samedi, février 17, 2018

L’âge axial et la conjonction Uranus, Neptune et Pluton


L’histoire nous enseigne qu’étrangement et quoique géographiquement fort éloignés les uns des autres, certains des plus grand « sages » que l’humanité ait connu, tels que Pythagore, Gautama le Bouddha ou Lao Tseu, dont les perspectives philosophiques révolutionnèrent les fondations même de la pensée, vécurent à la même époque, c’est-à-dire dans la première partie du VIe siècle avant JC (1). 

Dans « L’origine et le sens de l’histoire », Le philosophe allemand Karl Jaspers, situe cette expansion  particulière de la conscience vers le milieu de ce qu’il nomme Période ou ère axiale, Axial Age » en anglais. Selon lui, on assiste, entre 800 et 200 ans avant JC, à la véritable naissance de la philosophie et à la mise en place des fondations spirituelles qui nous influencent encore.  

Juin -575, au coeur de la conjonction Uranus-Neptune-Pluton en Taureau.

Le point de vue astrologique devient alors particulièrement intéressant, car il permet non seulement de réduire considérablement la durée de la période envisagée tout en datant précisément son épicentre, lequel correspond très exactement à la conjonction des trois trans-saturniennes (Uranus, Neptune et Pluton) qui eût lieu de -579 à -573 environ dans le signe du Taureau. Cet évènement cosmique d’importance ne se produit qu’une fois tous les 3950 ans environ, le prochain étant prévu autour de l’année 3370 ! (2) 

Considérant les immenses significations psychologiques, intellectuelles, politiques, idéologiques et matérielles d’une telle configuration, on peut conjecturer que Lao Tseu, le Bouddha, Pythagore ou encore Mahâvîra, l’ait eu en bonne place dans leur thème de naissance, à moins qu’elle n’ait transité un peu plus tard sur un lieu majeur les concernant, affectant profondément leurs caractères et leurs destinées. La première hypothèse, me semble cependant la plus satisfaisante. 

Considérant que les configurations astrales concernent avant tout le psychisme dans son ensemble, avant de se matérialiser par ce biais (3), il nous est difficile de percevoir clairement les sensations, les forces, le tumulte et la puissance des idées et des concepts qui imprégnèrent et fécondèrent la conscience collective lors de ces quelques années extraordinaires de notre histoire. L’on réalise bien entendu que les célébrités dont il est question ne représentent jamais que la crête de la vague d’intelligence qui balaie l’humanité à ce moment, même s’ils nous renvoient, pourquoi pas, à la notion hindou d’avatar, c’est-à-dire de la « divinité » s’incarnant dans la matière, afin d’éclairer l’humanité sur sa propre finalité. Après tout, pour que l’avatar « descende », il faut que les portes du ciel s’ouvrent et celles-ci sont tributaires de la géométrie céleste.  

Ainsi, pour qu’ils émergent de cette façon, définissant une quête spirituelle bien éloignée des conceptions de leur époque, prêchant l’humanisme, la connaissance de soi, le végétarisme, la compassion et la non-violence, dans un monde où l’esclavage et les massacres de masse étaient monnaie courante, il a fallu un terreau psychique incroyablement riche et fécond qui correspond en tout points à cette grande conjonction. On imagine que partout dans le monde, des nations américaines aux Aborigènes australiens, des peuples africains aux nomades des steppes asiatiques, des hommes et des femmes de grandes valeurs, inspirés et portés par l’alignement trans-saturnien, vécurent des existences sublimes d’intuitions, de quêtes intérieures et de vérité, sans que l’histoire n’en ait gardé la trace. Qu’importe d’ailleurs, l’essentiel est l’enrichissement qu’ils apportèrent à la conscience collective. 

