jeudi, octobre 11, 2007

Astrologie et nature

Je lis sur un blog un questionnement : " qu'en est-il se demande quelqu'un de mon Pluton dominant à l'ascendant, depuis que les astronomes l'ont escamoté de la liste des planètes?" Et de répondre aussitôt qu'il ne faut pas confondre astronomie et astrologie. Bien. Mais ensuite, cette même personne écrit qu'après tout les astronomes travaillent sur une réalité physique, alors que pour les astrologues les planètes ne sont que des symboles, des archétypes qui structurent nos consciences, avec lesquels nous travaillons!
Comment? Un symbole, ce Vénus flamboyant flanqué de Saturne, tous deux au début de la Vierge, que j'observai dans le silence de l'aube? Un archétype, ce Mars que les Hindous ont nommé regard de sabre ou visage de larmes, qui étincelait entre les jumeaux Castor et Pollux, et Aldébaran, l'œil du Taureau ?
Je glisse ici une citation de Krishnamurti : " Si vous n'êtes pas en relation avec la nature, vous ne l'êtes pas avec l'homme. La nature ce sont les prairies, les bosquets, les rivières, la terre merveilleuse, les arbres et toute la beauté du monde. Si vous n'êtes pas en relation avec elle, vous ne l'êtes pas entre vous. Car la pensée n'a pas créé la nature, la pensée n'a pas créé le tigre ni les eaux du soir où miroitent les étoiles."
C'est étrange, d'un coté des astronomes censés n'étudier que des conglomérats de matières en mouvement, de l'autre des astrologues tellement dépouillés de leur héritage, qu'ils ont perdu la capacité de percevoir la gloire des astres sans lesquels rien de tout cela n'aurait commencé.
Si l'astrologie moderne a beaucoup emprunté au langage de la psychologie, elle appartient d'abord à la nature : elle est née de la communion de milliers de chercheurs avec le ciel étoilé, qui furent longtemps capables de percevoir l'inconcevable énergie qui sourd de l'univers entier. La beauté de Vénus, les apparitions éphémères de Mercure, la brillance de Jupiter sont des réalités tangibles, bien avant d'être des symboles. Ne pas les contempler, du moins de temps en temps, ne pas s'émouvoir à leur vue, ne pas ressentir leur puissance, c'est s'enfermer un peu plus dans l'univers obscur et fragmenté de la pensée. C'est s'éloigner de la nature et des autres. C'est perdre tout à fait le sens de la magie, de la beauté de l'astrologie et ultimement de son but.

CENTILOQUE

CLIQUEZ SUR LE LIEN pour une version entièrement retravaillée du CENTILOQUE, un ouvrage publié en 1993 aux Editions Dervy


Extrait :


1- N°5 : caractère et destinée.


« L’astrologie dévoile les relations intimes qu’entretient le caractère avec la destinée. La destinée d’un individu est l’expression de son caractère ».


Le mot caractère nous vient du grec « kharaktêr », qui signifie un signe gravé. Il signifie également ce qui est propre à une chose, son expression personnelle, son originalité. Par extension, le caractère définit l’ensemble des traits psychiques propres à un individu.


Le caractère se rapporte à la fois à l’expression originale d’un individu et à son thème astral, le signe gravé dans les cieux, qui nous représente et nous définit.


Le caractère est au départ cette infime portion de nos êtres, qui échappe au grand nivellement imposé par l’hérédité et par l’environnement de naissance (racial, familial, social et culturel). Il est ce qui nous rend unique. Au travers de ce petit germe de liberté, la nature développe en nous, patiemment, l'espritla sagesse, le pouvoir et l’amour.


Le terme de destinée est aussi riche en enseignements : il est à la racine du mot destination qui signifie le rôle, l’usage.


Le concept de destinée implique une fonction à remplir. Le caractère actualise la destinée, c’est-à-dire le rôle que nous avons à jouer dans cette existence, un rôle qui n’est pas imposé: on continue à confondre astrologie et fatalisme, on fait d’elle le chantre du c’était écrit, comme si sa fonction se bornait à décrire une destinée transformée en fatum, en une fatalité inéluctable à laquelle nul ne pourrait échapper. C’est tout à fait le contraire, puisque l’astrologie n’a de sens que si elle nous permet d’agir sur la destinée.