Mon intervention est prévue pour le jeudi 30 juillet à 15H00.
Face à la destruction de l’environnement, à la misère, à la violence, à l’aveuglement, à la souffrance et à l’indifférence collective, on se sent particulièrement impuissant, incapable d’agir. L’impression que seuls quelques membres de l’élite ont une possibilité d’action s’impose comme un fait qui mène à la résignation. Ce mode de pensée participe pleinement à la genèse et à la perpétuation de nos problèmes. Contrairement à ce que nous croyons, nous pouvons agir si nous réalisons que notre chaos intérieur engendre le chaos mondial. La destruction de l’environnement et l’autodestruction de l’individu participent d’un seul et même mouvement. Nous sommes le monde, nous n’en sommes pas séparés, la somme de nos consciences individuelles constitue la conscience collective et c’est pourquoi se changer soi-même, c’est changer le monde.
L’harmonie et la paix ont-elles une chance d’éclore sur une planète occupée par des milliards d’individus en conflit permanent avec eux-mêmes? Parce que la guerre bat son plein au cœur de nos êtres, nous sommes le plus souvent contractés, tourmentés, assiégés ou en fuite. La peur, le désir exigeant, la culpabilité, la frustration, l’isolement sont des adversaires puissants, qui semblent impossibles à abattre. Combattants démoralisés, nous nous accommodons de ces ennemis installés au coeur de nos êtres. Nous nous réfugions dans le travail, la compétition, la croyance, l’illusion, l’identification, le sexe, l’alcool, les antidépresseurs. Nous restons prisonniers de la forteresse intérieure que nous bâtissons pour nous protéger. L’accès aux couches profondes de la conscience, là où se trouvent les clefs de la quête inscrite dans le cœur de tout être humain, celle d’une véritable spiritualité, en restent fermé.
S’initier à la guerre intérieure, signifie aborder des stratégies et des tactiques qui permettent de se positionner sur le champ de bataille que sont nos moi, afin d’éviter nombre d’erreurs fatales qui mènent immanquablement à la défaite. Il s’agit d’aller à l’essentiel : l’ennemi, la fuite, la forteresse intérieure, les armes dont nous disposons, les luttes à mener, la possible libération. Les pistes à suivre, les orientations à explorer et les comportements à éviter permettent de se conduire intelligemment et vaillamment, tout en comprenant que la guerre intérieure, mère de tous les conflits qui déchirent l’humanité depuis ses origines, est aussi la raison majeure de nos comportements destructeurs.
Mettre fin à la guerre intérieure consiste donc à nous épanouir en tant qu’individus et à transformer le monde, ces deux actions n’étant pas séparées. Pour mener ces tâches à bien, l’on doit comprendre que la victoire, c’est-à-dire la paix du cœur, n’est pas une question de contrainte, de ruse, d’effort, de force mentale ou de bravoure, mais nécessite plutôt de cultiver le discernement, l’intelligence et la perception lucide de soi, par le biais d’une approche pénétrante des mécanismes du moi.
TEASER