueur. La brillance extérieure est un leurre, seule compte la lumière intérieure.
- Soleil au demi-carré de Vénus : l’amour et la lumière se cherchent, mais peinent à se trouver. Vénus souffre en Scorpion : l’estime de soi est à cultiver.
- Soleil au trigone d’Uranus : les consciences s’éveillent à la lumière à condition d’apprendre à penser autrement, c’est-à-dire de désapprendre à penser comme tout le monde.
- Le Soleil achève son carré à Mars : la révolte n’est pas la révolution.

- Au parallèle de Mercure et des noeuds lunaires, la Lune en Gémeaux est problématique : il est difficile de penser avec liberté et originalité quand les esprits sont emplis de griefs et de mémoires douloureuses (Lune carré à Neptune). L’opinion collective est un jouet entre les mains de divers manipulateurs, les faux en tous genre (Mercure parallèle aux Noeuds et carré à Neptune) influencent et troublent plus que jamais la réflexion. Tout cela attise l’hyper-activité et la violence (Lune au carré de Mars), elles-mêmes associées au poison de la souffrance mentale (Lune carré à Neptune). Le quinconce de la Lune à Pluton quant à lui transforme le tout en obsessions. 

- Ajoutons que Jupiter au carré de Neptune amplifie grandement l’impact de l’émotion sur la raison (Mercure) et pousse à faire confiance aux manipulateurs en tout genre. 

Le héros solaire a donc fort à faire. Sur qui peut-il compter? 

- Sur Uranus (l’intelligence) qui comme nous l’avons vu, est allié au Soleil. Son demi-carré à Neptune a capacité à déconstruire les fake news et autres infox, afin de permettre à la conscience collective de penser librement. 
- Sur Jupiter en quête de justice et de philosophie chez lui en Sagittaire, alors que sa conjonction partile à Mercure rétablit les informations correctes et alimente les études sérieuses et l’expansion de la conscience. 
- Sur Vénus par son trigone à Neptune qui parle d’amour vrai et parfois de communion. Son sextile à Saturne renforce les sentiments et les sublime parfois vers le don de soi, la grâce et la venia (ou l’art de séduire la divinité, ce qui est une autre approche du concept du héros solaire).
- Sur Saturne au sextile de Neptune qui travaille patiemment les fondations de la droiture et de la probité dans la masse des gens du « commun » (Neptune), tout en écartant d’elle les illusions et les mensonges. 
- Sur Mars par son sextile à Pluton, qui aide à affronter la peur, aussi puissante soit-elle. 

Terminons ce court aperçu sur ce texte dédié au Soleil :  

« Nous sommes toutes et tous des héros solaires plus ou moins déchus. La lumière, la liberté, l’intelligence et l’amour sont les objets de notre quête mais nous peinons à les atteindre et nous abandonnons, la plupart du temps à cause des circonstances adverses collectives ou personnelles, des obstacles, de la malchance, de la peur et des multiples pièges de la vie. Trahissant alors nos idéaux, nous cherchons leurs reflets tronqués dans les jouissances matérielles, le succès et la domination, chacun à sa façon et selon ses moyens. Un Soleil épanoui, fidèle à sa nature parcourt sans crainte le sentier céleste, ce chemin qui traverse le thème et mène à la réalisation de soi ». 

dimanche, décembre 16, 2018

Initiation à la guerre intérieure en version papier


Pour le feuilleter ou le commander cliquer ici : Initiation à la guerre intérieure

« L’objectif de cet ouvrage n’est pas d’aider le lecteur à s’adapter à la société moderne bâtie sur le profit, la violence et la compétition. Au contraire, son intention est de le transformer en marginal de la pensée, en révolutionnaire du mental, en véritable aventurier, de la race de ceux qui pensent que vivre ne se limite pas à fuir la peur et à rechercher la sécurité à tout prix.» 

Initiation à la guerre intérieure ne contient pas une ligne d’astrologie. Sun Tzu, Krishnamurti ou le Yi-king y sont cités, mais aucun astrologue. L’idée de ce « manuel de combat » m’est pourtant venue après avoir parlé astrologie devant un parterre de jeunes « néo-punks », en première partie d’un concert aux rythmes lourds, métalliques et sauvages. Etrangement, du moins pour moi car les organisateurs savaient ce qu’ils faisaient, je fus bien accueilli et écouté avec attention. 

Le lendemain certains de ces jeunes vinrent discuter. Sans manquer d’intelligence ni de vivacité, ils donnaient l’impression de se débattre mentalement  dans des caves obscures. L’avenir leur semblait glauque, dépourvu d’aventure, de quête et de passion. Toutes et tous me parlèrent de peur et m’interrogèrent sur cet étrange voyage intérieur dont j’avais parlé la veille, lequel éveillait un faible écho à des aspirations oubliées.

Dès le lendemain je m’attelai à la rédaction du manuel d’Initiation à la guerre intérieure. Il circula d’abord sous forme de photocopies, puis fut consulté plusieurs dizaines de milliers de fois sur l’un de mes blogs avant de paraître en version numérique en 2014. 

Etonnamment, bien qu’il ait d’abord été rédigé pour des adolescents et des jeunes adultes en révolte, des lecteurs de toutes les générations et de tous les milieux semblent l’apprécier et s’en inspirer.

J’espère que cette version papier continuera à transmettre ce message qui en constitue le cœur : la vie est une quête dont le succès passe par l’anéantissement du dragon de la peur.

mercredi, décembre 05, 2018

Les gilets jaunes et Emmanuel Macron


La vague des gilets jaunes qui déferle sur l’actualité s’inscrit visiblement dans la géométrie céleste : rien de plus normal, celle-ci décrivant avec précision les soubresauts de la conscience collective, constituée de la somme des consciences individuelles. Pourtant de nombreux éléments nous échappent. Ainsi pourquoi est-ce la France qui est touchée, même si celle-ci, de par sa nature Lion-Verseau (1), est plus que d’autres nations, encline à descendre dans la rue manifester ses colères et mécontentements? Sans tenter de répondre à cette question, nos connaissances en astrologie mondiale ne le permettant pas pour le moment, procédons, pour cerner les évènements actuels, par mot-clefs. 

Le 17 novembre calculé pour 7H30 AM à Paris (premier blocage du périphérique). N’accordons cependant pas d’importance à l’heure, c’est-à-dire à l’Ascendant, la naissance du mouvement étant difficile à déterminer.

Révolte, colère, danger 

La révolte s’incarne dans le carré de Mars (le combat) au Soleil (l’autorité). Elle est amplifiée par le carré de Mars à Jupiter, cet aspect particulièrement violent signifiant la colère. Le Soleil, incidemment maître de la France (2) est conjoint à Jupiter, amplifiant ainsi la révolte et la colère engendrées par Mars. 

Ces émotions exaspérées perdurent les semaines suivantes, le Soleil et Jupiter restant au carré de Mars. Le carré de Mars au Soleil est actif jusqu’à Noël, nourrissant la contestation. Celui de Mars à Jupiter s’affaiblit à partir du 8 décembre, laissant espérer une accalmie des violences, mais espérer seulement : le samedi 8 décembre (comme celui du 1er décembre), Mars est conjoint à Neptune, un aspect qui imbibe l’espace psychique de danger, de douleur et de brutalité, qui s’associe aux rassemblements violents et aux attentats et qui accroît la malchance et les risques d’accidents (3). Il s’agit de ne pas être là au mauvais moment … Les dangers sont réels pour chacun, que l’on soit gilet jaune, curieux, journaliste, casseur ou policier. Neptune s’associe à la conscience collective, à la foule et à l’instrumentalisation des émotions par les groupes de pression : sa rencontre avec Mars amplifie les aspirations impulsives à l’héroïsme et au sacrifice, avec tous les risques d’atteinte à l’intégrité physique que cela comporte.

Injustice

Le sens de la justice appartient à Jupiter : le carré de Mars indique une colère contre l’injustice, avec une violence facilement exprimée. Le Soleil (l’autorité) est accusé de mesures injustes et subit la révolte en conséquence. 
Le rôle de Jupiter (la justice, la compassion mais aussi l’amplification) est ici essentiel, d’autant qu’il est chez lui en Sagittaire, un signe de feu facilement enclin à juger et à jouer les « justiciers ».

Outre sa relation violente à Mars examinons ses autres aspects :
- Conjoint au Soleil (jusqu’au 8 décembre environ) : le gouvernement (le Soleil) est frappé d’aveuglement à la colère causée par l’injustice sociale. Là est située l’origine du mépris ressenti par les gilets jaunes. 
- Au trigone de Rahu et au parallèle de déclinaison des noeuds lunaires : « Colère et engagement personnel contre les injustices…. insatisfaction …… compulsions menant à des comportements inadéquats. » (4) 
- Demi-carré à Pluton  : le sens de la justice (Jupiter) floué par les puissances financières (Pluton), mène à la révolte (Mars). Pluton (l’intérêt personnel) corrompt : des groupuscules, des personnalités ambitieuses, des financiers, des maffieux et des voyous tentent chacun à leur façon de tirer parti du mouvement populaire. 
- Quinconce à Uranus : l’humanisme (Uranus) se mêle à la justice et à la compassion (Jupiter), mais l’autoritarisme et l’intolérance guettent. Simultanément, on lit la possibilité de transformer la révolte en révolution des consciences, ce qui est à souhaiter. 

Insatisfaction

Rahu (le noeud lunaire nord) représente l’insatisfaction. Celle-ci qui n’est pas uniquement due au manque de moyens financiers, même si elle y contribue, résulte également de nombreuses destinées dépourvues de sens profond au sein de nos sociétés contemporaines. Plus prosaïquement, l’insatisfaction permet de manipuler la pensée collective.

