Sa rétrogradation, qui commence demain, au carré de Neptune et bientôt en conjonction à Mars et au Soleil et en opposition à Saturne, pourrait s’avérer négative pour nombre d’entre nous, ainsi que pour la collectivité, dont nous sommes les cellules constitutives. En d’autres termes, nous risquons de mal réagir à ce que symbolisent les cieux actuels et aux pressions qu’ils exercent sur nos thèmes, cela menant à des orientations mentales et à des décisions préjudiciables. Nous risquons aussi de laisser échapper de belles opportunités (symbolisées entre autres par le beau trigone Jupiter/Uranus) parce que nos esprits seront trop préoccupés ou désordonnés. Enfin, n’allons pas croire que sa situation en Gémeaux (où il est maître) adoucira ces possibles négativités, car les aspects l’emportent toujours sur les signes.
Mercure rétrograde du 19 mai au 12 juin
Les facultés positives mercuriennes (clarté et rapidité mentale, recherche et échange des informations, ordre et discernement) sont amoindries.
L’on doit en être conscient et prendre en compte cette faiblesse au quotidien, principalement dans les communications et l’ensemble du relationnel. Mercure s’éduque et se corrige, il s’agit donc de cultiver l’attention.
Mercure au carré de Neptune (commencé le 3 mai) jusqu’au 29 juin.
Cet aspect qui perdure presque deux mois est important à considérer car l’empathie négative (l’influence de l’environnement) et l’émotion troublent la raison. La propagande mensongère, le manque de concentration, la difficulté à concrétiser l’inspiration, le mensonge, la dissimulation, l’escroquerie, l’illusion sont bien plus actifs que de coutume.
L’on gagne beaucoup à s’évertuer à être droit malgré les tendances sinueuses de la pensée. L’essentiel est de ne pas se mentir à soi-même et de ne pas être la victime des opinions collectives.
Mercure conjoint à Mars du 21 mai au 1er juin
Attention aux choix impulsifs, aux polémiques agressives écrites ou verbales, au manque de réflexion préalable à l’action, aux inimitiés provoquées par des paroles rudes ou déplacées, au manque de tact….
L’on doit coûte que coûte cultiver la diplomatie et tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Éviter de se faire entraîner dans des discussions stériles menant à des conflits d’ego. Comprendre et appliquer la non-violence en observant les racines mentales de l’agressivité.
Mercure combuste (trop proche du Soleil) du 25 mai au 5 juin.
La combustion n’est pas une affliction mais un éblouissement : aveuglé par sa propre lumière le moi ne raisonne pas toujours correctement. La réflexion perd en limpidité et les choix en sont affectés.
Il s’agit de prendre conscience des défauts solaires (orgueil, arrogance) dans le cadre de la réflexion mentale. Le Soleil est un roi qui a tout intérêt à bien employer Mercure, son ministre le plus important.
Mercure opposé à Saturne : du 30 mai au 18 juin.
Le texte de mon précédent billet est à nouveau d’actualité : mécontentement, pessimisme et inquiétude. La suspicion, la jalousie, l’anxiété, l’amertume, la méchanceté guettent. La propension aux mauvais choix est décuplée. Les mobiles secrets, les motivations cachées, les craintes, certaines mémoires douloureuses sont volontairement ou non ignorés. On devient son propre ennemi en se mettant soi-même des bâtons dans les roues. Il est difficile de communiquer, de s’expliquer, de se faire comprendre, d’aller droit au but, ce qui tend à créer des complications matérielles, sociales et affectives. Des paroles mal interprétées portent à la confusion.
Au niveau pratique, l’essentiel est d’éviter les choix importants car les risques de se tromper sont décuplés. En même temps l’on s’efforce à observer, examiner, éclairer les mobiles secrets qui détruisent insidieusement le libre-arbitre. Ainsi l’on creuse les motivations et lorsque l’on pense avoir touché le fond, tout observé avec minutie, on creuse encore car on a forcément omis ou oublié des éléments d’importance. On profite ainsi de ce que cet aspect peut servir l’art de la concentration.
On comprend que ces différents « jugements » de la rétrogradation et des aspects tendus de Mercure s’appliquent à l’ensemble des configurations planétaires qui nous mettent en situation.
En ce moment, la brillance extérieure du Soleil opposé à Saturne jusqu’à début juin est assombrie, mais des orientations mentales judicieuses feront briller intérieurement.
Le Soleil et Mars voyagent ensemble jusqu’à la mi-juillet, boostant le sens de l’action et de l’entreprise tout en poussant à la révolte et au combat.
Mars au carré de Neptune jusqu’au 4 juin indique une tendance à craindre l’environnement et à l’agresser en réaction. La tentation de mauvais choix est ainsi amplifiée….
Du coté des aspects favorables on a déjà mentionné le trigone Jupiter/Uranus (actif jusqu’à la fin juillet), excellent pour tout : révolution intérieure, expansion de l’intelligence, exploration indépendante de la philosophie et de la spiritualité, culte de la justice, de la liberté et de la vérité…. Il serait fort dommage de ne pas cueillir les bienfaits de cet aspect à cause d’une pensée tendue, agressive ou frustrée et de choix négatifs en résultant. Qu’on ne s’y trompe pas, il arrive très souvent que le ciel ouvre ses portes et qu’on ne s’en aperçoive même pas.
Certaines de ces périodes nécessitent une vigilance des plus sérieuses, la principale allant sans doute du 30 mai au 12 juin, car Mercure sera à la fois rétrograde, au carré de Neptune et opposé à Saturne.
Une observation intense des orientations négatives des flux de la pensée est essentielle, qu’il s’agisse de durcissements (Saturne), d’illusions et de mensonges (Neptune), dans le cadre de facultés mentales amoindries (rétrogradation et combustion), le tout résultant possiblement en choix funestes, qu’il s’agisse des destinées individuelles ou collectives.
La solution ne consiste pas pourtant à tenter de « penser positivement », ce qui implique une sorte d’affrontement entre les faits (ce qui est ressenti et vécu au présent) et le désir de devenir (et ce que l’on voudrait vivre et être). L’idéal est d’explorer la méditation, au sens le plus authentique du terme. Elle ne consiste pas spécialement à s’assoir 20 minutes ou deux heures par jour pour tenter de faire le vide ou d’atteindre une état de « pleine conscience », mais d’être capable à chaque instant, quelles que soient nos activités, d’observer intensément nos désirs, nos craintes, nos préoccupations et nos motivations, sans faire intervenir la volonté, c’est-à-dire sans censurer, juger, comparer, justifier ou modifier. Nourrie par le trigone Jupiter/Uranus, ce type d’observation passive provoque les transformations les plus profondes et les plus souhaitables.