Si les notions subtiles du Tao ou du Brahman, étonnamment en concordance avec les théories modernes les plus avancées (4), sont déjà anciennes, elles y trouvent leur plein essor, ce que l’on remarque à la lecture du Tao-te-King ou de certains Upanishads majeurs,  qui voient le jour à cette même époque. Les esprits les plus éveillés se mettent en quête des vérités essentielles, creusant les couches profondes de la conscience, en s’éloignant des déités personnelles et anthropomorphes, développant pleinement le concept de l’être humain portant tous les mondes en lui, capable de s’y fondre, d’y trouver sa vraie nature et sa finalité, cessant d’être une créature insignifiante soumise aux caprices des dieux, mais bien une entité responsable de sa destinée, tentant de conquérir son libre-arbitre et son droit à l’immortalité.

Pourquoi, se demande-t-on alors, les croyances sectaires, étroites, intolérantes et violentes, fondées sur la peur et la superstition s’imposèrent-elles malgré tout? Est-ce parce que quand ces semences d’intelligence pure furent semées l’humanité n’était pas prête, malgré les belles tentatives qui fleurirent un peu partout au cours des siècles? Et dans ce cas, quand le sera-t-elle? 


Du sens des grandes conjonctions

Lorsque l’on voit comment la dernière rencontre de Pluton et de Neptune a « influencé » notre monde à la fin du XIXe siècle (5), qu’en fut-il si l’on y ajoute Uranus, l’éveilleur des consciences, apte à détruire les anciennes croyances et à propulser la pensée sur de nouvelles rampes de lancement? 

Une conjonction s’interprète en fonction des astres concernés et des aspects qu’elle reçoit. « Une conjonction harmonique unit et renforce les significations positives. C’est l’aspect harmonique le plus puissant. Une conjonction dissonante renforce et combine les significations négatives. Elle affecte le mental à la façon d’un noyau dur, tenace, pénible à intégrer ». (6)

On ne tentera pas ici d’analyser cette ancienne configuration, le sujet mériterait un livre entier, tant elle est riche et essentielle, marquant non seulement l’émergence d’esprits visionnaires, mais également des transformations majeures de l’histoire de l’humanité. Ses répercussions touchent à tous les domaines de nos vies, de la fabrique du psychisme et des émotions en passant par ce qu’il y a de plus important, notre relationnel envers le monde, envers nous-mêmes et envers les autres. Attention, si elle est porteuse de grands espoirs, on n’oublie pas que tous les astres ont un double visage. Uranus éveille l’intelligence mais se prend au piège de l’autoritarisme et du fanatisme. Neptune communie et partage, mais ment, détourne et illusionne. Pluton régénère et libère mais détruit et manipule avec autant d’habileté. Cela n’empêche, l’histoire des idées, de la philosophie et de la science, souligne combien ce fut une période de mutations majeures, d’explorations et de découvertes. Pluton (l’énergie inhérente à la matière, les puissances financières, le pouvoir …), joue il est vrai un rôle non négligeable : nous assistons lors de ces décennies cruciales, à la naissance du prodigieux empire Perse sous la férule de Cyrus le Grand (approximativement -600 à -530), qui s’étend des rives méditerranéennes à celles de l’Indus. Simultanément la généralisation de l’usage de la monnaie permet des échanges commerciaux qui affectent toute l’Eurasie et favorisent les échanges culturels. La barbarie semble reculer, sans être un humaniste, Cyrus respecte les moeurs et les religions des peuples conquis et laisse la vie sauve à ses rivaux, leur offrant même un train de vie somptueux après leur défaite.

Comme le veut sa nature, Uranus génère de nouveaux concepts philosophiques et spirituels associés à un éveil des consciences qui concerne toute la population humaine. L’être humain semble chercher et trouver sa vraie place. La relation aux émotions, à l’empathie, au mysticisme, c’est-à-dire à tout ce qui est gouverné par Neptune est révolutionné, alors que s’imposent les  notions de charité et de délivrance. La science s’élabore sérieusement, proposant des alternatives aux explications mythologiques pour ce qui concerne les phénomènes naturels. Certes tout n’est pas rose, l’éternelle quête du pouvoir, de la richesse et de l’intensité des sensations qui constituent les fondations plutoniennes, sont contradictoires avec les principes même du Tao ou du Bouddhisme qui stressent l’humilité, la simplicité et le détachement. Mais l’alchimie n’en fut pas moins incroyablement puissante et surfant cette vague psychique, nombre d’individus surent sans doute approcher la vérité, vivre l’amour et conquérir la véritable liberté.  