- Rahu, on l’a vu, est lié à Jupiter : « Favorable à condition que la spiritualité soit préférée aux inclinations matérielles et carriéristes »(5). Ce n’est évidemment pas le cas, l’argent, de ceux qui en manquent cruellement et de ceux qui en ont scandaleusement trop, est installé au centre des débats. Il est au coeur de l’insatisfaction.
- Rahu est au carré de Vénus : l’insatisfaction naît d’une existence souvent dénuée de plaisir (Vénus) par manque de moyens. Ketu (le noeud sud), également au carré de Vénus, prêche la solution philosophique du détachement intérieur, mais n’est pas entendu dans le feu de la révolte. Par contre on prend plaisir à être ensemble, à manifester, à être solidaire. Au milieu du chaos, des rencontres, des échanges, des réflexions sur la vie quotidienne et ses difficultés enrichissent le tissu social. Egalement au carré de Pluton, Vénus favorise les plaisirs liés à l’intensité des sensations, à la domination et la manipulation.
- Rahu est au quinconce de Mars : ici l’insatisfaction se mue en frustration et en colère, avec la croyance que la fin justifie les moyens. Les pensées empoisonnées, les actes impulsifs, les risques de violences, de blessures et de morts violentes sont démultipliés. Voici la « source » des menaces de mort reçues par des gilets jaunes en quête de concertation.  
- Rahu est au carré d’Uranus : l’insatisfaction montre dans cet aspect sa capacité à transformer la conscience collective par l’éveil de l’intelligence. Mais l’autoritarisme, la radicalité, le fanatisme et parfois l’indépendance excessive aggravent la situation. 

Incompréhension et manipulation

Le 17 novembre marque le début de la rétrogradation de Mercure (à 2h32 AM) : la clarté des raisonnements, le discernement, la logique et les communications sont troublés et affaiblis. Les choix individuels ou collectifs en sont négativement affectés, cela concernant tous les acteurs en place, qu’il s’agisse du gouvernement, des partis politiques, des réseaux sociaux ou des manifestants. 

Circonstance aggravante : Mercure adresse un carré à la Lune conjointe à Neptune : cette configuration est mentalement confuse, mal orientée et manipulatrice. L’incompréhension est à son comble.
Les communications (Mercure) sont tronquées (fake news), dominées par les émotions et les influences collectives (Neptune) ou encore mal exprimées et mal perçues. Les mouvements de masse (Neptune) qui affaiblissent la réflexion personnelle, séduisent avec plus de facilité. De nombreux griefs passés (la Lune), responsables de souffrance (Neptune), remontent à la surface des consciences. Dans tous les camps la ruse et l’astuce (Mercure) s’en emparent.

Ainsi négativement associés, ces trois astres représente clairement un mouvement non-structuré (Mercure négatif), chargé d’affects douloureux gravés dans la mémoire (la Lune) et agissant sur le « comment penser » (Mercure). A partir de ce fond psychique se condensent les insatisfactions, la colère et la révolte.

Révolution? 

J’ajoute un point d’interrogation à ce dernier mot-clef : si la révolte contre les injustices pousse de grands cris, la révolution au vrai sens du terme, qui serait une remise en question fondamentale des systèmes financiers et sociaux qui détruisent la planète et gardent des milliards de gens dans une survie précaire, reste la grande absente des débats. 

Uranus qui symbolise l’éveil des consciences, a pourtant de belles cartes à jouer : 
- Capacité d’action juste, c’est-à-dire intelligente, non-violente et désintéressée dans son alliance harmonieuse (sextile) avec Mars.
- Eveil éveil durable à l’humanisme et à la réflexion profonde, dans son alliance harmonieuse (trigone) avec Saturne.
- Quête de la liberté intérieure confisquée par la recherche sans fin des gratifications matérialistes, dans son opposition à Vénus.
- Remise en question de la vie politique en soi, dans ses aspects de justice, de solidarité et de compassion, par sa relation évolutive (quinconce) avec Jupiter.   

Les carrés exacts d’Uranus à l’axe des noeuds lunaires indiquent que la révolution qui couve sous la révolte pourrait en émerger. S’il est affligeant que des gens et des entreprises monstrueusement riches se montrent incapables de partager, l’égoïsme, la dureté mentale, le règne de l’intérêt personnel sont présents dans toutes les strates de la société. Si ça n’était pas le cas, celle-ci, effectivement si injuste, s’effondrerait sans qu’on ait même à la pousser. Les conditions matérielles dans lesquelles nous vivons, qui abîment irrémédiablement notre Terre, sont le reflet de nos façons de penser. 

Dans ce cadre, le demi-carré d’Uranus à Neptune (les conditionnements collectifs, l’illusion, la télévision, les réseaux sociaux … ), indique la possibilités de transformation des consciences, seule piste sérieuse à la résolution de nos problèmes. Son demi-carré à la Lune parle d’intuition, de perception directe de la vérité, d’esprits libérées des mémoires douloureuses et des anciennes structures. 

En attendant, si rien n’est fait dans ces directions, si la révolte ne se change pas en révolution, elles s’éteindra dès que les participants auront obtenu quelques miettes du gâteau. 


Emmanuel Macron et Ketu à l’ascendant

Emmanuel Macron le 21 décembre 1977 à Amiens à 10h40 am

Serait-il versé en astrologie, Emmanuel Macron comprendrait que son Mars (la révolte), est en Lion (la France), au carré d’Uranus (la révolution) et en maison VII (l’ennemi déclaré). L’insurrection est ainsi soulignée dans son thème. 

Ce même Mars adresse un carré à sa Lune en III (mentalité guerrière, à la fois agressive et défensive), elle-même opposée à Uranus (l’intelligence mais aussi le dirigisme technocratique) : nombre de spécialistes sont ainsi faits, persuadés d’être les seuls à connaitre les solutions, ne réalisant pas que des paramètres tout à fait évidents, dont l’insatisfaction et la souffrance des autres leur échappent.

Toute la question est de savoir s’il est capable de changer de comportement ? Les transits actuels vont précisément en ce sens. Actuellement posé sur son ascendant (le comportement), au degré prêt, Ketu d’évidence souligne un moment essentiel de sa destinée. 

Emmanuel Macron est confronté à une situation inédite, un mouvement de révolte nébuleux, désorganisé, né des réseaux sociaux, qui se dresse en adversaire résolu et déterminé : Rahu sur son descendant, le lieu de l’ennemi déclaré, souligne parfaitement l’anxiété, la colère et l’insatisfaction en tant que causes des troubles actuels, avec il est vrai des manœuvres secrètes (Rahu) de ses opposants.  

Ketu transitant l’ascendant incarne la solution qui est avant tout personnelle. L’ascendant symbolise le comportement et Ketu le détachement et la simplicité. Psychologiquement, Ketu tend à l’inverse du monarque régalien qui baigne sans cesse dans la lumière. Il recherche au contraire le détachement du moi. Ce serait évidemment, malgré ses prétentions à la philosophie, trop attendre de lui, mais au moins pourrait-il diriger sa réflexion vers une compréhension réelle de la notion de « moi », d’ego, celui-ci étant en grande partie responsable de la situation présente, par ses attitudes orgueilleuses et ses mauvais choix. 

Ainsi, même si cela semble éloigné de la réalité concrète, une des clefs majeures de la crise actuelle tient dans la capacité que montrera Emmanuel Macron à se détacher (Ketu) de son « moi » envahissant, cette action amenant une prise de conscience des erreurs commises. C’est dans ce type de configuration que le libre-arbitre prend tout son sens. Celui-ci n’est pas donné (6). C’est une conquête arrachée à nos conditionnements, à nos croyances et à nos illusions. Alors que Ketu transite son ascendant, tout est encore possible, mais uniquement si la simplicité l’emporte sur l’orgueil, si l’intelligence l’emporte sur un ego trop clinquant, si le sens de la justice et la compassion l’emportent sur l’intérêt personnel et la certitude de toujours avoir raison. 

Emmanuel Macron peut-il compter sur le soutiens des autres transits?

- Saturne qui s’éloigne chaque jour de son Mercure, cet aspect étant cause des mauvais choix (7) ne lui est plus défavorable, même s’il lui reste à affronter les conséquences des décisions passées. Etant le maître de l’ascendant actuellement en maison XII, il souligne combien le président, desservi par les défauts saturniens (durcissement, entêtement, froideur) est son propre ennemi secret. Malgré tout cette position du « sage » Saturne soutient la possibilité d’une remise en question.

- Au trigone de son Mars, Jupiter en Sagittaire est son allié. Il indique clairement la voie, ne pas être une caricature de jupitérien dont se gaussent les humoristes mais incarner les principes de cet astre : ne pas planer au dessus des simples mortels, mais endosser les habits du protecteur et du créateur de prospérité et d’opportunité, tout en s’efforçant à faire régner la justice et la compassion. Il lui faudra cependant se méfier de sa conjonction avec son Neptune en XI, qui menace de mal choisir ses conseillers. 

- Par son trigone au Soleil, à Mercure et à Saturne et son sextile à Jupiter, Uranus lui conserve une chance de devenir un grand président : cela signifierait une révolution dont nous avons tous besoin. Celle-ci est indissociable d’une écologie sérieuse, déterminée et engagée et d’un humanisme authentique qui nécessite un véritable amour de l’autre. 

Uranus semble favorable tant dans le thème des gilets jaunes que dans celui d’Emmanuel Macron. Il représente une véritable opportunité d’une transformation des consciences qui passe par la créativité, la liberté et la vérité. Quoique possédé par les démons de l’autoritarisme et du fanatisme, à éviter absolument sous peine d’une terrible obscurité, Uranus incarne l’éveilleur révolutionnaire qui change le monde par l’audace et  l’intelligence. A nous de favoriser cette orientation. 


