samedi, mai 18, 2013

François Hollande et le retour de Saturne

Profitons du récent exercice télévisé de François Hollande pour revenir sur son thème: le président socialiste est depuis l'automne dernier victime d'une configuration saturnienne particulièrement coriace qui explique non seulement son impopularité mais son apparente incapacité à en sortir. Non qu'il n'y ait aucune responsabilité de sa part : il n'y a pas de déterminisme astral mais de mauvais choix dus à la méconnaissance de soi, ce que les astres démontrent clairement.

On avait souligné chez lui l'affliction Mercure/Saturne qu'il partage avec de nombreuses personnalités, dont Nicolas Sarkozy, Hillary Clinton, Eva Joly ou encore  Carla Bruni…..
L'ancien et le nouveau président sont puissamment frappés par ces carrés saturniens car dans les deux cas Mercure maîtrise l'AS, lui-même en relation avec le comportement et l'image de soi que l'on offre au monde.

Cette configuration offre une certaine dureté, une certaine pugnacité mentale nécessaire à l'élévation sociale et au combat des chefs: on n'atteint pas le  sommet de la hiérarchie par hasard, puisque la politique qui devrait être l'art d'administrer la cité est d'abord un champ de bataille confus, violent, sanglant même d'où finissent par émerger les plus forts, mais tout le problème, visible partout sur la planète, est justement là : une fois en place, les vraies qualités nécessaires à l'homme d’État font trop souvent défaut au vainqueur.

François Hollande est confronté depuis septembre/octobre dernier à un problème astrologique clairement lisible : il s'agit évidemment du retour de Saturne sur lui-même (pour tout le monde à 58/59 ans) puisque dans son cas l'astre du temps et des obstacles refait ainsi ce même carré de naissance à Mercure et appuie là où ça fait vraiment mal. Si ce retour n'est déjà pas facile, il y a circonstance aggravante:  son Mercure progressé est toujours à proximité de son Saturne progressé et ainsi du Saturne céleste actuel.

Ainsi le Mercure de François Hollande est actuellement affligé trois fois par Saturne: au natal, en progression et en transit! C'est comme si l'on appuyait avec un malin plaisir sur une dent cariée.

Mercure rappelons-le est en charge des choix. Il figure également une importante partie de la communication: difficile dans ces conditions de prendre de bonnes décisions et de communiquer correctement, d'écouter les conseils pertinents, de ne pas s'entêter, s'enferrer, peut-être même de ne pas se durcir. L'image de soi présentée au monde est ternie de façon saturnienne (grisaille, tristesse, retrait, isolement, maussaderie…). Le président n'arrive visiblement pas à se faire comprendre et tout cela correspond tout à fait à ce transit et à cette progression difficile.

On ne peut douter qu'il travaille beaucoup, voire même excessivement, comme le répètent tous ses collaborateurs:  Saturne est revenu en VI, la maison du travail et des servitudes, mais ces efforts ne sont aucunement garants d'efficacité puisque encore une fois l'orientation mentale elle-même est touchée, sans compter que Saturne maîtrise le milieu du ciel en Verseau, ce qui évoque l'échec et à nouveau l'impopularité. Pas étonnant qu'il batte des records de ce coté là. Et puis la somme de travail accompli n'interdit en rien les mauvais choix, la véritable malédiction de l'affliction Mercure/Saturne.

L'entêtement et la force de caractère aidant (son thème natal démontre que c'est un faux mou), le président socialiste s'enferme dans une routine laborieuse faite d'illusions (Lune au carré de Neptune) et d'un possible contentement pervers (Lune et Jupiter au parallèle de l'AS) imbibé d'un esprit de sacrifice (Neptune encore). II se voit intègre et déterminé et encaisse les coups. Il est sans doute satisfait de ne pas céder aux pressions ni à la paresse (Neptune en VI au natal). L'opposition Uranus/Vénus qui l'avait spectaculairement transformé physiquement se termine et les angles de son visage se sont à nouveau arrondis….. 