Pourtant, à la lumière de notre XXIe siècle, sophistiqué, informatisé, pollué, matérialiste, grouillant de milliards d’individus partagés entre l’athéisme et les croyances familiales, l’on est en droit de se demander si nous avons su profiter pleinement de ces avancées ? Car la question d’un possible fourvoiement de l’humanité dans de sombres et brutales obscurités, qui connurent leur apothéose lors des guerres mondiales et se perpétuent actuellement dans le pillage et la destruction massive de notre environnement, est bien posée.
   
Quelles leçons en tirer aujourd’hui ?

D’abord une mise en lumière de certains principes astrologiques fondamentaux, qui explicitent les liens existants entre le psychisme et les configurations planétaires : « L’astrologie participe pleinement à une conception philosophique et spirituelle des énigmes de l’existence. Loin d’être absurdes ou accidentelles, la vie et la destinée s’imbriquent dans la trame d’un univers où la présence et la géométrie mouvante des astres se révèlent aussi essentielles au psychisme que la matière de nos cellules ou que l’air que nous respirons. Nous savons que la Lune, de par son rôle avéré concernant la stabilité, le climat et la biologie terrestre s’est montrée essentielle à l’apparition de formes de vie complexes. Est-ce aller trop loin que de se demander si, de la même façon, le psychisme tel que nous le connaissons, serait apparu en l’absence de l’architecture astrale du système solaire ? » (7) et (8). 

Si  Karl Jaspers offre à l’âge axial une durée de plusieurs siècles, y constatant l’émergence de nouvelles pensées, y voyant même la naissance de la philosophie quelle que nous la connaissons, la grande conjonction des trans-saturniennes, bien plus ramassée dans le temps, offre une explication à son apparition. Elle se situe à l’origine d’innovations mentales, de changements émotionnels et d’évolutions psychiques semblables à des vagues qui ne cessent de déferler bien après son occurrence et dont les significations correspondent parfaitement aux principes astrologiques. 

Soulignons la notion de convergence. A un moment précis de l’histoire, dans un contexte social dominé par les nobles et les guerriers, l’existence humaine étant fragile et menacée par d’innombrables dangers, Pluton (le pouvoir, la régénération, la matière), Neptune (le mysticisme, l’empathie, la notion d’humanité en tant qu’organisme, le coeur) et Uranus (l’éveilleur de l’intelligence, la révolution et la création des concepts, l’esprit), voguent quelques années ensemble et transforment durablement la conscience collective. Les astres et la conscience sont intrinsèquement associés (cf. note 3, 7 et 8) et l’on se demande si, de même que pour les individus changés par les transits affectant leurs thèmes, l’évolution de l’humanité toute entière n’est pas liée à ces configurations spéciales, inimaginablement puissantes. Seules des recherches approfondies permettraient de répondre à cette interrogation. Qu’en fut-il d’ailleurs de la conjonction précédente (vers -4530), alors que le néolithique s’installait et que de grandes civilisations, comme celle de l’Indus par exemple, prospéraient sans doute déjà? 

Scénario pessimiste

Malgré le génie, l’amour et la compassion de certains de nos ancêtres, nous restons prisonniers de nos ignorances. Quoique par moment éclairée par d’incroyables lumières liées à ce type d’évènement cosmique, la conscience collective peine à se libérer des craintes qui la hantent depuis la nuit des temps, responsables des violences, de la domination, de la compétition et de la destruction de notre magnifique planète. L’avidité et l’intérêt personnel triomphent. Indiscuté, le règne du moi reste le mouvement le plus puissant qui soit et alors, toute cette intelligence, n’aura peut-être servie à rien. 