On peut hypothétiquement s’interroger sur l’impact de la longue conjonction de Mars et de Ketu au carré d’Uranus (Mars et Ketu durcissent l'été 2018), principalement dans le signe du Verseau. Cet aspect très contracté aurait agi comme un accumulateur de tensions qui explosent maintenant. Cela confirmerait une France Lion-Verseau et expliquerait un peu pourquoi elle est plus affectée que les autres nations. 

(2) Ibid.

(3) « … L’identification à une figure intrépide, la colère rentrée, l’illusion entretenue quant à sa force et à ses capacités ou encore la nécessité de prouver son courage, accroissent les risques de malchance et d’accident …. les manœuvres défensives se changent en agressivité, en témérité, en colère, en réactions violentes, en besoin d’influencer, de dominer et de maîtriser …. La violence envahit l’imaginaire par le biais de la littérature, des actualités, du cinéma et de la télévision. Au pire le danger, la douleur et la brutalité imbibent l’espace personnel. Des groupes de pression, des organisations ou de mauvaises fréquentations offrent une sécurité tangible ou illusoire, mais mènent à la perte des idéaux et à un possible emprisonnement. Participation à des rassemblements violents …» L’astrologie et la mécanique de la pensée : Mars en aspect tendu à Neptune 

(4) Ibid. : Les aspects des noeuds lunaires

(5) Ibid

(6) « La réponse à la question du déterminisme est ambiguë. S’il n’est pas irrévocable, peu lui échappent! Pour le dire autrement la liberté s’acquiert, une appropriation rendue possible par la connaissance de soi. L’astrologie devient alors un instrument au service de la conquête du libre-arbitre, qui en ce sens est synonyme de sagesse. » Ibid. L’architecture astrologique de la pensée 

(7) Lire dans Ecologie, astrologie, Nicolas Hulot et Emmanuel Macron le paragraphe intitulé : L’actuelle problématique Mercure/Saturne chez Emmanuel Macron







samedi, novembre 17, 2018

Ketu, Pluton et Saturne en Capricorne : une bataille décisive


Indissociable du sens de la vie, l’astrologie l’est aussi de la philosophie. Mais celle-ci n’a de sens que si elle éclaire, ordonne et assagit la société et les individus qui la composent. Gardons plus que jamais ces principes à l’esprit, en examinant les configurations qui se mettent actuellement en place en Capricorne, car elles concernent directement les destinées individuelles et le destin du monde de ces prochaines années. Et nous n’ignorons pas que ces dernières sont cruciales : il y a déjà un bon moment que nous sommes en état d’urgence. 
L’astrologie démontre que nos vies et nos destinées, un mot qui se rapporte à emploi et à destination, tendent vers une finalité, une réalisation de soi étrangère à la richesse, au pouvoir ou à la célébrité. 
Sans doute est-ce parce que la plupart d’entre nous avons perdu de vue cette finalité, que notre monde se retrouve dans un si triste état. La seule façon de le sauver est d’offrir des trajectoires plus belles et plus justes à nos vies, ce qui revient à transformer radicalement nos états de consciences.  
Cet épisode céleste que nous allons examiner pourrait marquer un virage dans nos comportements et changer notre environnement, mais qu’on ne se fasse pas d’illusion, c’est très loin d’être gagné.  

Bien appréhender ces configurations centrées sur le Capricorne nécessite de comprendre combien les Noeuds lunaires (1), auxquelles elles sont intimement liées, sont associés au déploiement de nos existences et de nos destinées. 

Leurs significations sont nombreuses, mais allons à l’essentiel en soulignant que Rahu (le noeud lunaire nord) et Ketu (le noeud lunaire sud), représentent des tendances psychiques fondamentales associés à l’attachement (Rahu) et au détachement (Ketu). L’attachement et le détachement ne se rapportent pas qu’aux objets, au pouvoir ou à la jouissance des plaisirs : ils se rapportent avant tout au « moi », à ce noyau identitaire centré autour de ses pensées bruyantes, de ses sensations et de ses intérêts, nous séparant du monde, des autres et des strates plus silencieuses de nos consciences.

Rahu semble favorable à première vue : il nourrit le moi de gratifications qu’offrent les expériences recherchées et vécues. Pourtant les gratifications génèrent le désir d’autres expériences et ce processus provoque l’anxiété, l’attachement et en définitive l’insatisfaction. Plutôt défavorable matériellement parlant, Ketu rejette ce mécanisme dans le but d’acquérir la sérénité et peut-être, si la mentalité s’y prête, de conquérir l’immortalité

Mais tout n’est pas aussi nettement défini : les expériences (Rahu) sont nécessaires à l’épanouissement et Ketu, s’il n’est pas poli par l’intelligence se traduit par des craintes inexplicables, des tendances compulsives et de l’avidité spirituelle. Or il faut savoir que Rahu et Ketu, très impliqués dans les synchronicités, s’impliquent directement dans le concret, c’est-à-dire dans la matérialisation de la pensée en évènements. 

Entrée de Ketu (moyen) en Capricorne, le 16 novembre 2018 à 2h35 HL, calculé pour Paris, France.

Ketu et le Capricorne : du 16 novembre 2018 au 4 juin 2020 

Ketu en Capricorne y rencontre Pluton (fin décembre 2018), puis Saturne (début mars 2019), nous menant à une triple conjonction Ketu/Pluton/Saturne de mars à septembre 2019. Plutôt que de parler de cycle, mieux vaut parler de « convergence », c’est-à-dire d’un évènement astrologique particulier capable d’entraîner des conséquences tangibles. Tout le monde sans exception est concerné (2). 

Gardons en tête que le signe du Capricorne a nettement moins d’importance pour Ketu que les rencontres qu’il y fera ces prochains mois. Cardinal, il tend à la concrétisation des tendances. Il évoque pêle-mêle la construction, la structuration, la force mentale, l’entêtement, la sécurité cherchée dans le concret, une froideur apparente, le désir de contrôler l’émotivité et de dissimuler la vulnérabilité, l’ambition, la consécration à un idéal qui peut-être matériel ou spirituel selon les cas. Si Ketu dans ce signe a pouvoir d’affaiblir les compulsions matérialistes, il sait aussi renforcer le « moi » par l’avidité spirituelle et le fanatisme religieux. 


Ketu et Pluton en conjonction : de la fin décembre 2018 à septembre 2019

Associé à l’intensité des sensations, Pluton est le plus matérialiste des astres, animé par la crainte de la non-existence. Il s’oppose directement à Ketu, parce qu’il épaissit le moi, quand Ketu cherche à s’en détacher. Pluton sachant corrompre, l’avidité spirituelle de Ketu est renforcée, matérialisée, orientée vers diverses formes de pouvoirs matériels ou occultes, possiblement dans le cadre de pratiques secrètes. La rencontre renforce les tourments, les fantasmes et les peurs instinctives, ouvrant la voie au matérialisme triomphant, à l’intérêt personnel à tout prix et aux idéologies transhumanistes les plus dénuées d’âme : 
« Des compulsions vers la puissance, l’enrichissement, l’obscurité, la domination et l’intensité qui épaississent et solidifient le moi sont sources d’épreuves. Associations opaques. Orientation scientifique ou occulte liée à la conquête de la matière et à la recherche de l’immortalité. La jalousie, la frustration, la crainte, l’autodestruction, la haine de soi tourmentent le moi. Des conditionnements héréditaires, des pulsions irrésistibles et des soubresauts de la collectivité marquent négativement la destinée…… (3)

Heureusement des manifestations plus favorables de cette conjonction sont envisageables : 
« Au mieux maîtrise et détachement du désir, spiritualisation de la matière et libération de la crainte de la mort » (4)
Nombre d’individus éveillés à l’intelligence aborderont Pluton sous sa forme d’alchimiste, sachant libérer des traumatismes et régénérer les esprits. Inspirée par la quête de Ketu, le moi superficiel se reconnaît comme le véritable obstacle à la sérénité. Il comprend qu’il doit mourir : l’exploration de la peur, du désir et de la substance du moi, aboutissent alors à un véritable éveil spirituel. Pouvoirs et richesses sont perçus comme des illusions puériles et destructrices. La conscience explore la méditation qui consiste à mourir tout en étant vivant. 

Ketu et Saturne en conjonction : de début mars à la mi-novembre 2019

« Tendance renforcée au détachement et à la renonciation. Favorable à condition de s’orienter vers la simplicité et la spiritualité. L’acceptation, la patience, la détermination et la persévérance sont à développer sous peine d’adversité. La destinée souffre de secrets de famille, d’absences, de séparations douloureuses, d’abandon, d’éloignement, de froideur, d’indifférence ou d’étouffement  (…..) » (4) 
Confronté à Ketu, Saturne cristallise des mémoires difficiles, honteuses ou douloureuses souvent transformées en secrets. Des blocages mentaux, des souvenirs figés, la crainte de révélations empoisonnent la conscience et la destinée. Les secrets liés à cette conjonction provoquent des comportements moraux hypocrites, dissimulant des compulsions susceptibles d’exploser lorsque la tension se fait trop puissante. La libération du poids des secrets nécessite de les désamorcer, de ne plus leur accorder d’importance, mais la nature saturnienne s’y accroche, le « moi » s’étant bâti autour d’eux. La solution consiste à « purifier » Ketu dans un vrai détachement du moi captif de ses mémoires.