Il n'a d'évidence pas su profiter de Jupiter en Gémeaux pourtant dans sa première maison et longtemps proche de son ascendant : mais voilà, Saturne encore lui, comme cela arrive régulièrement chez chacun d'entre nous lorsque cet astre montre les dents, neutralise Jupiter. Il fallait (il faut) comprendre Saturne (et donc l'origine des mauvais choix) pour actualiser Jupiter et lui permettre de faire son travail qui est de favoriser. Avec Neptune cet astre domine la XI (les amis) et la VII (les associations), or il semble qu'un des problèmes majeurs proviennent d'un choix discutable de ses collaborateurs (qui souvent le trahissent ainsi que le veut un Neptune négatif) sans compter la guérilla entre Valérie Trierweiler et Ségolène Royal qui a fort abîmé son image publique.

Que faire?
Pas d'autres solutions que de travailler sur cette affliction Saturne/Mercure, active jusqu'à l'automne: c'est un défi qui se relève de l'intérieur. Ce type de conseil semble déplacé et utopique dans le cadre actuel de notre société matérialiste, mais pourtant, plus que les autres encore, l'homme d 'État se doit de s'interroger sur lui-même. D'ailleurs, qu'il le réalise ou non, c'est ainsi que plus tard l'histoire le jugera.

Il s'agit de s'observer, de se comprendre soi-même afin de reconnaître, de délimiter les mobiles secrets et les motivations profondes qui sont à l'origine des choix et des décisions. Il s'agit de communiquer réellement, sans jouer un rôle, sans s'identifier avec ce que l'on croit être l'image correcte à présenter. Il s'agit de s'entourer correctement sans céder à l'illusion neptunienne (Neptune maître des amis) qui l'aveugle sur les capacités réelles (ou le manque de capacité) de ses collaborateurs. Il s'agit de réussir à être totalement soi-même, d'exprimer en ce qui le concerne les énergies uraniennes intenses, révolutionnaires, que l'on a entraperçues au moment de la campagne, quand il s'agissait d'assoir sa réussite personnelle. Uranus peut et doit remplacer Saturne à la maîtrise du Milieu du Ciel s'il veut vraiment réussir à imposer sa volonté et son humanisme. C'est cela maîtriser son thème et ne pas en être la victime.

L'idéal serait de réaliser ce travail maintenant, avant octobre, avant la dissolution du carré Mercure/Saturne, c'est-à-dire pendant son occurrence. Il pourra alors profiter pleinement du sextile Saturne/Lune et du trigone de ce même astre à Jupiter et Uranus qui s'activera cet automne, favorable malgré un carré au Soleil, sans être trop plombé par les orientations mentales négatives et la communication déficiente de ces derniers mois. 





CENTILOQUE

CLIQUEZ SUR LE LIEN pour une version entièrement retravaillée du CENTILOQUE, un ouvrage publié en 1993 aux Editions Dervy


Extrait :


1- N°5 : caractère et destinée.


« L’astrologie dévoile les relations intimes qu’entretient le caractère avec la destinée. La destinée d’un individu est l’expression de son caractère ».


Le mot caractère nous vient du grec « kharaktêr », qui signifie un signe gravé. Il signifie également ce qui est propre à une chose, son expression personnelle, son originalité. Par extension, le caractère définit l’ensemble des traits psychiques propres à un individu.


Le caractère se rapporte à la fois à l’expression originale d’un individu et à son thème astral, le signe gravé dans les cieux, qui nous représente et nous définit.


Le caractère est au départ cette infime portion de nos êtres, qui échappe au grand nivellement imposé par l’hérédité et par l’environnement de naissance (racial, familial, social et culturel). Il est ce qui nous rend unique. Au travers de ce petit germe de liberté, la nature développe en nous, patiemment, l'espritla sagesse, le pouvoir et l’amour.


Le terme de destinée est aussi riche en enseignements : il est à la racine du mot destination qui signifie le rôle, l’usage.


Le concept de destinée implique une fonction à remplir. Le caractère actualise la destinée, c’est-à-dire le rôle que nous avons à jouer dans cette existence, un rôle qui n’est pas imposé: on continue à confondre astrologie et fatalisme, on fait d’elle le chantre du c’était écrit, comme si sa fonction se bornait à décrire une destinée transformée en fatum, en une fatalité inéluctable à laquelle nul ne pourrait échapper. C’est tout à fait le contraire, puisque l’astrologie n’a de sens que si elle nous permet d’agir sur la destinée.