Scénario optimiste 

Pour être compris, intégré, ce cycle planétaire, le plus long que nous connaissons, nécessite peut-être encore un peu plus de mille ans pour arriver à complétion, c’est-à-dire lors de la prochaine conjonction. Est-ce si étonnant? Voyons combien la conscience collective traîne toujours loin derrière les avancées de la science. Vieilles de plus d’un siècle, la théorie de la relativité et la physique quantique qui ont bouleversé les concepts bien établis d’espace, de temps, de matière et même de causalité, n’ont atteint qu’une partie mineure de la population mondiale, toujours captive de l’univers horloger, quand ça n’est pas de croyances naïves en un démiurge barbu et jaloux. Le créationnisme est loin d’être moribond et le mouvement de la Terre plate est en pleine progression!  Ainsi, une pensée spirituelle subtile, intelligente, débarrassée de l’anthropomorphisme, des tribalismes et des superstitions, des croyances et des traditions, axée sur la connaissance de soi, le silence de la pensée, l’équilibre intérieur et la méditation, a sans doute besoin de plus de trois mille ans pour porter ses fruits, car la rapidité à changer n’est pas notre qualité première. Indispensable à la transformation de nos consciences, cette pensée holistique, non-violente, illuminatrice de la finalité de nos existences, est notre plus bel espoir.

En septembre 2015, des chercheurs du LIGO ont détecté des ondes gravitationnelles, produites il y a 1,3 milliard d’années par la coalescence de deux trous noirs. Pourquoi ne pas penser que les vibrations d’intelligence pure qui virent le jour lors de cette conjonction d’il y a 2500 ans continuent à pénétrer nos consciences ? Qu’il est possible d’en entendre les échos et de les recueillir? Elles sont pourraient-on dire, inscrites dans notre ADN astrologique, indissociables de notre psychisme et communes à toute l’humanité qui en est totalement imprégnée. De par leurs mouvements et transits incessants, les astres présents dans nos cieux et dans nos thèmes nous gardent en contact avec les profondeurs abyssales de ce passé, bien plus important que les superficialités des traditions aussi anciennes soient-elles. Nous n’avons pas le choix, vu l’état catastrophique de nos terres, de nos forêts et de nos océans, vu l’ignorance crasse dans laquelle nous vivons en ce qui concerne nos vraies natures, vu la toute puissance de la peur, de l’avidité et de la compétition. Il est essentiel que chacun d’entre nous tente de percevoir les échos de cette conjonction qui continue à se répercuter dans les fondations mêmes de notre psychisme. Car si nous sommes, de part nos violences intérieures (9), responsables des brutalités du monde, nous sommes aussi les héritiers de ces immenses penseurs qui ont insufflé intelligence et lumière à la conscience collective, ouvrant des portes qui donnent accès aux strates les plus riches et les plus mystérieuses de nos esprits. 


(1) Leurs dates de naissance ne sont pas connues avec exactitude et elles sont même discutées voire controversées, mais il y a de fortes probabilités pour qu’ils soient nés, où étaient vivants, de -600 à -550 av. JC. Mahâvîra fondateur du Jaïnisme, qu’on pense avoir été contemporain du Bouddha, serait né en -599 et l’on s’accorde sur une naissance vers -580 pour Pythagore (à qui les astrologues doivent beaucoup) Confucius, daté à -551 aurait été contemporain de Lao Tseu, fondateur du taoïsme, celui-ci possiblement de 20 ou 30 ans son aîné. Thalès, premier philosophe de la nature, sage, scientifique et mathématicien vécut à cette même époque. 

(2) Pour une analyse fouillée des cycles historiques voir l’article de Pad Jenkins History and the cycles of Uranus, Neptune and Pluto disponible sur le site du C.U.R.A  

(3) Hypothèse développée dans L’astrologie et la mécanique de la pensée

(4) Cf. la théorie de « L’ordre implicite » ou « replié », selon les travaux du physicien David Bohm, ami et interlocuteur privilégié de Krishnamurti.  « Dans ce modèle, l'esprit et la matière sont perçus comme des projections dans notre ordre explicite de la réalité sous-jacente, l'ordre implicite » (Wikipédia).