Il est nécessaire d’user d’une discipline naturelle, non-conflictuelle, pour éviter que la conscience ne se durcisse dans des compulsions d’austérité ou de chasteté inspirées de conditionnements religieux, de craintes de la punition, du péché ou du mauvais karma. Le danger est de voir l’ambition et l’avidité se dissimuler et se durcir. Sous des masques de simplicité ou de renoncement, elles se manifestent dans le contrôle de soi précaire et malsain, la dureté mentale, l’enrichissement, la domination morale et le pouvoir.

Saturne et Ketu se dirigent malgré tout dans la même direction, inspirant un travail subtil, discret, profond qui prend en compte leurs tendances authentique à la simplicité. Ils sont des indicateurs de sagesse et de quête spirituelle. Leur rencontre est à même de nous enseigner la tempérance, la profondeur et la richesse des réflexions et en fin de compte de nous aider à conquérir le silence mental, clef de notre bonheur et de la guérison du monde.   

Saturne et Pluton en conjonction : de février 2019 à la fin décembre 2020 (renforçant considérablement le parallèle de déclinaison déjà présent entre les deux astres de décembre 2015 à février 2020) 

« Des anxiétés, des fantasmes, des obsessions et des conflits souterrains sont provoqués par un affrontement entre la morale, la discipline et les obligations sociales et le pulsionnel. La force mentale (Saturne) tente de contrôler l’intensité du désir (Pluton). Des craintes profondes et des conditionnements sociaux concernant la sexualité et la mort fascinent, tourmentent et obsèdent la pensée qui affronte des contraintes et des suppressions, des tabous et des interdictions parfois héréditaires ou partagés par toute l’humanité. (….) L’âge, le vieillissement et la mort préoccupent l’esprit. (5) » 

Se tenant à l’opposé du spectre des comportements, Saturne et Pluton ne s’entendent pas. Saturne représente la loi, le contrôle et la discipline et sans lui rien n’est possible. Pluton manifeste les puissances instinctives de la mort et de la sexualité tant physique que fantasmatique. Les mots clefs de leur affrontement sont interdits (Saturne) et transgressions (Pluton), tourmentant le mental collectif et celui des individus. Situé au coeur de la guerre intérieure, leur affrontement séparateur symbolise certains des visages les plus obscurs de notre nature. Il revient à l’intelligence de transformer ces contradictions destructrices en dynamisme et en énergie de transformation. Il s’agit de progresser patiemment, à partir de blocages et d’épreuves vers la régénération de l’organisme, la sagesse parfois nécessaire de la renonciation, la libération de la pensée captive du temps psychologique, le contrôle intelligent de soi, la compréhension du corps et de ses besoins par l’esprit sans que celui-ci n’intervienne en tyran.

Leur conjonction sous l’égide de Ketu (puis de Jupiter en 2020) a capacité à illuminer ces orientations, nous faisant faire un grand pas dans le cadre de la transformation indispensable de la conscience collective, action dont nous sommes toutes et tous acteurs et responsables.  

Thème de la nouvelle Lune en Poissons du 6 mars 2019 (remarquons la triple conjonction Ketu/Saturne/Pluton en Capricorne au sextile de la conjonction Lune/Soleil/Neptune dans les Poissons) 

Ketu, Saturne et Pluton en conjonction : de mars à septembre 2019

« Laisser la bride sur le cou à Pluton nourrit le désir, car on n’éteint pas un feu en jetant de l’huile dessus. De son côté un Saturne castrateur mène à la frustration. Ainsi, dans sa relation au désir, chaque mouvement volontaire du mental emprunte une mauvaise direction » (6). 

Idéalement, il n’est pas impossible que lors de cette triple conjonction, Ketu permette à nombre d’entre nous de résoudre ce conflit entre Saturne et Pluton qui mine nos fondations psychiques depuis la nuit des temps. 

Idéalement, car le combat est rude. Saturne s’attache aux croyances et aux conditionnements moraux, faisant souvent preuve d’un égoïsme psychorigide nourrit par la crainte des changements, l’attachement au passé et aux traditions. Pluton de son coté impose le triomphe de l’intérêt personnel, de l’accumulation des plaisirs afin de se soustraire à la crainte du néant. Ketu quant à lui, s’il n’est pas intelligemment appréhendé, durcit le coeur du psychisme dans les mécanismes de l’avidité et de la compulsion rendus visibles à travers Saturne et Pluton : compulsion vers le plaisir, la jouissance, le pouvoir et la manipulation (Pluton), compulsion vers l’obéissance, la contrainte, le refus, le contrôle de soi et des autres (Saturne). Et ainsi, même Ketu dont le rôle est de détacher du « moi », l’épaissit (Pluton) ou le renforce (Saturne). 

Cette triple conjonction est une bataille intérieure cruciale que va livrer l’humanité. La victoire ou la défaite sont décisives pour notre avenir. 

On comprend que ni Saturne, ni Pluton ne doivent l’emporter. Imposer les lois (Saturne), face aux pulsions instinctives (Pluton), ne fait qu’engendrer de terribles conflits menant à toutes sortes de troubles psycho-émotifs, à des peurs abyssales et à des comportements malsains. Laisser Pluton s’exprimer sans limitations (Saturne), ne mène qu’à une permissivité perverse, salissant un monde où l’amour, la beauté et l’innocence n’ont plus leur place. 

Ketu, on l’a vu, représente le sens profond de cette bataille où se joue la finalité même de nos existences. Il s’inscrit au coeur du combat qui est l’attachement au moi représenté par Rahu, son vis-à-vis, son complémentaire, aussi indispensable que lui-même à la réalisation de soi (7). Le détachement du moi (Ketu) est l’idéal recherché. Il est la clef de la sérénité, de la jouissance naturelle et joyeuse (Pluton purifié). Il naît d’une simplicité sereine et sage (Saturne intégré). Mais, de même que l’amour, l’humilité, ou le renoncement, le détachement (Ketu), ne peut être recherché ni trouvé par la volonté, l’analyse, la réflexion ou l’introspection. C’est à l’intelligence, présente dans toute la structure astrale, de faire ce travail indispensable qui consiste à comprendre l’attachement au moi superficiel uniquement centré autour de ses intérêts. De comprendre comment ce processus génère la crainte, la violence, l’égoïsme et l’insatisfaction qui empoisonnent la conscience collective et qui ont amené l’humanité au bord de l’abime ou elle se trouve maintenant. 

La victoire de l’intelligence est d’autant plus cruciale que le Capricorne construit  et concrétise. Que les noeuds lunaires matérialisent. Qu’ainsi le monde, après ce passage, s’enfoncera totalement dans l’autodestruction ou espérons-le, virera de bord et retrouvera la direction perdue, celle de la finalité de la vie et de nos consciences. 

Dernière remarque, à propos des « secrets » 

Si Rahu est liés aux manoeuvres secrètes, Ketu entretient des liens intimes avec le secret en soi. On a parlé de secrets de famille pour Saturne en aspect à Ketu, un fait que j’ai vérifié à maintes reprises. Sans tomber dans le complotisme, l’on sait que les secrets (familiaux, politiques, historiques, économiques, occultes) infléchissent les orientations et les décisions des collectivités et des individus. Au cours de cette conjonction, toutes sortes de secrets pourraient être révélés, amplifiant en certains cas un mouvement déjà bien entamé : harcèlements sexuels, viols, incestes, actes pédophiles, mais aussi comportements honteux, compromissions, sombres secrets liés à l’argent, à des crimes crapuleux, à des trahisons, à des assassinats.

Pluton tend à exposer la vérité, ses mobiles étant liés à la régénération, au cynisme ou à la perversité. Saturne (la peur, la tradition) résiste et renferme. Inversement Pluton garde les secrets au chaud s’ils sont sources de pouvoir, de chantages ou de manipulations. Saturne les révèle alors par culpabilité, honnêteté, souci de vérité, désir de paix intérieure…. 

Ketu est situé au coeur de l’occultisme et de l’ésotérisme. Il symbolise les connaissances des initiés. Dans ce domaine le secret est parfois nécessaire afin de ne pas désacraliser la beauté et la vérité. Mais des voies secrètes, obscures et dangereuses existent également, liés à des organisations, à des hiérarchies, à des rituels et à des pratiques dédiés à la recherche de pouvoirs divers et variés. Pluton cherche plus que jamais, à les percer et à les utiliser. Saturne, le silencieux, s’y oppose. 

Enfin, souvenons-nous que Pluton est l’alchimiste, Saturne le sage et Ketu la clef de l’immortalité. Ainsi par le biais de l’intelligence et du détachement (Ketu), de la sagesse et de la renonciation (Saturne) et de la lumière de la transmutation (Pluton), des révélations illumineront les plus sages dans le secret de leur coeur. 


(1) Les noeuds lunaires sont les points d’intersection entre le sentier solaire (l’écliptique) et le sentier lunaire, observés de la Terre. Associés au dragon ou au serpent célestes, ces lieux géométriques revêtent, astrologiquement, une importance extrême. Ils sont rétrogrades, se déplaçant à l’encontre de la direction suivie par les astres. 

(2) La zone zodiacale la plus visée s’étend de 14° à 27° du Capricorne. Certains d’entre nous sont plus évidemment concernés que d’autres que ce soit par conjonction (Capricorne), carré (Balance et Bélier) ou opposition (Cancer). La majorité d’entre nous vivront des mélanges d’aspects tendus et d’aspects harmonieux.
Pour les révisions se référer à : Saturne en Capricorne mode d’emploi et Pluton en Capricorne  

(3) L’astrologie et la mécanique de la pensée Les aspects des noeuds lunaires, Ketu en aspect à Pluton

(4) Ibid. Ketu en aspect à Saturne

(5) Ibid. Les aspects planétaires, Saturne en aspect tendu à Pluton.

(6) Ibid.





mardi, octobre 16, 2018

Vénus rétrograde, les noeuds lunaires et la venia


L’astrologie déborderait-elle un peu des habituelles niaiseries de l’horoscopie industrielle? J’entends parler de la rétrogradation de Vénus par des gens pas forcément au courant de l’actualité astrale. Un ami me confiait il y a quelques jours se sentir « déprimé » et s’interrogeait sur le rôle de Vénus à ce sujet. La raison tangible en est que son amie s’est absentée quelques mois pour raisons professionnelles, lui faisant sentir le poids d’une certaine solitude affective. Le voici donc, comme des millions d’autres, sous le joug des préoccupations vénusiennes qui selon les circonstances vêtent nos quotidiens des joies ou des tracasseries sentimentales associées à l’amour : la dépendance, l’attachement, l’insécurité, la tristesse, le chagrin et cette sorte de vague à l’âme incompréhensible qui nous saisit quand Vénus maltraite nos affections. Elle est certes profondément bénéfique de nature, mais pourtant responsable de l’immensité des peines de coeur. Et si elle représente le désir d’aimer, elle nourrit tout autant celui d’être aimé, déclenchant ainsi la douleur cuisante de ne pas se sentir aimé. 

Pourtant et sans rien pouvoir y faire, nous aimons Vénus, non seulement inséparable de la beauté sous toutes ses formes, mais indispensable aux exaltations de l’âme, à la passion, à la joie de vivre, à l’amour vrai qui le temps d’un souffle, ou d’une absence de pensée, nous livre parfois à ces espaces infinis à l’intérieur du coeur. Vénus alors, soudainement débarrassée des sentiments superficiels, des envies, des jalousies et des recherches effrénées du plaisir, se fait grâce et beauté absolue. 


Conjonction du Soleil et de Vénus rétrograde en Scorpion le 26 octobre 2018 à 16h13 Paris.                                                                    

Vénus rétrograde en Scorpion : du 6 au 30 octobre 

On ne peut le nier, Vénus souffre en Scorpion, signe martien où elle se sent peu à l’aise, car trop pénétrant, trop en prise avec la substance, trop lié au corps et pas assez au coeur, elle qui aime avant tout la douceur, la caresse, la subtilité et la diplomatie. 

Affectivement tourmentée, jalouse ou envieuse, avide de plaisir, elle manque d’innocence, s’éloigne de son idéal de pureté et peine à s’aimer, alors que la pensée s’obsède quelquefois de sensualité. Le moi juge négativement son apparence, cette façade sociale sur laquelle elle règne toute puissante. La conscience collective et les individus connaissent la mésestime de soi, responsables de comportements autodestructeurs. L’on compense avec la séduction, le sexe peut-être, ne serait-ce que pour se prouver que l’on plaît, qu’on est digne d’être aimé(e), ou pour ne pas dormir seul et croit-on échapper à la solitude intrinsèque de l’âme. 

Dans un autre registre, car Vénus ne s’occupent pas que des amours humaines, le découragement nous saisit face à la laideur bétonnée, enfumée et bruyante de l’environnement moderne, face au massacre des animaux (1), à la disparition des abeilles et des oiseaux et autres catastrophes écologiques.

Selon les thèmes astraux et les circonstances particulières propres à chacun, Vénus rétrograde en Scorpion touche de fort prés à notre relationnel. Vivons-nous seuls ou en couple, sommes-nous jeunes ou plus expérimentés, songeons-nous à la séparation ou rêvons-nous de lier notre destinée à un autre moi, les cas de figure sont multiples et souvent inquiets, pénibles, préoccupés, nous forçant ainsi à saisir combien le relationnel est central à nos existences.

Une Vénus en Scorpion n’est cependant pas sans qualité : elle nous enseigne à mourir et renaitre à soi-même en faisant table rase des émotions figées, de la quête de la sécurité affective, des sentiments captifs du passé ou liés à l’anticipation de gratifications à venir. Elle se fait profonde, philosophique, méditative et même réaliste, sachant alors faire la part de la peur, de l’illusion, de la sécurité, du désir et de l’amour. L’amour nous confie Vénus, n’existe ni dans la pensée ni dans la mémoire, il se vit au présent, dans l’intensité du moment éternel. 

Vénus en Balance : rétrograde jusqu’au 16 novembre, Vénus transite la Balance du 31 octobre au 2 décembre

Même rétrograde (jusqu’au 16 novembre), Vénus en Balance montre une couleur moins tourmentée. Elle se ressource chez elle, s’imbibe de beauté, d’art et de romantisme. Les coeurs vont mieux et les relations s’adoucissent. Mais dépassée par le Soleil sur le sentier zodiacal (le 26 octobre), sa quête de lumière se heurte aux mémoires, aux déceptions passées et ainsi le désir d’être aimé et la crainte, ou la sensation de ne pas l’être la tourmentent encore. Elle s’aime mieux cependant, regagne confiance et reprend des couleurs sereines du 17 novembre au 2 décembre, à nouveau directe, maîtresse à domicile.

Mais attention! ! Ce tableau idyllique est plus que troublé par les perturbations d’Uranus et des noeuds lunaires, traité plus loin dans cet article. 

Vénus directe en Scorpion : du 2 décembre au 7 janvier 2019

De retour en Scorpion, nous retrouvons ce qui a déjà été expliqué, avec de nombreuses variations, dues non seulement aux circonstances personnelles, mais aux évolutions vécues, aux compréhensions intégrées pendant la phase de rétrogradation et le séjour en Balance. 

Qu’avons-nous appris ? Avons-nous un peu progressé vers la compréhension de la différence entre l’amour et la sentimentalité? Avons-nous saisi la nocivité de l’attachement, les liens intimes qu’entretient la peur avec la recherche permanente du plaisir ? Aimons-nous un peu mieux, c’est-à-dire moins égoïstement ?

L’opposition de Vénus à Uranus : du 15 octobre au 12 décembre

Au cours de sa rétrogradation, de son séjour en Balance et de son retour en Scorpion,  Vénus croise Uranus sur son chemin, une opposition qui exalte et tourmente à la fois l’affectif, la relation à l’esthétique et la sensualité:  

« Les aspects subversifs et non-conformistes de l’amour, de la sexualité, de l’union, de l’art et de la beauté sont poursuivis par un mental aventureux, détestant la routine, sans cesse en quête de renouvellement et difficilement satisfait. Les sensations sont activement recherchées. Les attractions sont soudaines, électriques, inexplicables, intenses, instables et limitées dans le temps malgré une volonté de pérennité. Le coup de foudre est possible et les bouleversements sentimentaux fréquents. La quête de la nouveauté trahit ou détruit les amours anciennes. (……) l’exaltation sentimentale nourrit le développement personnel, mais évite difficilement la souffrance. Les infidélités et les séparations sont communes ainsi que les amitiés amoureuses libres d’attaches. Les codes sociaux concernant le mariage et la sexualité sont ignorés. Le cœur l’emporte sur l’orientation sexuelle. Les relations sociales sont magnétiques et humanistes malgré l’égoïsme du plaisir. L’amitié est essentielle. Appréciation subtile de l’art et de la beauté, talents et goûts originaux, émotions esthétiques intenses. Belle créativité et vécu souvent passionnant, mais la paix du cœur est difficile à réaliser. » (2)

Il faut ainsi compter avec cette configuration dynamique qui nourrit les agitations vénusiennes, révolutionne parfois l’affectif dans le sens d’une quête de liberté et d’indépendance, ce qui n’est pas toujours simple si l’on est « captif » de structures familiales, sociales et sentimentales. Il est impératif que l’intelligence s’en mêle :  

« La passion, l’enthousiasme et la créativité peuvent-ils être vécus au quotidien, sans être grignotés par la pensée qui impose sa routine, ses constructions mentales, ses définitions, ses conclusions et ses structures sécurisantes? Les aspects Uranus/Vénus invitent à répondre à ces questions, dont la résolution mène éventuellement à l’amour libéré des attachements et ainsi sans cesse renouvelé. » (3) 

Les noeud lunaires : Vénus au carré des noeud lunaires du 18 octobre au 10 décembre

Comme si Uranus ne suffisait pas, Vénus rencontre également les noeuds lunaires sur son chemin, ceux-là même qui accompagnèrent Mars tout au long d’un été difficile pour un grand nombre de gens (4). Cette configuration tendue indique des bouleversements affectifs, des attractions sensuelles irrésistibles, des compulsions, des rencontres et des unions parfois nocives, des insatisfactions causées par des soifs inassouvies, impossibles à étancher. Il faut ainsi et sans doute plus spécifiquement dans la phase de rétrogradation, se méfier d’attractions qui se révèleront plus tard être des cadeaux empoisonnés. Attention aux manoeuvres secrètes, à la colère et aux anxiétés qui empoisonnent même des relations bien établies. 

Comme toujours avec Rahu et Ketu, intimement liés aux événements qui influencent nos destinées, il s’agit de comprendre certains mécanismes fondamentaux : Rahu (le noeud nord), provoque expériences et attachements, alors que Ketu offre des épreuves puis un possible détachement. Rahu donne, mais tourmente et attache. Ketu ôte, mais élève et détache. Ainsi, associée aux noeuds et aux tendances qui leur sont propres, Vénus devient garante, le temps de ces carrés, du sentier spirituel, le seul capable de changer les consciences et d’apporter non seulement la sérénité mais aussi de sauver, tant que nous le pouvons encore notre monde : en d’autre termes d’extirper la conscience collective du marécage dans laquelle elle patauge allègrement.