(5) « Elle se produit environ tous les 5 siècles. Jiddu Krishnamurti, Martin Heidegger, Dane Rudhyar, Edwin Hubble, Erwin Schrödinger, Charlie Chaplin, Marcel Duchamp, H.P. Lovecraft, Mao Tsé-Toung, Joseph Goebbels, Adolf Hitler entre autres personnages qui marquèrent leur temps pour le meilleur ou pour le pire naquirent sous la dernière en date (1885 à 1899). Des dizaines de millions de personnes nées sous cette configuration vécurent les deux guerres mondiales et les plus grandes transformations sociales et technologiques que l’humanité ait jamais connues. Plus d’un siècle plus tard, les soubresauts sont toujours ressentis. Lors de son occurrence la conscience collective, qui est le fond commun et la somme des consciences personnelles, est agitée de remous idéologiques puissants qui se matérialisent par des bouleversements de l’environnement, des révolutions, des guerres et des mutations spirituelles. Les destinées individuelles sont ballottées et bien souvent emportées. L’astrologie et la mécanique de la pensée  (Neptune conjoint à Pluton)

(6) Ibid. (Ce qu’il faut savoir sur les aspects)

(7) Ibid. (prologue) 

(8) « Les phénomènes astrologiques ne seraient pas le fruit d’une éventuelle relation causale indéterminée, mais manifesteraient une programmation en amont étroitement liée à la nature cosmique de l’être humain, finalement constitué de « poussières d’étoiles ». En nous serait gravé une sorte de code complexe, associant la substance, les orbites et les interactions des astres à nos consciences. A travers lui s’exprimerait le thème natal, en tant qu’empreinte cosmique individuelle, ainsi que tout ce qui s’y rapporte (incidences des thèmes dérivés et des transits). Ce code enfin participerait au socle commun à la matière et au psychisme envisagé par Wolfgang Pauli dans le cadre d’une explication de la synchronicité dont il est question au chapitre 1 (Les astres et la pensée) ». L’astrologie et la mécanique de la pensée (prologue)


CENTILOQUE

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Extrait :


1- N°5 : caractère et destinée.


« L’astrologie dévoile les relations intimes qu’entretient le caractère avec la destinée. La destinée d’un individu est l’expression de son caractère ».


Le mot caractère nous vient du grec « kharaktêr », qui signifie un signe gravé. Il signifie également ce qui est propre à une chose, son expression personnelle, son originalité. Par extension, le caractère définit l’ensemble des traits psychiques propres à un individu.


Le caractère se rapporte à la fois à l’expression originale d’un individu et à son thème astral, le signe gravé dans les cieux, qui nous représente et nous définit.


Le caractère est au départ cette infime portion de nos êtres, qui échappe au grand nivellement imposé par l’hérédité et par l’environnement de naissance (racial, familial, social et culturel). Il est ce qui nous rend unique. Au travers de ce petit germe de liberté, la nature développe en nous, patiemment, l'espritla sagesse, le pouvoir et l’amour.


Le terme de destinée est aussi riche en enseignements : il est à la racine du mot destination qui signifie le rôle, l’usage.


Le concept de destinée implique une fonction à remplir. Le caractère actualise la destinée, c’est-à-dire le rôle que nous avons à jouer dans cette existence, un rôle qui n’est pas imposé: on continue à confondre astrologie et fatalisme, on fait d’elle le chantre du c’était écrit, comme si sa fonction se bornait à décrire une destinée transformée en fatum, en une fatalité inéluctable à laquelle nul ne pourrait échapper. C’est tout à fait le contraire, puisque l’astrologie n’a de sens que si elle nous permet d’agir sur la destinée.