Par le biais des noeuds lunaires, c’est-à-dire des expériences liées à l’attachement et au détachement et avec Uranus dans sa fonction d’éveilleur de l’intelligence, de possibles émergences de la Venia (5) sont envisageables. La venia, « le cadeau gratuit des dieux » renvoie à la possibilité de séduire la divinité, qu’on l’appelle Dieu au singulier ou au pluriel, Grand Esprit ou Claire Lumière primordiale. Séduire cette immense intelligence à laquelle nous appartenons, mais dont nous nous sommes terriblement éloignés. La venia n’est pas la prière, elle n’exige aucun rituel, elle n’est pas un dogme ni une croyance. Elle est une action fondée sur la perception qu’il y a bien plus au charme vénusien que ce que l’on croit généralement. Avec elle le charme, l’arme de Vénus, s’applique à l’univers entier et celui-ci, séduit, nous prend par la main. Et ainsi, même le monde du Scorpion que l’on sait lié à la mort, s’illumine de beauté et retrouve ses valeurs de transmutation : par l’amour, par Vénus, le plomb se fait or, le serpent se fait aigle et le phœnix renaît de ses cendres. 


(2) L’astrologie et la mécanique de la pensée  (Vénus et Uranus en aspect tendus)

(3) Ibid.


dimanche, septembre 30, 2018

L’astrologie et le sacré


« L’astrologie ne nous mène pas à la vérité ou à l’illumination, car rien ni personne ne mène au sacré qui est vivant, sans cesse en mouvement et affaire personnelle à chacun, mais elle contribue à débarrasser nos cœurs et nos esprits des épaisseurs qui les encombrent et ainsi facilite la voie. Elle garde surtout vivante la magie du monde obscurcie par le matérialisme contemporain ». (1)

Hier soir, favorisé par le ciel lumineux des montagnes méditerranéennes, j’ai pu contempler Jupiter, Saturne et Mars. Ce fut un darshan, un terme sanscrit traduisible par « vision de la divinité », ce qui, en présence de ces astres si intimement liés à nos consciences et à nos destinées, aurait semblé évident à n’importe quel astrologue des mondes anciens. Avoir ou recevoir un darshan signifie ainsi jouir d’un instant de rapprochement avec le sacré. Il y a maintenant un siècle déjà que l’on parle de désenchantement du monde (2). En relativement peu de temps nous sommes passés d’une Terre magique, empli de la beauté d’une nature vibrante, à un environnement mécanique, gris et dépourvu d’âme. Le sacré semble avoir disparu du monde et de la perception que nous en avons. Ce mot cependant est à utiliser avec beaucoup de prudence : le sacré n’est pas lié aux religions organisées, aux dogmes, à la foi, aux croyances et aux rituels. Il est d’abord une sensation au-delà de la sensation, un parfum extraordinairement subtil et puissant perçu par un au-delà du mental et des sens. Il est l’essence de l’enchantement du monde. Mais indissociable de l’origine et de la finalité de l’univers, de la vie et de la conscience, il est aussi incroyablement fragile et nous le piétinons allègrement, d’où cette situation catastrophique qui est la notre.

Toujours très brillant, Mars reste conjoint à Ketu, le noeud lunaire sud de la Lune, jusqu’au 8 octobre. Ketu est le noeud lunaire spirituel associé à la quête du nectar d’immortalité, ce mythe n’étant pas à prendre comme une explication, mais comme une compréhension. Le nectar d’immortalité est assimilable à « l’illumination », encore un terme à manier avec beaucoup de prudence, qui permet à l’être humain de rencontrer sa divinité intérieure. 

Ketu, un lieu fictif de même que l’est l’ascendant, manifeste plusieurs visages comme tous les importants lieux astrologiques, selon la compréhension que nous en avons. C’est un joyau qui pour donner son éclat doit être débarrassé de la gangue d’obscurité qui l’enveloppe, celle-ci étant faite d’avidité, d’attachement, d’anxiété, d’insatisfaction, de crainte et de pensées bruyantes et obsessionnelles, des réalités quotidiennes très en relation avec Rahu, l’autre noeud lunaire. Ainsi, tant que Ketu n’est pas correctement éveillé, il nous confronte (selon ses aspects) aux compulsions instinctives, émotives et mentales, directement en relation avec les évènements discordants, destructeurs de la conscience et de la vie. Commencée en mai, sa conjonction à Mars n’a pas été tendre entre les effrayants séismes indonésiens, les incendies les plus vastes que la Californie et la Suède aient jamais subis et le plus meurtrier de l’histoire de la Grèce, la canicule qui a ravagé l’hémisphère nord des Etats-Unis à l’Europe en passant par le Sahara,  le Japon et la Corée, avec des records de chaleur battus jusqu’en Laponie (3). Quant à la brutalité symptomatique de Mars, visible au quotidien dans les faits divers, les actes terroristes, les évènements de Syrie, du Yémen ou d’ailleurs, elle est toujours aussi féroce, ce qui nous renvoie à l’un de nos problèmes : nous y sommes si habitués, qu’on la remarque à peine. Les migrants se noient chaque jour en Méditerranée pendant que les touristes bronzent sur les plages et les violences entre les êtres humains et envers les animaux sont trop nombreuses pour être comptabilisées

L’urgence est absolue. Il ne s’agit plus de tirer des sonnettes d’alarme qui retentissent à tout va depuis des années maintenant, pendant que nous roulons à toute vitesse vers l’abîme. Alors que l’humanité dans son ensemble semble amorphe, prisonnière d’une sorte d’aveuglement suicidaire inexplicable, demandons-nous si l’astrologie a un rôle à jouer dans une prise de conscience essentielle qui nous concerne tous. Comprenant que la solution est avant tout dans nos consciences et dans notre capacité à les transformer, l’on doit se demander si la pratique astrologique consiste uniquement à étudier les individus et leurs destinées, ou encore les évènements marquants, en déployant il est vrai des trésors d’analogie. L’adepte astrologue, amateur ou professionnel, voire même dilettante, peut-il réaliser qu’il manie chaque jour un instrument relié au sacré? Qu’il fait acte de médium entre une réalité concrète, souvent difficile et un univers sous-jacent, mystérieux et incompréhensible, source et cause de nos existences? 

En d’autres termes, cela a-t-il un sens de pratiquer l’astrologie sans ressentir et donner vie à une intimité avec les astres? Une intimité, une proximité qui ne soit pas romantique ou sentimentale, c’est-à-dire provoquée par une pensée en quête de sécurité ou de merveilleux, mais qui distille la fragrance du sacré. Ne s’agit-il pas, par le biais de la géométrie céleste comprise dans sa plénitude cosmogonique, philosophique et spirituelle (4), de participer au ré-enchantement du monde? Sans doute nous faut-il pour cela écarter les interprétations matérialistes imposées à nos esprits par des siècles de conditionnements qui considèrent le Soleil, la Lune et les planètes, dont la Terre sur laquelle nous vivons, comme des morceaux de matière sans âme, dépourvus de souffle vital et qui traitent nos corps, nos coeurs et nos esprits de même façon. Ecarter ces conditionnements nocifs à nos consciences, mais sans en créer d’autres pour autant : observer le ciel quand cela s’avère possible malgré la pollution lumineuse et surtout dans l’accalmie de la pensée, ressentir la beauté, le mystère et la profondeur des astres et de la géométrie céleste, avec peut-être un peu de cette crainte révérencielle que nos lointains ancêtres expérimentaient au quotidien. Et renouer ainsi avec le sacré. Voilà ce à quoi il faut nous appliquer, avant même peut-être de nous pencher sur des thèmes astraux, qui autrement risquent fort de ne jamais livrer leurs secrets.

Mars et Ketu se séparent dans une semaine : l’on peut espérer que nombre d’entre nous aient profité de ces derniers mois pour côtoyer une spiritualité chevaleresque, c’est-à-dire associée à la notion de service. Mars, qui est peut-être notre plus épineux problème (5), devient favorable lorsqu’il se fait serviteur (6). De son coté, Uranus l’éveilleur transite au carré des noeuds lunaires pour encore quelques mois, jusqu’en mars 2019. Il nous permet, si nous le désirons, de comprendre la nocivité de l’avidité et de l’attachement, des leçons qui seront peut-être enseignées par le biais de bouleversements auxquels il faut nous attendre, tant sur sur le plan collectif que dans nos existences personnelles : il s’agit de débarrasser Ketu de sa gangue de ténèbres, afin qu’il cesse d’être compulsif et révèle sa nature centrale qui est immensément spirituelle, associé à l’humilité, à la quête intérieure et à la dissolution de l’égocentrisme. 

Si nous sommes désireux de combattre pour les forêts, les animaux, les océans, pour la terre et les générations futures, si nous avons soif de destinées signifiantes et audacieuses, de liberté et de vérité, sans nier pour autant la nécessité du plaisir, il nous faut vaincre la peur et aller au-delà de nos satisfactions immédiates et superficielles, afin de renouer avec des idéaux sans lesquelles l’humanité est en train de sombrer corps et âme. Nous ne sauverons pas la Terre et nous ne nous sauverons pas nous-mêmes, sans que nos consciences ne changent et ne se réconcilient avec le sacré. 



(2) Expression définie par Max weber en 1917

(3) Si l’on ne peut imputer les séismes à la folie humaine (quoique certains partisans de l’hypothèse Gaia n’hésiteront pas à franchir le pas), il n’en est pas de même des incendies qui sont des conséquences directes du changement climatique, de l’urbanisation à outrance sans parlers des actes criminels. Voir Records de chaleur en Europe ou encore Douze incendies géants se sont déclarés au-delà du cerce polaire 


(5) « Les aspects de Mars incitent à l’action et à la compétition. Ils inspirent l’esprit chevaleresque ainsi que la crainte et le courage de l’affronter. Mars fut longtemps baptisé la petite maléfique mais lorsque la férocité de ses désirs embrase, contracte, dessèche et cannibalise la pensée, il n’y a rien de petit en lui. Maître des champs de bataille, il anime les nombreux conflits entre le penseur et la pensée ». L’astrologie et la mécanique de la pensée (Les aspects de Mars)

(6) « L’essentiel est de manifester le Mars serviteur plutôt que le destructeur. Sa leçon est que la violence et la non- violence sont avant tout mentales. La violence extérieure est l’extension de la violence intérieure au monde qui nous entoure. La non-violence et l’action juste, non impulsive, indépendante du désir ou de la peur, sont les expressions d’un processus de pensée libéré des facettes négatives de Mars ». Ibid. Les fondations de la pensée. Mars








samedi, septembre 01, 2018

Ecologie et astrologie, Nicolas Hulot et Emmanuel Macron


Un ministre d’Etat ne démissionne pas en direct tous les jours sur la matinale de France Inter, déclenchant ainsi un véritable coup de tonnerre médiatique. Sa décision met en relief un aveu d’impuissance qui nous concerne tous. Nous courons droit au précipice et de par sa fonction, Nicolas Hulot pensait pouvoir sinon arrêter, du moins ralentir cette course suicidaire. Quinze mois plus tard il constate son échec. 

La vérité est que l’humanité dans son ensemble et dans le cas particulier qui nous préoccupe, les Français et leur gouvernement, ne réalisent pas vraiment le danger imminent, invraisemblable et proprement terrifiant qui nous menace. L’on sait intellectuellement courir à la catastrophe, mais sans le comprendre vraiment, car sinon nous agirions sans perdre une minute. Le problème de la destruction systématique de notre environnement est semblable à celui de notre relation à la mort, dont nombre de penseurs ont parlé : nous savons que nous allons mourir, d’autant que des gens proches ou lointains disparaissent sans cesse tout autour de nous, mais d’une façon inexplicable nous ne croyons pas réellement à notre propre mort. Nous vivons dans l’illusion de l’immortalité. Nous pouvons mourir n’importe quand, demain voire même dans cinq minutes, mais nous ne le réalisons pas. Car assurément, si nous savions avec certitude qu’il ne nous reste que quelques jours à vivre, sans qu’il ne subsiste la moindre étincelle d’espoir, resterions-nous captifs comme nous le sommes de nos piètres ambitions, de la quête effrénée des plaisirs, des griefs empoisonnés, de nos préoccupations triviales et mesquines ? Ne serions-nous pas dans l’urgence, terriblement intenses, à examiner, à observer et à tenter de comprendre à tout prix les mystères de la vie, de la mort et de la destinée ? Et si nous comprenions de même, avec une acuité extrême, que nous assassinons notre planète au point que nos enfants et nos petits-enfants hériteront d’un monde sans oiseaux ni poissons, sans abeilles ni animaux sauvages, sans forêts ni montagnes enneigées, un monde où les océans seront empoisonnés, les tornades et les inondations monnaie courante, où le soleil lui-même sera l’ennemi et où il ne fera pas bon vivre du tout, n’agirions-nous pas instantanément, alors qu’il ne nous reste que dix ans, quinze ans peut-être pour inverser la tendance? 

Le problème ainsi posé, il est profitable d’y réfléchir dans un cadre astrologique : car l’astrologie ne se cantonne pas à interpréter des synchronicités, c’est-à-dire des coïncidences signifiantes remarquables entre les évènements et la géométrie céleste, ni à dresser des portraits psychologiques permettant à l’individu de mieux comprendre son caractère et sa destinée. L’astrologie est aussi école de philosophie et cela à un point que les non-adeptes ne peuvent imaginer. Car la géométrie céleste, fondée sur des astres qui sont autant tangibles qu’intérieurs, définit des orientations et des principes qui accompagnent la condition humaine depuis la nuit des temps. Indissociables de la quête du sens, et de la finalité, de l’ordre, de la compassion et de l’éveil de la conscience, ces principes et ces orientations sont des clefs majeures de la structuration de notre psychisme qui tracent un sentier intérieur, individuel et collectif. Ce sentier nous mène à la réalisation, lorsqu’on l’accompagne au plus près et à l’auto-destruction si l’on s’en écarte trop (1).

Nicolas Hulot né à Lille le 30 avril 1955 à 08H50 (HL)

La décision de Nicolas Hulot

« La qualité majeure d’Uranus est d’associer la compréhension à l’action. Ce qui est vraiment compris s’applique instantanément, sans tergiversation. Pour cette raison, la sagacité uranienne aboutit à la crise intérieure, à la remise en question, au bouleversement et parfois à la transformation complète de la pensée et du mode de vie ». (2)

Ecouter Nicolas Hulot démissionner c’était entendre Uranus, « l’éveilleur », représentant l’intelligence intuitive dans le sens de perception directe de la vérité, frapper de façon soudaine comme le veut sa nature. 

L’écologiste, après semble-t-il avoir réfléchi tout l’été, n’avait prévenu personne de peur d’être à nouveau détourné de sa décision. Il avait donc déjà essayé. Le choix uranien, associé à la liberté, à la radicalité des idées ne souffrant pas de compromis, au désir absolu de vérité et à l’application immédiate des principes que l’on a compris, s’est pourtant imposé. D’évidence le monde politique ne connait généralement d’Uranus que ses formes corrompues d’attentats ou de « révolutions », qui installent de nouveaux ambitieux, souvent encore plus autoritaires que les précédents, aux places de pouvoir. Le véritable mouvement uranien mêle de façon indissociable, compréhension et action : parce que l’on comprend on agit, sans plus se poser de question. 

Nicolas Hulot démission à Paris le 28 août 2018 à 8h25 (HL)

Quelques constatations  

- A 28°36 R du Capricorne, Mars s'oppose à sa conjonction Jupiter/Uranus natale, une configuration signifiant pêle-mêle action, héroïsme et colère (Mars opposé Jupiter). Cette colère est dirigée contre lui-même, contre sa fonction et contre son « associé » Emmanuel Macron (3). Mars opposé à Uranus évoque la brusquerie et la radicalité de l’action, qui réveille à la fois la révolte (Mars) et la fibre révolutionnaire (Uranus) proprement dite. 

- Au trigone de la conjonction Jupiter/Uranus natale et au sextile du Mars céleste, la Lune positionnée à 24°45 des Poissons au moment de sa déclaration surprise, joue le rôle de déclencheur. Reportée sur son thème, elle culmine, symbolisant sa popularité et l’impact médiatique de sa démission. 

- Alors qu’il s’était fait enfermer par un mauvais choix (son thème est marqué par une opposition Mercure/Saturne, la configuration classique des menaces de mauvais choix qui dans son cas jouent sur les associations professionnelles) et qu’il peinait à s’en libérer, Uranus actuellement à moins de 7° de son Soleil (l’idéalisme) intervient en force. Soyons d’ailleurs certain que Nicolas Hulot rebondira l’an prochain, Uranus (après rétrogradation) s'installant dans une longue conjonction à ce Soleil situé dans la maison des réseaux et des projets. 

- Toujours actuellement, le Soleil, Saturne et Uranus dessinent un grand trigone en signes de terre (le sens pratique, la résilience, la capacité de construire), évoquant la droiture et la loyauté (le Soleil), s’alliant à l’éveil des consciences (Uranus) et à Saturne (le sérieux ) : cette figure renvoie harmonieusement, par deux trigones et une conjonction, au Soleil de Nicolas Hulot qui semble-t-il en profite pleinement.  

- Ajoutons le bémol de ce même Saturne qui transite au carré de sa Vénus en XI (les amis), indiquant ainsi une profonde déception, d’où cette impression de tristesse ressentie lors de son entretien avec les journalistes de France Inter.

- Soulignons enfin les jeux subtils de Mercure (la communication) et de Neptune (l’empathie et l’illusion). A  l’heure de la démission, Mercure maître de l’AS Vierge est en Lion, en relation mutuelle avec le Soleil dans la Vierge en XII (le caché). Il est au quinconce de Neptune au coucher (l’association). Alors que personne n’est prévenu, ni les membres du gouvernement, ni ses collaborateurs, il divulgue soudainement (Uranus), sa décision secrète (Mercure associé au Soleil en XII) au grand public (Neptune en VII). (4)

Rahu, Emmanuel Macron et Nicolas Hulot

Emmanuel Macron né à Amiens le 21 décembre 1977 à 10H40 (HL)

Si l’on comprend la nature de Rahu (5), le noeud lunaire nord, on est fasciné par le fait que celui de Nicolas Hulot est situé à 29°06 du Sagittaire, soit très exactement sur le Mercure (29°51) et le Soleil (29°25) du Sagittaire d’Emmanuel Macron. Il est de plus en maison VI, celle de l’emploi, de l’activité, du service. 

Ainsi, nul besoin de se lancer dans une synastrie (comparaison de thèmes) détaillée, pour comprendre qu’Emmanuel Macron a fait, dans cette offre d’emploi de ministre, un cadeau empoisonné (Rahu) à Nicolas Hulot. On comprend fort bien que celui-ci ait accepté, mais la « défaite » était prévisible : au moment de sa nomination (le 17 mai 2017), Saturne à 26°29 du Sagittaire, à 3° de ce Rahu, préparait déjà la chute. 

La situation est également complexe du coté d’Emmanuel Macron, reflétant parfaitement son personnage : n’a-t-il pas quant à lui Rahu conjoint à Pluton, soulignant les liens avec les puissances financières (Pluton) et une capacité à jouer de manipulations et de manoeuvres secrètes (Rahu)?

Pourtant s'il éblouit de son Soleil le Rahu de Nicolas Hulot (renvoyant aux ambitions de ce dernier), les deux hommes sont aussi liés par le Ketu (le noeud sud) de l’écologiste, conjoint au Jupiter du président. Ketu est le noeud lunaire spirituel et Jupiter est lié à l’expansion de la conscience : l’association pouvait être féconde malgré tout, car correctement employés Jupiter et Ketu renvoient à l’élévation philosophique et spirituelle de l’être (6).

L'actuelle problématique Mercure/Saturne chez Emmanuel Macron

L'on pouvait se réjouir lors de son élection, qu’Emmanuel Macron n’ait pas dans son thème un carré entre ces deux astres (mauvais choix récurrents) comme c’est le cas de Nicolas Sarkozy et de François Hollande. En lieu et place il montre un beau trigone, aspect qui souvent aide aux bonnes décisions. L’on pouvait aussi se réjouir de sa culture littéraire et philosophique. 

Malheureusement, ce Mercure, responsable du « comment penser » est rétrograde et combuste (parfois dysfonctionnel car ébloui par le moi solaire orgueilleux et dominateur). Il est, de même que le Soleil et depuis  l'élection, en butte à un lourd transit de Saturne fin Sagittaire et début Capricorne : sécurisation de la fonction, mauvaises orientations de la pensée, décisions contestables et durcissement mental qui ternissent la noblesse intérieure sont ainsi au rendez-vous. Les promesses d’un monde nouveau, plus juste, plus ouvert, plus tolérant et plus écologique sont oubliées, écartées ou remises à plus tard. On comprend la déception de Nicolas Hulot ou d’autres à son égard.

Certes Emmanuel Macron traverse une période difficile car outre Saturne, il souffre de la rétrogradation de Mars sur son ascendant, au quinconce de son Saturne (circonstances adverses) et de son Jupiter en VI (colère, tensions et problèmes avec son « équipe »). Mais ces situations astrales complexes et tendues offrent également des possibilité d’éclairer les motivations profondes (Saturne sur Mercure), de nettoyer les obscurités liées à des pratiques secrètes (Saturne actuellement dans sa maison XII) et de servir plutôt que se durcir (Mars sur l’ascendant . 

L'évolution de la situation 

Ce transit saturnien se dissout en décembre et Mars s’éloigne de son ascendant dès octobre. Puis l’an prochain Saturne transitera au carré de son Pluton et au trigone de sa Lune en Taureau : les orientations matérialistes (Pluton), pourraient être freinées par plus de sagesse (Saturne).

Uranus quant à lui est en place. Son énergie particulière attend possiblement que Saturne et Mars lui laisse plus de liberté d’expression : il commence à transiter sa maison III (la mentalité), au carré de son ascendant (la révolution du moi). Il s’installe pour au moins une année et demie au trigone de son Saturne (la structuration de l’éveil de la conscience) et de son Soleil (la poursuite des idéaux). Il s’installe de même au sextile de son Jupiter, dont la fonction majeure est de protéger :  l’opportunité de se créer véritablement une destinée uranienne, c’est-à-dire révolutionnaire, par le biais du service est bien présente.

Il faut cependant ajouter les importants transits de Ketu sur l’ascendant (le moi et son comportement) et de Rahu sur le descendant (les associations et les ennemis déclarés). Effectifs depuis quelques jours, ils perdurent jusqu’en avril 2019, le point culminant  ayant lieu au mois de décembre de cette année. Ce sont bien évidemment des passages marquants, signifiant des évènements autant que des tendances psychologiques. Ketu évoque le détachement de soi mais aussi des compulsions. Rahu évoque des épreuves et des insatisfactions dans le cadre des associations tant publiques que privées, des adversaires puissants, mais également des rencontres remarquables. Tous les deux sont liés à la matérialisation de la pensée, dépendant ainsi, dans leurs manifestations, de ce qu’on a laissé dans l’ombre derrière soi et de ce que l’on désire au plus profond de soi. 

Ecologie et philosophie 

Entre Ketu à l’ascendant, Rahu au descendant et Uranus à leur carré, Emmanuel Macron pourrait changer de comportement. Réaliser entre autres que l’écologie n’est pas une stratégie politique, ni une opinion, mais qu’elle est indissociable d’une approche philosophique de la vie et de la société. La désacralisation (Pluton) de la nature, nous a « autorisé » à considérer la Terre non plus comme une mère magique et nourricière, mais comme un réservoir d’objets et de marchandises à disposition et utilisables à souhait. Ainsi, obsédés et aveuglés par nos futiles intérêts personnels, nous pillons et tuons Gaia, notre unique Terre, notre unique planète.

Un président instruit en philosophie ne doit-il pas faire mille fois plus que ses prédécesseurs?  Maître du Soleil, de Mercure, de Vénus et de Neptune en Sagittaire, son Jupiter exalté en Cancer (le signe de la mère), à moins de 5° d’orbe de la cuspide de la VI (la maison du service), lui montre la voie : servir et protéger sont les finalités de sa destinée, s’il désire la réaliser. Conjoint à ce Jupiter, le Ketu de Nicolas Hulot allait en ce sens, mais cette belle opportunité a été manquée.

Nombre d’humoristes le surnomment Jupiter : qu’il se conduise comme tel alors, c’est-à-dire qu’il protège, serve et oeuvre à l’expansion des consciences. Sinon à quoi bon être élu président avant ses quarante ans?


(1) Cf. la conférence vidéo L’âge d’or de l’astrologie


(3) Le Mars natal de Nicolas Hulot est en XII au parallèle des noeuds lunaires, de Pluton, de l’ascendant et du descendant : sous bien des rapports l’écologiste est son propre ennemi secret, mais « l’associé » peut l’être également. Cette complexité des aspects de Mars évoque des violences et des colères rentrées, des anxiétés, des arrières-pensées empoisonnées, des insatisfactions et des frustrations.  

(4) Le décryptage de Mercure au moment de la démission est complexe : maître de l’AS, il représente Nicolas Hulot. Son quinconce à Neptune parle de confusion, d’illusion et d’une manipulation par le biais des émotions. Son quinconce à Pluton indique une certaine ruse. Il y a un calcul dans cette déclaration publique à la matinale la plus écoutée de France, une sorte d’aiguillon enfoncé dans le flanc des puissances financières et des lobbies (Pluton). Cependant il est fort possible que rien n’ait été prémédité, car le carré de Mercure à Jupiter fait intervenir l’émotion ressentie dans le choix de parler : cet aspect est lié au bavardage et à la divulgation de secrets. Mercure/Neptune/Pluton/Jupiter enfin nous renseignent sur les diverses réactions, manipulations et tentatives de récupération du monde politicien. 

(5) « ……. Rahu matérialise le « karma » présent, alimenté au quotidien par les poursuites matérielles, les ambitions et les obsessions d’un devenir que l’on cherche à atteindre. Il met en relief la fixation de désirs obsessionnels et émotionnels qui se concrétisent éventuellement. Il s’associe à l’ombre et aux agissements secrets. ……..  La jouissance des biens et d’une situation sociale aisée est favorisée, mais il en est de même de l’anxiété, de la tentation, de l’attachement et éventuellement de la colère. …….  Relative au désir, au quotidien et aux projections dans l’avenir, une sensation d’insatisfaction reste toujours présente. » L’astrologie et la mécanique de la pensée (Rahu)

(6) «…. Orientation naturelle vers la philosophie, le détachement, la justice et la spiritualité….. Favorable à condition que la spiritualité soit préférée aux inclinations matérielles et carriéristes. …. Possibilité de réalisation spirituelle, de devenir un enseignant et un guérisseur. » Ibid. (Jupiter et Ketu en aspect) 


CENTILOQUE

CLIQUEZ SUR LE LIEN pour une version entièrement retravaillée du CENTILOQUE, un ouvrage publié en 1993 aux Editions Dervy


Extrait :


1- N°5 : caractère et destinée.


« L’astrologie dévoile les relations intimes qu’entretient le caractère avec la destinée. La destinée d’un individu est l’expression de son caractère ».


Le mot caractère nous vient du grec « kharaktêr », qui signifie un signe gravé. Il signifie également ce qui est propre à une chose, son expression personnelle, son originalité. Par extension, le caractère définit l’ensemble des traits psychiques propres à un individu.


Le caractère se rapporte à la fois à l’expression originale d’un individu et à son thème astral, le signe gravé dans les cieux, qui nous représente et nous définit.


Le caractère est au départ cette infime portion de nos êtres, qui échappe au grand nivellement imposé par l’hérédité et par l’environnement de naissance (racial, familial, social et culturel). Il est ce qui nous rend unique. Au travers de ce petit germe de liberté, la nature développe en nous, patiemment, l'espritla sagesse, le pouvoir et l’amour.


Le terme de destinée est aussi riche en enseignements : il est à la racine du mot destination qui signifie le rôle, l’usage.


Le concept de destinée implique une fonction à remplir. Le caractère actualise la destinée, c’est-à-dire le rôle que nous avons à jouer dans cette existence, un rôle qui n’est pas imposé: on continue à confondre astrologie et fatalisme, on fait d’elle le chantre du c’était écrit, comme si sa fonction se bornait à décrire une destinée transformée en fatum, en une fatalité inéluctable à laquelle nul ne pourrait échapper. C’est tout à fait le contraire, puisque l’astrologie n’a de sens que si elle nous permet d’agir sur la destinée.